Dans la boîte à outils des BU : retrouvez nos supports en ligne

Les séances de formation des BU de La Réunion pour les doctorants sont à présent terminées pour cette année 20117-2018 mais vous pouvez retrouver nos supports en ligne.

L'occasion d'y (re-)découvrir nos différentes propositions et nos conseils pour vous accompagner au quotidien dans vos travaux, qu'il s'agisse d'un mémoire, d'une thèse, de publications scientifiques, de veille documentaire de niveau recherche, de culture numérique et informationnelle pour les étudiants ou encore de simples repérages dans les BU.

Voici les grands domaines abordés :

  • Trouver votre documentation : revues et livres en ligne, panorama des ressources et outils pour la recherche, panorama spécial LSH,
  • Rédiger : utiliser une feuille de style, zotéro pour les bibliographies...
  • Publier : open acces, bibliométrie, droit d'auteur, HAL, données de la recherche
  • Valoriser : identité numérique du jeune chercheur...

Pour tout contact sur nos possibilités de formation : Hélène Saada helene.saada[AROBASE]univ-reunion.fr | 0262 93 80 77

Femmes en science, une expo de la BU Sciences : vernissage 8 mars 18h

"Femmes en sciences, portraits d'ici"
est une exposition proposée par la BU Sciences et le Pôle Egalité
de l'Université de La Réunion

Elle est présentée à la BU sciences du 8 mars au 5 avril 2018.

Vernissage : le jeudi 8 mars 2018 à 18h

Etudiantes, enseignantes, chercheuses, ingénieures : portraits de dix femmes scientifiques de l’Université de La Réunion, en photographies, textes et interviews.

Parfois seules femmes dans leur filière d’étude ou de recherche, elles décrivent leur parcours et témoignent de la place des femmes dans les sciences, aujourd’hui encore minoritaires et particulièrement dans les sciences fondamentales.

A l’occasion de la journée internationale des femmes, l’Université de La Réunion souhaite mettre en valeur ces portraits scientifiques et féminins, à travers une exposition d’un mois dans les locaux de la bibliothèque universitaire des sciences.

Exposition « Femmes en sciences, portraits d’ici » BU des sciences, campus de Moufia, du 8 mars au 5 avril 2018, de 8h à 19h du lundi au vendredi, de 8h à 12h le samedi.

Prolongation de l’exposition à l’Ecole supérieure d’ingénieurs Réunion océan Indien (ESIROI, parc technologique universitaire de St Denis) du 9 au 30 avril 2018.

Femmes en sciences, côté livres et articles.
La BU Sciences vous propose sa sélection de livres, revues et autres

Sélection de livres empruntables à la BU Sciences :

D'autres femmes en science, retour sur d'anciens billets de ce blog dans la série "Femmes de sciences" :

Les femmes : thème de recherche à l'Université de La Réunion

Articles et Revues :

  • Le vol 36, n° 385 de la revue Biofutur (avril 2017) consacre un dossier aux chercheuses
  • Le n° 41 (octobre 2014) de la revue Reflets de la physique et son dossier Femmes et physique

Livres numériques :

Des articles du "CNRS le journal" :

 

"Quand tout se fait petit, femmes vous restez grandes." Victor Hugo

 

ScanR, l'appli web qui scanne les acteurs de la recherche en France

Le Ministère de lʼEnseignement supérieur, de la Recherche et de lʼInnovation invite l'ensemble des communautés de l'ESR à définir les évolutions de scanR, le "Moteur de la Recherche et de l'Innovation" via un questionnaire en ligne. Il s'agit de choisir et classer des propositions de nouvelles fonctionnalités pour continuer l'enrichissement des données de scanR. Pour cela, il peut sembler utile de revenir sur une présentation de scanR.
ScanR est un moteur de recherche spécialisé pour identifier des acteurs de la recherche, publics comme privés (R&D entreprises). Il a la particularité d'exploiter à la fois les noms des structures, les descriptions des projets de recherche en cours, les publications, les brevets déposés, les rapports HCERES, etc. Autant de données issues de sources disparates, toutes agrégées dans les fiches descriptives. C'est donc très puissant. Voici quelques exemples d'usages :
Quelques mots sur le fonctionnement :
  • ScanR est adossé sur le RNSR , le Répertoire national des structures de recherche, géré par le ministère, qui lui fournit la liste des structures avec une fiche descriptive.
  • Mais cela ne suffit pas pour identifier efficacement une structure pour un besoin précis : par exemple, qui travaille sur le moustique en France? 
  • C'est pourquoi ScanR moissonne également les contenus des sites web des structures repérées ainsi que des sources extérieures comme les bases de brevets (INPI), les bases de publications (HAL, CrossRef, ProdINRA...), les rapports d'évaluation HCERES.
  • Tout est enfin agrégé dans la fiche scanR de la structure, très détaillée : équipes, présences sur le web, mots clés et thématiques, historique, tutelles, projets, brevets, publications, entreprises essaimées. Exemple du labo MIGEVEC : https://scanr.enseignementsup-recherche.gouv.fr/structure/201119437J.
  • Le tout est en open data pour réutilisation libre et ouverte, massive et facile (API fournie etc.)
Dans le cas du moustique, le labo MIGEVEC est remonté dans les résultats de notre recherche notamment parce qu'il est à l'origine de publications sur le moustique, identifiées sur HAL ou Crossref. C'est aussi parce que le descriptif de l'un des projets de l'équipe de recherche cite le moustique. Ces "raisons" figurent clairement dans les résultats (cf. flèches rouges de la copie d'écran) :

ScanR est en "version bêta" pour évoluer selon les retours des utilisateurs. Les données peuvent être enrichies par de nouvelles sources. On peut également envisager développer de nouvelles fonctionnalités comme l'accès à des fiches personnes avec leurs postes successifs, leurs projets, les mots-clés associés, leurs publications, leurs citations, etc. ou un service "Chercher un expert sur un sujet donné". Ou faciliter les visualisations territoriales des informations. 22 propositions sont faites. A vous d'en retenir jusqu'à 10 maximum et de les classer.

