TheMetaNews se présente comme le "premier journal pro-chercheur", conçu par des chercheurs pour des chercheurs, indépendant et sans publicité, pour balayer toute l’actualité de la recherche en 5 minutes chrono.
L'université de La Réunion le teste actuellement gratuitement. Comment en profiter ?
À la fin du test, vous pourrez exprimer votre avis sur le journal grâce à un questionnaire de satisfaction. Ecrivez-vous également pour nous signaler votre intérêt ou votre désintérêt (ou scepticisme) en nous écrivant via INFO-BU
TheMetaNews [TMN] est le premier titre de presse pensé pour les chercheurs, sous la forme d' une newsletter rapide à lire, 2 à 3 fois par semaine.
Revue indépendante, elle balaie toute l’actualité de la recherche en France et à l'international, sans publicité.
Les bibliothèques de La Réunion vous proposent de devenir testeurs de TheMetaNews et de recevoir deux à trois numéros par semaine par email jusqu’à fin juin :
Le consortium Couperin.org lance une enquête auprès des chercheurs, enseignants-chercheurs et doctorants des établissements de l’ESR et des praticiens hospitaliers des établissements de santé. Objectifs de l’enquête :
connaître les pratiques d’accès au texte intégral des écrits scientifiques ;
mieux connaître les besoins et les usages de recherche bibliographique et d'analyse bibliométrique ;
identifier les attentes des utilisateurs à l’heure du choix de renouvellement des abonnements à ces outils.
L'enquête est ouverte jusqu'au 30 juin 2020. Voici le lien pour y accéder : https://fr.surveymonkey.com/r/YXNFCK8 (Durée de l'enquête: 10 minutes environ)
Un grand merci pour votre concours. N'hésitez pas à diffuser cette enquête le plus largement possible auprès de la communauté scientifique. Les résultats de l'enquête pourront être transmis sur demande aux établissements et aux répondants.
En période de crise sanitaire ou de grande controverse sociétale, la science suit son cours, bien souvent avec les mêmes forces et faiblesses que d'ordinaire... mais avec une attention nouvelle portée par le grand public et les médias généraliste. Puisqu'on y parle beaucoup de bonne ou mauvaise science, vos BU proposent des pistes pour éclairer quelques notions de la galaxie de l' "intégrité scientifique" .
#1 Reproductibilité et transparence #2 Rétractation d'articles en cas d'inconduite #... A suivre 🙂
Les publications scientifiques servent à documenter les travaux des chercheurs pour en partager les résultats et nourrir la conversation scientifique. Dans ce dialogue d'après publication, il s'agit de soulever de nouvelles questions ou de pointer des désaccords, jusqu'à la construction d'un consensus que l'on qualifiera d' "avancée scientifique". Pour cela, le chercheur doit d'abord décrire la méthodologie employée, en plus de l'hypothèse de départ et des résultats de l'expérience : le matériel, les indicateurs retenus, la méthode de relevés de données, les calculs, etc. C'est ce qui rendra l'expérience, ou l'étude, reproductible : “une recherche dont les résultats publiés peuvent être reproduits” (cf. note 1).
"Mais qui se donne la peine de refaire les expériences qui mériteraient pourtant confirmation ? ", interroge Dominique Dupagne dans sa chronique sur France Inter.
"Le sujet est ancien, mais la situation semble avoir atteint un point critique : des études récentes ont par exemple démontré que de nombreux résultats d’études pré-cliniques, cliniques ou psychologiques ne pouvaient être reproduits et donc confirmés" (note 1). C'est une grande source de frustration pour les chercheurs, tant auteurs que lecteurs :
Pour un chercheur, il n’y a rien de plus frustrant que l’impossibilité de reproduire des résultats majeurs obtenus quelques mois auparavant. Les causes de ce type de déconvenues sont multiples et parfois pernicieuses. Ce phénomène participe à ce que certains identifient comme une “crise de la reproductibilité de la recherche”. (note 1)
C'est pourquoi de nombreux acteurs de la recherche se mobilisent pour diffuser des outils et des méthodes pour améliorer la reproductibilité des travaux scientifiques.
