Jean-François MARCEL

Marcel 1 Professeur des Universités en Sciences de l’éducation à l’Ecole Nationale de Formation Agronomique de Toulouse-Auzeville, directeur de l’Unité Mixte de recherche « Education, Formation, Travail et Savoirs », UMR MA 2011.09.122. 

La recherche-intervention en Sciences de l’éducation. De la figure du trait d’union. 

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Résumé 

En s’appuyant sur la mise en œuvre de trois recherches-interventions[1] en cours, cette communication proposera une réflexion sur cette démarche. Elle la structurera autour de la question du lien entre la sphère de la recherche et celle de l’intervention, lien que matérialise le « trait d’union ». Pour ce faire, cette réflexion abordera différents niveaux de traits d’union :

  • celui entre les enjeux épistémologiques de la démarche (l’articulation est non seulement possible mais synonyme de « plus value ») et les enjeux stratégiques pour les sciences de l’éducation (utilité sociale, financements de nos unités et de nos doctorants, etc.),
  • celui entre la préservation d’une visée académique (le « sur ») et le courage d’assumer une visée transformative (le « pour »),
  •  celui entre une demande (ancrée dans des préoccupations sociales) et une commande (qui dégage un espace pour la recherche),
  • celui entre les acteurs de la recherche et les acteurs de l’action (et les commanditaires s’ils sont différents),
  • celui entre les contextes (culturels, institutionnels, langagiers, etc.) du champ de la recherche et du champ socio-professionnel concerné,
  • celui entre les savoirs « profanes » des acteurs et les savoirs « savants » des chercheurs,
  • celui entre une posture de chercheur et une posture d’intervenant,
  • celui entre des textes scientifiques (pour publication) et des textes pour les acteurs (rapports, ressources, etc.),
  • celui entre les démarches « traditionnelles » de recherche-action et les démarches d’aide à la décision,

Elle s’efforcera de défendre une figure du « trait d’union » qui :

  • relie sans hiérarchiser,
  • métisse sans dissoudre,
  • enrichit réciproquement par des « déplacements »,
  • constitue l’épicentre d’un « tiers espace » de la rencontre entre enjeux, visées, savoirs, acteurs, contextes, savoirs, postures, textes, etc.

Quelques références bibliographiques personnelles sur cette thématique :

  • Marcel, J-F., 2010, Des tensions entre le « sur » et le « pour » dans la recherche en éducation : question(s) de posture(s). Cahiers du CERFEE, 27-28, p. 41-64.
  • Marcel, J-F. et Nunez-Moscoso, J., 2012, La figura del investigador-ciudadano: hacia un (re)encuentro con el ethos de la investigación en educación. Revista Estudios Cooperativos, 17,1-2, p. 101‑121.
  • Marcel, J-F. et Peoc’h, N., 2013, Recherche-intervention et changement en éducation, question de postures in Bedin, V. (Dir) Conduite et accompagnement du changement : éclairages des Sciences de l’éducation, p.107-124, Paris : L’Harmattan
  • Marcel, J-F., 2013, Critical approach to the contribution made by education research to the social construction of the value of teaching work, Policy Futures in Education,11-3, p. 232-247.
  • Marcel, J-F., 2013, Contribution à une ingénierie de la commande, TransFormations-Recherches en éducation des adultes, 8, p.101-120.

[1] Il s’agit de la mise en place d’un observatoire du travail enseignant (pour l’Enseignement agricole français), de l’élaboration d’un projet « Vie Scolaire » dans un établissement et de l’élaboration d’un observatoire du « Vivre sa jeunesse » dans le cadre de la préparation d’une politique jeunesse d’une municipalité (bourse Cifre dans ce cas-là).

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