Pour voir les propositions et participer à l'enquête, le questionnaire est disponible ici : https://formulaires.enseignementsup-recherche.pro/index.php/survey/index/sid/449396/token/Ea7maT3gIhzRT6XeyRsp/lang/fr/newtest/Y 

Bilan du programme national ISTEX, une initiative d’excellence en IST

Licencesnationales.fr / Istex / IDEX

ISTEX est une initiative d’excellence (-EX) dans le domaine de l'information scientifique et technique (IST-). Autrement dit, dans le domaine de la documentation des chercheurs (publications, corpus, données) et des usages que l'on peut en tirer (rédiger, citer, publier, veiller...).

Pour rappel, ce dispositif entrait dans les « Initiatives d’avenir » lancées par le ministère ESR, à hauteur de 60 millions d'euros répartis initialement sur 3 ans. Il avait deux vocations : l’acquisition nationale de ressources documentaires accessibles en ligne et la création d’une plateforme numérique de valorisation. Avec pour ambition :

Construire le socle de la bibliothèque scientifique numérique nationale.

A présent que le programme est arrivé à son terme, quel bilan peut-on en tirer ? Quelques mots sur l'aboutissement des deux volets.

L’acquisition de grands corpus documentaires scientifiques numériques a concerné principalement des collections rétrospectives de revues et de livres électroniques des grands acteurs de l’édition académique. Il s'agit au final de plus de 18,5 millions de documents issus d'une vingtaine d'éditeurs. Nous retrouvons ainsi : Brill, Brepols, BMJ, Cambridge, Garnier, De Gruyter, Duke, EDP Sciences, Elsevier, Emerald, Gale, GSL, IOP, Lavoisier, Nature, New Pauly, Numérique Premium, OpenEdition, Oxford, Proquest, La Haye, RSC, Royal Society of London, Sage, Springer, Taylor & Francis, Wiley. Les publications concernées remontent souvent à la création de la revue jusqu’aux parutions des années 2000 (parfois 2010 ou 2012). On parle ainsi d’ « archives » par opposition aux abonnements courants des établissements qui donnent accès aux dernières parutions des revues ou livres numériques. Ces collections nationales ISTEX complètent donc l’offre locale de chaque institution. Les accès sont pérennes et fonctionnent depuis les établissements comme en dehors (logins institutionnels).

Chantiers d'usages ISTEX
Exemples d'utilisations du méta-corpusBig oil, de jumpinjimmyjava, licence CC-BY-2.0
Accès aux ressources
Liste complète des ressources ISTEX 
La plateforme ISTEX, elle, propose l’intégralité des ressources ISTEX, qui ont été retravaillées pour une forme numérique enrichie [1] : indexation et sémantisation du texte intégral et du contexte de publication (extraction des citations et des liens entre publications, repérage des entités nommées comme les personnes, les lieux, les nomenclatures, les projets financés ou les dates cités dans les textes, etc.), tout cela afin de permettre des usages avancés. En effet, plus qu’une plateforme d’archivage et d’accès qui viendrait s’ajouter aux plateformes des éditeurs, la plateforme ISTEX est conçue pour proposer des services d’usages avancés qui exploitent tout ou partie du méta-corpus ISTEX. On peut penser par exemple à la fouille automatique de texte ou à l’extraction de connaissance à partir de texte (text and data mining ou TDM, traitement automatique du langage ou TAL).

Concrètement, vous pouvez tester le corpus ISTEX sous plusieurs formes :

Gros plan sur des utilisations possibles d'ISTEX. Encore en phase expérimentale, voici quelques exemples d’exploitation du méta-corpus ISTEX par des établissements testeurs. Les diaporamas sont disponibles pour chaque fiche projet : cliquez sur son nom pour y accéder.

ReITEX : « Ce projet a pour objectif d’utiliser l’important volume des données ISTEX pour valider des méthodes d’extraction d’informations et de connaissances à partir du plein texte dans le cadre de travaux de traitement automatique des langues »

NEOTEX : L’objectif du projet est d’accompagner un chercheur « néophyte » dans  une recherche documentaire exploratoire : le néophyte ne connait pas encore les termes scientifiques clés du domaine, les auteurs spécialistes ou les articles de référence. Le projet propose de déterminer les « bons documents » les plus pertinents pour débuter, puis ceux pour approfondir ses connaissances dans une direction spécifique.

Chantier  thématique sur les Terres Rares : étudier la possibilité d’enrichir la bibliographie des chercheurs autour du thème des Terres rares par l’identification des publications sur ce domaine et leur cartographie informationnelle.

3ST : construire un outil de lecture assistée par ordinateur via le surlignage sémantique des textes scientifiques.

Alpage : rendre exploitable l’information contenue dans la littérature scientifique et technique (fouille de textes scientifiques et annotation sémantique)

Projet Biosystémique : recherche automatisée de résultats expérimentaux dans les publications scientifiques concernant la biologie systémique afin de détecter les voies de signalisation des récepteurs couplés aux protéines G et d’en établir le réseau (relations attendues, nouvelles relations…).