FUN-MOOC propose un cours en ligne accessible à tous pour approfondir les méthodes et les outils de la reproductibilité : Recherche reproductible : principes méthodologiques pour une science transparente . L'INRIA, Institut national de recherche en informatique et en automatique, y présente des outils pour documenter les différentes étapes de ses travaux, avec notamment la prise de notes structurée et l'indexation numérique, le suivi de versions, etc.
Cas pratiques en situation : de l'identification des problèmes aux solutions : ce petit ouvrage complet à destination des étudiants, chercheurs et ingénieurs analyse des pratiques concrètes de recherche. L'objectif est de savoir repérer les symptômes de non-reproductibilité et d'y apporter un remède. "À chaque fois, [l'ouvrage] propose un éventail de solutions allant de bonnes pratiques faciles et rapides à implémenter jusqu’à des outils plus techniques, tous gratuits et mis à l’épreuve par les auteurs eux-mêmes. "
Notes :
(1) Loic Desquilbet, Sabrina Granger, Boris Hejblum, Arnaud Legrand, Pascal Pernot, et al.. Vers une recherche reproductible : Faire évoluer ses pratiques. Unité régionale de formation à l’information scientifique et technique de Bordeaux. pp.1-136, 2019, 979-10-97595-05-0. ffhal-02144142v1f . Citées ici : p.20, p.16 sur les études sur la non reproductibilité, 4e de couverture.
(2) L'EPRIST est l'association des responsables de l’information scientifique et technique (IST) des organismes de recherche français publics ou d'utilité publique.
France Université Numérique propose 2 cours en ligne sur sa plateforme FUN-MOOC à destination des chercheurs :
Intégrité scientifique dans les métiers de la recherche : ce cours, proposé par l'université de Bordeaux, propose de faire le point sur la culture et les méthodes scientifiques qui garantissent une recherche de qualité, transparente et fiable. Il s'agit aussi de comprendre les mécanismes qui poussent aux manquements, pour mieux les repérer et les éviter. https://www.fun-mooc.fr/courses/course-v1:Ubordeaux+28007+session02/about
Depuis la déclaration de Singapour sur l’intégrité scientifique en 2010, la communauté scientifique internationale se mobilise pour que les exigences méthodologiques et éthiques de la recherche soient plus clairement affirmées, dans un contexte où la course à la nouveauté et l’introduction d’une logique concurrentielle renforcée multiplient les risques de dérive. En outre, le renforcement de la réglementation et les enjeux de responsabilité sociale imposent la connaissance et l’appropriation des principes fondamentaux de l’intégrité scientifique.
Ethique de la recherche : ce cours, proposé par l'université de Lyon, se positionne comme un complément au précédent cours sur l'intégrité sur le volet "éthique" et les liens entre science et société. Aborde notamment les notions de conflit d'intérêts et conflit de valeurs. Attention, derniers jours pour s'inscrire !!! (les contenus restant accessibles ensuite) https://www.fun-mooc.fr/courses/course-v1:universite-lyon+91001+session04/about
La science constitue une valeur centrale de nos sociétés démocratiques, qui promeuvent le désir de connaissance du monde et de l’homme. Néanmoins, les nouvelles performances technoscientifiques et l’accélération des innovations effraient parfois. Par ailleurs, l’ampleur des ressources mobilisées, un régime de compétition internationale et des conflits d’intérêts entre bien privé et bien commun suscitent aussi une crise de confiance. Comment assumer nos responsabilités en tant que citoyens et chercheurs à un niveau personnel, collectif et institutionnel ?
Pour avoir un aperçu des discussions scientifiques relatives à telle ou telle publication, on peut consulter le site web Pubpeer.
Pubpeerest souvent présenté comme un site d'open peer-reviewing ou site web de relecture des publications scientifiques par les pairs. Sa particularité est d'être public, c'est-à-dire librement accessible anonymement, à la fois pour l'accès en lecture et pour déposer des avis. C'est sans doute ce qui a facilité le signalement puis la détection de plusieurs cas de fraude à l'éthique et l'intégrité scientifiques, pouvant mener à la rétractation des publications incriminées (cf. l'affaire voinnet).