TERRE-ISTEX : projet interdisciplinaire qui « a pour objectif d’identifier l’évolution des fronts de recherche en relation avec les territoires d’études, les croisements disciplinaires ainsi que les modalités concrètes de recherche ». 3 volets : 1) identifier les périodes et les lieux qui ont fait l’objet d’études empiriques et dont rendent compte les publications issues des corpus analysés, 2) identifier les approches (méthodes et concepts) mobilisées pour la réalisation de ces études 3) développer un démonstrateur Web de recherche d’information géographique (RIG).

FULLLAB : comparer la quantité d’informations livrée par l’abstract avec celle du texte intégral de l’article qu’il résume et mesurer le « taux de générosité » de l’abstract suivant le contexte de publication. L’enjeu est notamment une meilleure connaissance de la littérature scientifique (clés pour la rédaction efficace d’un abstract voire génération automatique, meilleure stratégie économique dans le choix des abonnements…).

Listes des ressources ISTEX avec accès UnivRéunion :
pour en profiter en toute mobilité, utilisez vos logins UnivRéunion
American chemical society - ACS 37 revues scientifiques dans le domaine de la chimie publiées par l'American Chemical Society des origines à 2008. Accès UnivRéunion
Brepols Publishers – revues 45 titres des origines, le fascicule le plus ancien datant de 1882, à 2012, publiés par Brepols Publishers, maison d’édition belge créée en 1796 et spécialisée en histoire ancienne et médiévale, littérature, linguistique, pensée et théologie médiévales. Accès UnivRéunion
Brepols Publishers – ebooks 849 titres, dont les Miscellanea, publiés par Brepols Publishers, maison d’édition belge créée en 1796 et spécialisée en histoire ancienne et médiévale, littérature, linguistique, pensée et théologie médiévales. Accès UnivRéunion
Brill – revues 220 titres de revues scientifiques publiées par Brill depuis les origines jusqu’à 2012, consacrées principalement aux humanités, aux sciences sociales, au droit international et aux droits de l’homme et à la biologie. Accès UnivRéunion
British Medical Journal – revues 64 titres de revues médicales publiées par le BMJ, branche édition de l’association des médecins britanniques (BMA) depuis les origines jusqu’à 2013. Accès UnivRéunion
Cambridge University Press – ebooks 110 titres de livres publiées par le CUP, en sciences politiques et relations internationales. La liste de ces 110 titres sera établie à partir des consultations de 2400 livres en test du 01/01 au 15/07/2020. Les titres finaux seront accessibles sur Cambridge, puis à partir de 2025 sur la plateforme ISTEX. Financement GIS GollEX-Persée. Accès UnivRéunion
Cambridge University Press – revues 312 titres de revues publiées par le CUP, traitant de toutes les disciplines scientifiques, bien qu’à forte dominante SHS, depuis les origines jusqu’à 2010 (voire 2014 pour certains titres). Accès UnivRéunion
Classiques Garnier Numérique Grand Corpus des dictionnaires (24 dictionnaires qui couvrent l’évolution de la langue française sur douze siècles)Grand Corpus des grammaires françaises, des remarques et des traités sur la langue (comprend les grammaires françaises de la Renaissance, les grammaires françaises du 17e siècle et les remarques sur la langue française). Accès UnivRéunion
De Gruyter – revues 474 titres de revues scientifiques publiées par De Gruyter depuis les origines jusqu’à 2012. Accès UnivRéunion
De Gruyter – ebooks - 223 titres de livres numériques en langue française, publiés entre 1965 et 2017 dans sept disciplines des sciences humaines : art et architecture, études classiques, histoire, linguistique, littérature, philosophie, théologie et religion. Accès UnivRéunion
- 1291 livres de la collection Classical and Ancien Near Eastern Studies, publiés de 1990 à 2019 (ainsi qu'une partie des publications 2020). Financement GIS GollEX-Persée.
Accès UnivRéunion
Droz : Calvin Oeuvres de et autour de Jean Calvin, publiées jusqu'en 2016. Accès UnivRéunion
Droz : Humanisme et Renaissance Sources et études critiques qui traitent de la période entre 1450 et la mort de Henri IV, publiées jusqu'en 2016. Accès UnivRéunion
Duke University Press – Duke Mathematical Journal 161 volumes des origines (1935) jusqu’à 2012. Accès UnivRéunion
EDP Sciences - revues 90 titres de revue, souvent depuis leur premier numéro et jusqu’en 2012, dans les domaines allant des mathématiques aux sciences du vivant en passant par la physique et la biologie. Inclus : les prestigieux titres Journal de Physique et Le Radium. Accès UnivRéunion
Elsevier – revues Plus de 2200 titres de revues scientifiques publiées par Elsevier depuis les origines jusqu’à 2001. Accès UnivRéunion
Emerald – revues 362 revues publiées par Emerald, principalement en commerce, gestion et économie, de 1898 à 2010 inclus. Accès UnivRéunion
Gale Cengage Learning – ECCO Plus de 180 000 titres (200 000 volumes) imprimés entre 1701 et 1800 en Grande-Bretagne et dans les colonies britanniques. Accès UnivRéunion
Geological Society Publishing 305 volumes publiés entre 1964 et 2008, issus des Special Publications de la Lyell Collection. Accès UnivRéunion
Institute of Physics Publishing – revues 107 titres de revues scientifiques publiées par l’Institute of Physics depuis les origines jusqu’à 2012. Accès UnivRéunion
Lavoisier - revues 32 titres de revues, parfois depuis le premier numéro et jusqu’en 2013 inclus. dont des revues majeures en médecine, notamment Douleur et Analgésie ; Côlon & rectum ; Obésité ou encore Oncologie. Accès UnivRéunion : via plateforme ISTEX
Nature – revues Nature, la revue scientifique généraliste de référence, des origines (1869) jusqu’en 2012 « Nature branded journals » des origines jusqu’en 2012. Accès UnivRéunion
New Pauly Online Encyclopédie de référence en sciences de l’Antiquité, dans sa version anglaise et allemande. Accès UnivRéunion
Numérique Premium 2 bouquets, « Littérature française et francophone » et « Révolution française et Premier Empire », composés de 268 ouvrages publiés entre 1962 et 2015. Accès UnivRéunion
OpenEdition – ebooks 1195 ouvrages de recherche en histoire, anthropologie et sociologie, publiés de 2003 à 2017 par 38 presses universitaires et sociétés savantes telles que CNRS Editions, ENS Editions, IRD Editions, Editions de la Maison des Sciences de l’Homme, Presses universitaires du Septentrion/de la Méditerranée/d’Aix-Marseille, ou encore les Publications de la Sorbonne. Accès UnivRéunion
Oxford University Press – revues 264 titres de revues scientifiques publiées par les presses universitaires de la prestigieuse Oxford University depuis les origines jusqu’à 2010. Accès UnivRéunion
ProQuest – Early English Books Online Version numérisée de l’intégralité des ouvrages imprimés entre 1473 et 1700 en Angleterre, en Irlande, en Ecosse, au Pays de Galles et dans les colonies britanniques d’Amérique du Nord, ainsi que les ouvrages en langue anglaise imprimés ailleurs. Accès UnivRéunion
Recueils des cours de l’Académie de La Haye 338 volumes de cours dispensés à l’Académie de droit international de La Haye, des origines (1923) jusqu’en 2012, formant une collection encyclopédique sur le droit international15 titres de colloques (1969-2008)8 titres du Centre for Studies and Research in International Law and International Relations (2000-2008)7 titres de The Law Books of the Academy (1988-2010). Accès UnivRéunion
Royal Society of Chemistry – revues 118 titres de revues scientifiques publiées par la Royal Society of Chemistry depuis les origines jusqu’à 2010. Accès UnivRéunion
Royal Society of Chemistry – ebooks 1200 livres publiés par la Royal Society of Chemistry entre 1968 et 2014. Accès UnivRéunion
Royal Society of London - revues 9 titres publiés par la Royal Society, depuis les origines jusqu’à 2014 inclus : Proceedings A et B, Philosophical Transactions A et B, Notes and Records, Biographical Memoirs, Interface et Interface focus, ainsi que Biology Letters. Accès UnivRéunion
Sage – revues 748 titres de revues scientifiques publiées par Sage depuis les origines jusqu’à 2009. Accès UnivRéunion
Springer – ebooks Plus de 7500 titres de livres électroniques publiés jusqu’en 2004 et issus de 16 séries d’ebooks. Accès UnivRéunion
Springer – revues Plus de 1000 titres de revues scientifiques publiées par Springer depuis les origines jusqu’à 1996. Accès UnivRéunion
Springer Nature – ebooks 33 000 titres, des origines à 2013 inclus, comprenant l’ensemble de la production de chaque année éditoriale, issus de 4 collections en mathématiques et statistiques, physique et astronomie, chimie et science des matériaux, sciences de l’ingénieur.
600 titres publiés en 2013 et issus des LNCS – Lecture Notes in Computer Science. Accès UnivRéunion
Taylor & Francis – ebooks 1494 livres en sciences politiques et relations internationales publiés par Taylor & Francis entre 1977 et 2012. Accès UnivRéunion
Wiley – revues Près de 2200 titres de revues scientifiques publiées par Wiley depuis les origines jusqu’à 2016. Accès UnivRéunion

Images : Big oil, de jumpinjimmyjava (licence CC-BY) et OpenSourceWay (licence CC-BY-SA)

Notes

Semaine du Libre Accès 2017 #2 Actualité des modes de publication scientifique : les preprints

Depuis plusieurs mois, le paysage informationnel scientifique connait un fort développement des plateformes web de preprints. En chimie et sciences de la vie, six archives d'articles librement accessibles en ligne ont ainsi ouvert dans les derniers mois :

 

 

Le mot Preprint, ou pré-publication désigne un article qui n'a pas encore été publié dans une revue mais dont les résultats deviennent publics via un entrepôt en ligne (repository ou encore archive). Ces plateformes web librement accessibles assurent à la fois stockage et diffusion en ligne des articles, comme arXiv.org l'une des premières grandes "archives" ouvertes à la reconnaissance internationale.

Pour faire le point sur les preprints :  Ce court billet de l’excellent blog Redaction Médicale et Scientifique fait le point sur ce mouvement actuel : http://www.h2mw.eu/redactionmedicale/2017/08/les-archives-ouvertes-de-preprints-se-d%C3%A9veloppent-rapidement.html

Quelques éclairages supplémentaires pour aller plus loin :

Le contexte. Cette appétence des chercheurs pour les preprints, qu'ils en soient les lecteurs ou les auteurs, participe du profond renouvellement en cours des pratiques de publication -- et plus largement d'éditorialisation de la science.