Sur Pubpeer, la recherche se fait par l'identifiant international de l'article scientifique visé (DOI, PubMedID, arXivID) ou bien par auteur ou mots-clés. On peut ainsi suivre en ligne les commentaires méthodologiques concernant des publications liées aux études scientifiques sur les traitements thérapeutiques du Covid-19.
Pour faciliter la veille documentaire ou repérer les collaborations internationales, "des chercheurs ont développé un nouvel outil d’analyse et de visualisation des publications scientifiques mondiales et des collaborations, à un niveau de résolution jamais égalé auparavant. Il permet aux laboratoires de mieux connaître la géographie de leurs disciplines ou de suivre l’évolution, en temps réel, des collaborations autour de thématiques émergentes comme le COVID-19." (Source : CNRS). Infos complètes via le CNRS.
D'autres initiatives sur les publications liées aux coronavirus ont vu le jour en exploitant notamment le méta-corpus de publications scientifiques ISTEX. Voici quelques réalisations expérimentales réalisées dans le cadre du projet lorrain d'ingénierie des connaissances "LorExplor", qui ont pu être affinées avec le retour de chercheurs s'intéressant à des épidémies plus récentes (MERS et SRAS).
La Commission Européenne vient de lancer une plateforme de partage de données pour les chercheurs travaillant sur le coronavirus (Communiqué). Cette initiative s'ajoute à celles des éditeurs scientifiques et des sociétés savantes pour faciliter l'accès aux résultats de la recherche et accélérer les études sur le covid19.
#1 Accès : Récapitulatif des ressources exclusives sur le coronavirus :
Veille et analyse de la littérature scientifique par le CHU Lyon autour du COVID :LittéCovid & MetaEvidence. LittéCovid est une revue systématique de la littérature selon la méthodologie PRISMA, adaptée au contexte de publication en continu. Le corpus est sélectionné et analysé par une équipe médicale pluridisciplinaire.
Enfin la recherche juridique aussi s'intéresse à la crise sanitaire. En témoigne cet article de Philippe Mouro "Coronavirus et fausses informations : Les aléas de la liberté d’expression en période de crise sanitaire", paru dans la Revue des droits et libertés fondamentaux, Centre de Recherches Juridiques de Grenoble, 2020, Chronique n° 33. hal-02545887 https://hal-amu.archives-ouvertes.fr/hal-02545887
A venir : #2 Veille : Veille et cartographie de la recherche scientifique #3 Reviewing : publications, discussions et évaluation par les pairs
Le Professeur Robert CHAUDENSON est mort le 7 avril 2020 à Aix en Provence. Grand linguiste, créoliste de renom, c’est l’un des fondateurs de la linguistique réunionnaise qui disparaît. Il a profondément marqué la créolistique par sa théorie de la genèse des créoles et a été un fervent défenseur de la francophonie et des langues créoles.
Retour sur un parcours Professeur émérite de linguistique à l'Université de Provence au sein de laquelle il a fondé l’Institut d’études créoles, fondateur du CIEC (comité international des études créoles), directeur de publication de la Revue Etudes créoles, directeur de la collection "Langues et développement" chez Didier Erudition puis chez L’Harmattan, il avait débuté sa carrière universitaire au Centre universitaire de La Réunion, dont il a été le président de 1972 à 1977. Il est à l’origine de l’essor des recherches sur les créoles de l’océan Indien et a dirigé plus de 25 thèses. Ce chercheur actif et passionné s’est également intéressé à la vie sociale et politique à laquelle il a consacré un grand nombre de billets publiés pendant plus de 15 ans sur ses différents sites et blogs (mediapart, blogspot, etc.)