  • L'éditeur de revues n'est plus au centre du système.
  • On peut publier sans revue (archives de preprints, meta-revues, ou encore les réseaux sociaux académiques comme ResearchGate avec de nombreuses incertitudes).
  • On peut s'évaluer autrement : la relecture par les pairs peut par exemple se faire après la publication (post-peer-review), de façon ouverte voire anonyme ou pas.
  • On peut même presque tout lire sur des plateformes pirates (cf. notre billet sur SciHub).

Des plateformes numériques dédiées aux preprints : pour faciliter la création d’entrepôts de preprint, de nouvelles offres techniques se mettent en place. Exemple : un nouveau service en ligne, l’OSF Preprint propose de créer des archives de preprints librement accessibles en ligne, utilisant l’Open Science Framework (gratuit et open-source). On peut également retrouver les différentes archives thématiques sur le site web d’OSF Preprint : en plus des nouvelles citées plus haut, AgriXiv (agriculture), BITSS (méthodologie de la recherche), engrXiv (ingénierie),  LawArXiv (droit),  PsyArXiv  (psychologie), SocArXiv  (sciences sociales), Thesis Commons (theses and dissertations), et  OSF Preprints (toutes disciplines).

Les acteurs des preprints : là encore, nous retrouvons à la fois les acteurs du libre accès, comme le Center for Open Science, et les éditeurs traditionnels, comme Elsevier ou l’ACS.

  • On voit ainsi Elsevier conforter sa présence dans le monde des prépublications avec la création successive de BioRN (juin 2017) et chemRN (août 2017), après son rachat du célèbre réseau de recherche en sciences sociales SSRN (2016) et, tout récemment, le rachat de Bepress (août 2017).
  • Des rachats qui n'ont pas fini de susciter polémique et mécontentements auprès des chercheurs inquiets de la perte d'indépendance de leurs outils de diffusion. En témoigne le lancement ces derniers jours de l'Opération beprexit (pour "bepress exit") : l'université de Penn s'organise pour quitter l'écosystème web des grands éditeurs et se tourner vers des plateformes ouvertes et librement modifiables (open source). Tous les détails sur l'opération beprexit ici

Preprint et rigueur scientifique ? Question fréquente même si le problème ne concerne pas que les preprints, ni plus largement les publications en open access : les articles relus, validés et publiés dans de grandes revues d’éditeurs scientifiques font aussi régulièrement l’objet de critiques voire de dé-publication (on parle de retraction : cf. blog Retraction Watch).

  • Attention, comme pour les revues, il existe des archives de preprints « prédatrices », de mauvaise qualité scientifique : ChemArxiv qui joue sur la ressemblance avec la toute nouvelle ChemRxiv d’ACS en cours de lancement (source ACS)

Droits et éditeurs : Liens entre preprint et la publication chez un éditeur : Pour une liste de maisons d'éditions et de revues utilisant des preprints.

Ajout du 27/10/2017
Vers une reconnaissance des preprints dans les carrières ? "Un collectif français d'institutions déclare que les preprints peuvent être pris en compte dans les CV !" (source : l'excellent blog Rédaction médicale)

Logos des institutions reconnaissant les preprints (même source)

Pour conclure en image, voici quelques logos de plateformes ("archives") de preprints :

Semaine du Libre Accès 2017 #1 Privés de savoir ?

Du 23 au 29 octobre 2017 se déroule la huitième Semaine du Libre Accès (en anglais Open Access Week, ou #OAweek sur les réseaux sociaux). Cette semaine internationale dédiée à la promotion du libre accès aux résultats de la recherche "permet à la communauté scientifique d’en savoir plus sur les bénéfices du libre accès, de partager ses connaissances et ses expériences entre collègues, et de contribuer à la promotion du libre accès" (source).

"Ouvrir pour..?" Logo édition 2017, axée sur les bénéfices concrets du libre accès

Privés de savoir ? Cette vidéo de Datagueule, basée sur des chiffres, explique pourquoi les chercheurs se tournent vers l'open access :

A l'occasion de cette semaine spéciale, nous rediffusons ici nos 3 précédents billets de présentation du libre accès :

A l'Université de La Réunion, le mouvement du libre accès est bien en marche : il l'est depuis 2010 pour les thèses (avec en outre une numérisation rétrospective pour les plus anciennes), quant aux publications scientifiques, le choix a été fait d'une diffusion dans l'archive ouverte HAL.

Retrouvez toutes nos publications sur l'open access et HAL-Réunion ici. 

Publications scientifiques en ligne : bataille autour de Sci-Hub

Le point de rentrée sur une plateforme qui bouscule les pratiques éditoriales de la recherche.

Sci-Hub est un site web qui regroupe des millions d'articles scientifiques issues de la recherche. Toutes ces publications y figurent illégalement, sans l'accord des éditeurs qui commercialisent les revues. C'est pourquoi on parle de "PirateBay des chercheurs" ou encore de "black open access", ceci par opposition aux vraies publications en "open access", ces publications légalement et librement accessibles en ligne qui se développent depuis des années pour améliorer l'accès de tous aux résultats de la recherche.
Voilà pour la terminologie qui situe bien Sci-Hub, créé en 2011, au coeur des plateformes scientifiques.

Sci-Hub est désormais le site le plus utilisé dans le monde pour l'accès aux publications scientifiques. Comment on en est-on arrivé là ? piratage, coûts toujours croissants des abonnements numériques aux revues, difficultés financières des universités, inégalités mondiales, praticité d'une plateforme unique même erratique...? Un article retrace les grandes étapes : https://scholarlykitchen.sspnet.org/2017/09/05/sci-hub-moves-center-ecosystem/

Ce que contient Sci-Hub : 68,9% de toute la recherche académique. 85,2% des articles publiés dans des revues payantes. Beaucoup d'articles très récents. Source :

source : extrait de Sci-Hub Stats Browser (09/2017)

Qui l'utilise ? une étude de 2016 l'annonce clairement : "tout le monde", dans les pays riches comme dans les pays pauvres, et y compris dans des institutions payant déjà de nombreux abonnements aux revues scientifiques en ligne : http://www.sciencemag.org/news/2016/04/whos-downloading-pirated-papers-everyone

Sci-Hub activity on 5 February 2016 - (source : cliquer sur le lien)

Des poursuites judiciaires en cours. Après Elsevier, c'est ACS qui en réclame la fermeture : https://www.insidehighered.com/quicktakes/2017/09/06/american-chemical-society-moves-block-access-sci-hub

Un site web régulièrement inaccessible. Le site change souvent d'adresse. Il peut aussi être complètement bloqué comme en septembre 2017 en Russie (blocage volontaire par sa fondatrice, en réponse à des intimidations et des critiques).

Le piratage massif signe-t-il la fin du modèle économique des abonnements payants? Y concourt déjà depuis de nombreuses années, légalement, le développement des publications en open access, dont la vogue actuelle des plateformes ouvertes de preprints est une extension (billet à venir). Si les géants de l'édition scientifique multiplient les attaques, et pas seulement contre Sci-Hub (Research Gate, Academia), ils sont aussi en train de diversifier leurs modèles économiques et leurs activités, et là aussi depuis plusieurs années : frais de publication en gold open access, rachat de plateformes de preprints (SSRN et bepress pour Elsevier), investissement dans les systèmes d'évaluation et de pilotage de la recherche.

A suivre donc !

>>> Plus d'articles sur l'édition scientifique ? suivez nos liens thématiques ci-bas

Note sur les couleurs de l'open access
- "green open access" : les auteurs ont fait légalement le choix d'une publication en ligne dans une archive ouverte (comme HAL-Réunion) ou dans des plateformes de preprints
- "gold open access", ou encore modèle "auteur payeur"  : les auteurs ou leur institution paient pour publier dans une revue avec la modalité d'une diffusion gratuite à tous de leur article
- "black (ou dark) open access" : accès pirates, il ne s'agit pas d'open access.

Publier la Science : 2 actualités qui illustrent la vitalité de l'Open Access et 1 outil pour se repérer dans les revues

HAL dans Pubmed

 bandeau HAL

Depuis quelques mois, Pubmed permet de signaler, en plus de l'article vers le site de l'éditeur, la version gratuite disponible dans une archive ouverte (lorsqu'elle existe et si les responsables de la dite archive ont fait le travail d'implémentation dans Public).

Pour la grande archive ouverte française HAL, c'est le CCSD qui est à la manœuvre : ça y est, on peut désormais retrouver les liens vers l'article en libre accès dans HAL, à côté du traditionnel lien Editeur. L'intérêt ?

"Toute personne souhaitant consulter l’article, mais ne disposant pas d’un abonnement à la revue, peut ainsi accéder au contenu du document qui l’intéresse."

Autrement dit, c'est une meilleure visibilité pour les travaux français et aussi un  service de promotion du libre accès au niveau international. L'open access vient compléter l'édition scientifique traditionnelle sur abonnement. 

Exemple : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28088052

Plus d'info dans ce billet du blog du CCSD.

Sociologie du travail rejoint OpenEdition (Revues.org) et opte pour l’accès ouvert

Autre information en provenance de la galaxie OpenEdition : "La revue Sociologie du travail met un terme au contrat qui la liait à Elsevier depuis 1999 et passe à une diffusion intégralement numérique et en accès ouvert sur OpenEdition/Revues.org."

A lire sur http://leo.hypotheses.org/13372 et revue à retrouver sur OpenEdition/Revues.org https://journals.openedition.org/sdt

Où publier ? L'outil "Think, Check, Submit" désormais francisé

A tester en ligne : http://thinkchecksubmit.org/translations/french/
La traduction française n'est pas encore optimale... mais le site web a le mérite de proposer des listes de questions utiles pour choisir sa revue. Un guide utile pour des premières publications ? Evaluation par les pairs ? revue répertoriée dans les grands annuaires officiels de l'open access comme le DOAJ s'il s'agit d'une publication en libre accès ? rôle de l'éditeur ? pays d'origine (et quelques conseils liés) ? etc. L'initiative est sans doute imparfaite là aussi, avec toute la difficulté de simplifier des parcours complexes à partir de critères qu'il faut bien choisir et qui font débat...  Un peu comme la vogue du fact-checking, à double tranchant.
Donc : à tester ! (ou pas)

Si ces sujets vous intéressent, le site web LALIST d'INIST CNRS propose une excellente veille sur l'information scientifique et technique : http://lalist.inist.fr

Les femmes et la Recherche à l'Université de La Réunion

Les chercheuses et chercheurs de l'Université de La Réunion (Faculté de Lettres et Sciences humaines) se sont penchés sur le thème des femmes en lien avec leurs axes de recherches : colloques, articles dans des revues, ouvrages sont le résultat de leurs travaux.