Accéder aux travaux de Robert Chaudenson Si les hommages se sont multipliés à La Réunion à travers différents sites d’information, Haïti, l’île Maurice, l’Université des Antilles, l’AUF à travers le témoignage de l’un de ses anciens membres, ne sont pas en reste. Mais le plus bel hommage que l'on puisse rendre à Robert Chaudenson est de plonger dans la lecture de son œuvre, foisonnante, riche en analyses sur la genèse des langues créoles, la situation linguistique des anciennes colonies françaises, la didactique des langues et la francophonie.
Sa thèse d’état intitulée "Le lexique du parler créole de la Réunion" a été rédigée sous la direction de Raymond Arveiller et soutenue en 1972 à Paris 1. Elle constitue un travail de référence pour l’histoire du créole réunionnais. Robert Chaudenson s’est montré enthousiaste au sujet du projet de numérisation et de dépôt sur la plateforme d’archives ouvertes TEL mené par le SCD de l’Université de la Réunion en 2019. La thèse originelle a été numérisée à partir de l’exemplaire prêté par la Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne.
Egalement publiée en 1974 aux éditions Honoré Champion, elle est disponible pour le prêt dans les rayons de la BU.
Une bibliographie détaillée des articles et ouvrages publiés par Robert Chaudenson entre 1967 et 2003 figure sur le site http://rchaudenson.free.fr/ mais ne comporte pas de lien vers le texte intégral. On peut lire en ligne le chapitre consacré aux créoles dans l’ "Histoire de la langue française : 1880-1914", ouvrage publié sous la direction de Gérald Antoine et de Robert Martin aux Éditions CNRS en 1999. 4 articles parus dans Hérodote(2), dans Revue française de linguistique appliquée (1) et dans Mondes en développement(1) sont disponibles sur Cairn en accès distant avec authentification.
L'Atlas linguistique et ethnographique de la Réunion, rédigé en collaboration avec Christian Barat et Roger Carayol et paru aux éditions du CNRS de 1984 à 1995 est disponible dans les collections de l’Espace océan Indien, ainsi que L'Encyclopédie de la Réunion en 9 volumes (1980-1982, Livres-Réunion, Saint-Denis) publiée sous sa direction . Les autres travaux de Robert Chaudenson, qu'il s'agisse d’articles, de chapitres d’ouvrages et de livres sont en grande partie présents sous forme imprimée dans les collections de l’Espace océan Indien à la BU Droit-Lettres. Voici une liste non exhaustive d'une soixantaine de références disponibles.
Un peu de patience sera encore nécessaire avant de se plonger dans la lecture des sources imprimées...
En raison des nombreuses fermetures d'établissement liées à la pandémie du COVID-19, de nombreux éditeurs académiques ouvrent de façon temporaire l'accès à leurs ressources numériques.
Epidémie / Les publications scientifiques sur les Coronavirus en libre accès. De nombreux grands éditeurs et sociétés savantes ont signé l'Appel du Wellcome Trust sur le COVID-19 : ils diffusent désormais en libre accès l'ensemble des publications et des données sur les coronavirus, depuis leurs propres plateformes web et via le référencement sur PubMed Central. Les bibliothèques de l'Université de Toulouse 3 propose en la liste régulièrement mise à jour sur cette page, avec les différents liens d'accès : Corpus d'articles scientifiques sur le COVID-19 mis en libre accès
Dans les autres disciplines, les initiatives se multiplient également : certains éditeurs ouvrent temporairement l'accès à tout ou partie de leurs collections numériques, en plus des abonnements existants des établissements. L'Université de La Réunion bénéficie ainsi d'accès étendus chez Jove (vidéos de sciences expérimentales), Elibrary d'Elsevier-Masson (livres en santé), Europresse, JSTOR, Project Muse (collections de livres numériques de presses universitaires américaines), Numérique Premium (livres numériques en SHS), ScholarVox (livres numériques toutes disciplines), etc. Actualité à suivre sur le site web des BU.
Comment optimiser vos accès numériques ?Guide complet ici (TUTO) NB : ces accès sont réservés aux étudiants et personnels de l'Université de La Réunion avec leurs logins numériques.