Le BTCR (Bureau Transversal des Colloques, de la Recherche et des Publications) a sélectionné les ouvrages rédigés par les chercheuses et chercheurs de l'Université où les femmes sont mises à l'honneur :

 

- V. Andrianjafitrimo-Magdelaine et M. Arino (dir.), ILES/ELLES. Résistances et revendications féminines dans les îles des Caraïbes et de l'océan Indien (XVIIIe-XXIe siècles), Editions K'A, Université de La Réunion, 2015.

- M.-F. Bosquet et C. Meure (dir.), Le Féminin en Orient et en Occident, du Moyen Age à nos jours : mythes et réalités, Publications de l'Université de Saint-Etienne, Université de La Réunion, 2011.

 

 

- N. Dodille, Yvonne Blondel. Journal de guerre 1916-1917. Front sud de la Roumanie, Paris, L'Harmattan-Université de La Réunion, 2001.

 

- C. Duboin (dir.), Urban America in Black Women's Fiction, Alizés n°22, Université de La Réunion, juin 2002.

 

- C. Féral (dir.), Women in Multicultural South Africa, Alizés n°14, Université de La Réunion, Décembre 1997.

 

 

- C. Féral et J.-L. Clairambault, Images de femmes, Alizés n°4, Université de La Réunion, octobre 1992.

 

- S. Geoffroy et S. Jorrand (dir.), Maternité, paternité, parentalité à la lumière du genre, Université de La Réunion, Epica Editions, 2014.

 

- S. Geoffroy, C. Féral, S. Jorrand et M.-F. Bosquet (dir.), Genre et dynamiques interculturelles : la transmission, Paris, L'Harmattan, Université de La Réunion, 2012.

 

- M. Latchoumanin (dir.), Conception et maternités chez les mineures à La Réunion, Université de La Réunion, 2012.

 

- L. Pourchez et S. Dupé (dir.), Les grossesses chez les mineures à La Réunion : étude anthropologique, Université de La Réunion, Océan Editions, 2011.

 

- L. Royer (dir.), Women's Rights, Human Rights, Alizés n°38, Université de La Réunion, Décembre 2013.

- C. Sambo et B. Terramorsi (dir.), Les filles des eaux dans l'océan Indien. Mythes, récits, représentations, Paris, L'Harmattan, Université de La Réunion, 2010.

 

- S. Staudacher-Valliamée (dir.), La femme et les sociétés pluriculturelles de l'océan Indien, Paris, SEDES, Université de La Réunion, 2002.

6 astuces pour truquer votre H-index

Le H-index est un indicateur bibliométrique en vogue depuis sa création en 2005 par le chercheur en physique Jorge E. Hirsch (Université de Californie à San Diego). L'avantage de cette mesure synthétique et facilement compréhensible est qu'elle résume à la fois la productivité et l'impact des publications d'un chercheur.

Définition : Le H-Index d'un chercheur est le plus grand nombre H de publications tel que chaque article a reçu au moins H citations

Calculer votre H-Index est relativement simple. Classez d'abord tous vos articles scientifiques par ordre décroissant de citations. Attribuez un rang à chaque item. Comparez maintenant le rang des articles et le nombre de citations. Quand le rang de l'article est supérieur au nombre de citations, alors le rang précédent équivaut à votre H-Index :

h-index

Dans l'exemple ci-dessus, le H-Index est de 6. Le rang dépasse le nombre de citations à l'article E (7>3). Le rang précédent est donc le H-Index.

Voici maintenant quelques astuces pour faire progresser votre h-index sans trop vous fatiguer :

  1. Ni trop productif, ni trop d'impact : que vous disposiez de 3 publications citées 1000 fois ou de 1000 publications citées 3 fois, le résultat est le même, votre H-Index sera de 3. Préférez un juste milieu, une publication régulière de papiers modérément influents.
  2. Choisissez la base de données la plus avantageuse : le H-Index est calculé par les principales bases de données bibliographiques : Web of Science, Scopus, Google Scholar. Comme ces bases n'indexent pas les mêmes revues, faites le comparatif pour déterminer laquelle vous est la plus favorable.
  3. Oubliez livres, chapitres et brevets, ne publiez plus que des articles et des conférences : livres, chapitres et brevets sont généralement mal comptabilisés par les bases de données. Optez plutôt pour les types de publication les mieux reconnues dans les bases !
  4. Devenez un passager clandestin de la publication scientifique : le H-Index ne prend en compte ni le nombre de co-auteurs de la publication, ni leur position relative dans la publication. Que vous ayez rédigé seul un livre primé de 700 pages ou que vous soyez 28e co-auteur sur 41, le H-Index sera calculé de la même manière, dés lors pourquoi se compliquer la vie ? Privilégiez le ventre mou du peloton des co-auteurs, il vous garantira une progression régulière sans vous épuiser.
  5. Laissez faire le temps (et arrêtez de publier) : la jeunesse est l'ennemi du H-Index ! Le jeune chercheur combine faible nombre de publications et faible nombre de citations, une véritable tare lorsqu'il s'agit de comparer son H-Index au sein des équipes de recherche. L'astuce consiste à être déjà un chercheur expérimenté avec une production scientifique conséquente. Vous pourrez même vous arrêter de publier bien avant l'âge de la retraite, les citations faisant le travail pour vous, votre H-Index progressera sans que vous vous en souciez. N'oubliez pas, votre H-Index ne pourra jamais diminuer !
  6. Publiez un article négatif de référence internationale : L'astuce ultime pour vous assurer d'un H-Index d'excellence réside dans la publication d'un (et de préférence plusieurs) articles négatifs dans votre champ de recherche. Des articles tellement négatifs qu'ils seront pris en contre-exemple et donc cités en masse par les chercheurs du monde entier. Votre carrière scientifique risque d'être compromise sur le long terme mais vous verrez votre H-Index décoller en flèche vers les sommets de la gloire bibliométrique !