Besoin d'aide ? les BU assurent une assistance en ligne via INFO-BU
[Publier la science aujourd'hui] Les premières ouvertures d'accès gratuit à des ressources payantes par leurs propres diffuseurs ont d'abord concerné les publications relatives au coronavirus. Elles se sont depuis élargies à des sujets connexes, et parfois encore davantage pour faciliter les travaux des chercheurs et des enseignants et étudiants. Cela vient répondre à un besoin réel d'accélérer la circulation des connaissances, dans tous les domaines. On retrouve ici les enjeux de la science ouverte dont nous vous parlons régulièrement sur ce blog. C'est en ce sens que de nouveaux appels ont été adressés aux éditeurs pour ouvrir leurs publications à tous. =>Voir l'appel des bibliothèques
Du côté de l'enseignement supérieur et des universités, un levier possible pour œuvrer à l'égalité Femmes-Hommes est de sensibiliser à la moindre représentation des femmes dans les sphères scientifiques : c'était le propos de notre billet du 11 février. En voici un deuxième : donner la parole aux expertes actuelles. C'est la démarche initiée par le Pôle Egalité et la BU Sciences de l'Université de La Réunion en 2018, avec ses 10 portraits d'étudiantes et enseignantes-chercheuses de notre établissement : "Femmes en Sciences - Portraits d'ici". L'exposition a été reconduite cette année, visible encore quelques jours à la BU Sciences jusqu'au 29 février 2020.
Pour prolonger l'exposition, nous vous proposons de voir ou revoir les 4 portraits vidéos réalisés en 2018, disponilbes sur la chaine Youtube de l'Université :
Voici une anecdote intéressante. Cet internaute a souscrit un abonnement mensuel d'encre pour imprimante. Le jour où il résilie le contrat, ne sachant plus vraiment à quoi correspondait cette dépense au nom peu évocateur, il découvre qu'il ne peut plus rien imprimer, malgré l'encre disponible dans les cartouches. Pour continuer d'utiliser son imprimante (et imprimer ce qu'il avait prévu d'imprimer), ce monsieur devra rendre les cartouches "interdites" à son prestataire et en acheter de nouvelles auprès d'un autre vendeur. Son étonnement, partagé sur Twitter, est alors relayé sur le web.
Et vous, cela vous étonne ?
Bibliothécaires et chercheurs, eux, risquent de ne pas être étonnés. En effet, l'encre est une belle métaphore des publications scientifiques des chercheurs.
Regardons de plus près : Ce monsieur a souscrit un abonnement qui offre un service, en l'occurence un accès garanti à l'encre de cartouches livrées et pilotées à distance selon sa consommation réelle. Tant que le contrat demeure, l'abonné est ainsi sûr de ne jamais manquer d'encre et d'avoir toujours le bon stock d'encre nécessaire en temps utile. Lorsque l'abonnement est résilié, le service d'accès à l'encre est coupé. C'est très clair dans la foire au question du vendeur (source BFMtv ).
A présent, imaginons que l'encre est en fait l'encre de nos chercheurs, ou, formulée autrement, la production scientifique des chercheurs. Je souscris depuis 15 ans un abonnement numérique à 1200 revues chez TelEditeur : chaque année, j'accède aux nouvelles publications des revues, qui viennent s'ajouter aux précédentes, comme jadis sur les rayons de mes étagères. Le jour où j'arrête, parce que mon budget a baissé par exemple, je perds tout, y compris les publications des numéros des 15 années souscrites précédemment.
Cela rend les collections numériques particulièrement fragiles au regard de la pérennité que la communauté université est pourtant en droit d'attendre de ses bibliothèques en matière de constitution pluriannuelle d'un fonds documentaire universitaire. On comprend aussi que les baisses budgétaires créent de grandes disparités d'accès entre chercheurs, selon leur établissement de rattachement.
Alerté depuis de nombreuses années sur les défauts de ce système éditorial, l'Etat a proposé en réaction d'acheter massivement les anciens numéros des revues, pour des accès pérennes garantis. C'est le dispositif ISTEX dont nous parlons régulièrement ici même et qui vient ainsi compléter les abonnements annuels locaux des établissements. L'Université de La Réunion bénéficie ainsi de l'ensemble des numéros de la revue Nature depuis sa création jusqu'en 2012.
Mais là encore, les contrats donnent lieu à quelques particularités qui font que l'accès "pérenne" implique parfois qu'il faille changer de site web au bout de quelques années. Ainsi, les anciens numéros des revues Wiley, achetés nationalement, sont accessibles sur Wiley Online, aux côtés des numéros actuels, mais seulement jusqu'au 31/01/2020. A partir du 1er février, ces accès seront coupés et le chercheur souhaitant consulter ces archives (ie. les numéros antérieurs à 1997) devront aller sur la plateforme nationale ISTEX (istex.fr), qui a vocation à héberger l'intégralité des corpus d'archives de revues et livres numériques achetés nationalement via le dispositif ISTEX.
Un autre levier pour améliorer et/ou contourner le système actuel de publication est le mouvement de l'Open Access, dont nous parlons également beaucoup ici sur ce blog.
Notes : BFMtv,Clubic, Yahoo!, etc. | Images : Unsplash, domaine public, ISTEX. | Billet rédigé par Gwenaëlle Marchais, responsable de la BU Numérique.
Le cours en ligne Ethique de la recherche a commencé ! L'Université de Lyon a mis en ligne les premiers contenus accessibles sur la plateforme France Université Numérique (FUN) :
<
"Depuis mai 2015, tous les doctorants doivent se former à l’intégrité scientifique et l’éthique de la recherche. Ce MOOC propose de mieux connaître et comprendre les enjeux déontologiques et éthiques de la science." (source : FUN)
A noter : En dehors des vidéos et des quiz associés, il y a des fils de discussions libres sur les sujets abordés. Les discussions en cours sont très intéressantes et abordent aussi des points plus larges, comme "l'éthique du processus de recherche" et "l'éthique de la dissémination des résultats de recherche" (open access, open peer-review...) ou la science du doute comme sensibilisation au développement de la culture scientifique (zététique).
Justement, sur ces sujets, il existe d'autres cours en ligne spécifiques :
Pubmedest le principal moteur de recherche spécialisé dans les publications scientifiques des domaines liés à la santé, la médecine et la biologie. Puissant et précis, il permet d'identifier rapidement des sources de qualité.
Comme pour Google Scholar, il est désormais possible de paramétrer votre session Pubmed avec les collections numériques de l'Université de La Réunion : cela affiche un bouton spécial "Accès@UnivRéunion" qui vous permet d'accéder en un clic à la publication, lorsqu'elle est disponible dans nos collections.
Comment mettre ma BU dans Pubmed
Sur Pubmed, il faut vous créer un compte individuel via le menu "Sign in to NCBI" puis "Register for an NCBI account".
Une fois identifié, cliquez sur MyNCBI > NCBI Site Preferences > Pubmed Preferences > Outside tool.
Dans la liste alphabétique qui s'affiche, cherchez UnivReunion ou Reunion puis Sauvegardez.
Pour chaque référence d'article, le bouton Accès@UnivReunion apparaîtra pour vous permettre d'accéder en 1 clic à l'article via nos abonnements.
Vous avez sans doute déjà entendu parler de polémiques scientifiques, parfois aussi de conflits d'intérêts, de "fraude scientifique" ou tout simplement de plagiat ou de biais dans les études académiques ? Tout cela pose la question de l'intégrité scientifique et de la déontologie de la recherche, deux sujets féconds qui font actuellement l'objet de nombreuses discussions entre chercheurs. Preuve de la vitalité de la recherche, s'il en fallait !
L'Université de La Réunion s'est d'ailleurs dotée successivement de deux charges de mission "Ethique et Déontologie "et "Certification et intégrité scientifique", portées respectivement par le Professeur Monsieur Harry Boyer (2017) et la Docteure Madame Katia Angue (2018). Ces nominations s'inscrivent "dans la déclinaison locale d'une dynamique internationale et nationale de construction d'une politique d’intégritéscientifique et d'une déontologie des métiers de la recherche" (1).