Loin de nous l'idée de vous inciter à manipuler vos indicateurs bibliométriques. Ces quelques astuces ont uniquement pour vocation à vous alerter sur les mécanismes parfois douteux de leur production pour ainsi les utiliser en toute connaissance de cause.

Introduction à la bibliométrie

Vous avez déjà entendu des chercheurs comparer leur h-index avec fièvre et passion sans réellement comprendre de quoi il retourne ?

Le h-index est l'un des indicateurs de l'impact des publications d'un chercheur, parmi d'autres. Cela fait partie de la bibliométrie, que l'on peut définir avec le Comité national d'évaluation de la recherche comme :

« méthode d’analyse quantitative de l’activité de recherche, applicable à toutes les entités de recherche (individus, équipes, établissement, pays) pour mesurer le niveau de production scientifique et son impact »

Pour mieux appréhender les pratiques bibliométriques, les bibliothèques proposent une session d'introduction aux doctorants : "Bibliométrie : panorama, critiques, perspectives".Support de la séance

  • les enjeux de l'évaluation de la recherche
  • les différents indicateurs bibliométriques
  • leurs biais et limites
  • les évolutions de l'évaluation
  • les nouvelles formes de bibliométrie et d'évaluation de la recherche
  • > support en ligne

 

Cette séance s'inscrit dans le cadre des Mardis des BU pour les doctorants.

Vous trouverez d'intéressants compléments en ligne :

(source photo de Sol Goldberg, domaine public)

A La Réunion, l'Open Access est en marche

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L'Université de La Réunion s'est dotée en novembre dernier d'une politique ambitieuse en matière de libre accès aux résultats de la recherche scientifique, ou Open Access.
Cette politique se compose de deux axes.

D'une part, toute la production scientifique de l'Université du dernier contrat quinquennal (2008-2014) sera signalée sur l'archive ouverte officielle de l'établissement : HAL-Réunion. Les services de la Recherche et la bibliothèque universitaire travaillent conjointement pour verser les références des articles, ouvrages, chapitres d'ouvrage, communication avec ou sans acte, etc.

Débutée il y a 2 ans avec quelques laboratoires-pilotes, cette première phase entre dans sa période finale et devrait être achevée avant la fin de l'année. En 2015, 1483 signalements de publications ont été effectués, dont plus de 600 sur les mois d'août et septembre. Au 27 septembre, HAL-Réunion contient déjà plus de 3000 références de publications.

HAL-Réunion

Évolution des références dans HAL-Réunion

Dans la seconde phase, les publications des chercheurs de l'Université seront archivées en texte intégral sur HAL-Réunion. La BU propose déjà formations et tutoriels vidéo permettant de faciliter la tâche des chercheurs et de les accompagner dans cette activité qui leur permettra d'améliorer la visibilité internationale de leur travaux.HALReunion-tutoriel

Retrouvez ici tous nos billets sur l'Open Access et l'ouverture de la science ("open science")

La documentation numérique dans les médias

La semaine commence avec deux actualités intéressantes dans les médias qui concernent la documentation numérique (universitaire ou non) :

Si l'offre de manuels universitaires en version numérique est encore faible, vos bibliothèques proposent en revanche un certain nombre de manuels scolaires en ligne, du CP au BTS, idéal pour les révisions en Licence ou pour préparer les concours de l'éducation : consultez-les en ligne via KNE et via CNS.

Le sujet vous intéresse ? pour tout contact concernant la documentation numérique à l'université, contactez-nous via docelec[arobase]listes.univ-reunion.fr.

Le point sur la fraude scientifique

Science Fish, de Steve Rainwater, licence CC BY-SA

Mardi dernier nous vous parlions ici-même des papiers frauduleux, ces fausses publications générées par ordinateur ("fake papers"). Quelques jours auparavant, une polémique éclaboussait la biologie française. Le plagiat fait quant à lui l'objet de vraies campagnes de sensibilisation des communautés universitaires.

La fraude scientifique est définie comme "une action destinée à tromper dans le champ de la recherche scientifique", sous trois formes principales : "la falsification de données, la fabrication de données et le plagiat. (source : wikipédia). De plus en plus relayée dans les médias, elle témoigne à la fois des difficultés de la recherche et de l'importance du pacte de confiance entre science et société.

Pour comprendre l'écho de ces mauvaises pratiques, il faut revenir au contexte de la publication scientifique.

Côté chercheurs, d'abord. La fameuse injonction de publier, "publish or perish" incite les chercheurs à multiplier les publications pour être visibles, reconnus et donc subventionnés. Le système de l'évaluation de la recherche est pourtant fortement critiqué depuis des années mais il peine à trouver d'autres critères que la publication pour évaluer les institutions et leurs équipes. Objet de toutes les attentions, des financeurs aux chercheurs, elle est monnayable et favorise les dérives : technique du salami, renvoi d'ascenseur en matière de citations, choix des projets de recherche en fonction de leur "publiabilité", invisibilité des résultats négatifs... et soumission de faux articles générés par des machines. C'est ici le système de production scientifique qui est pointé du doigt, avec pour risque, en toile de fonds, une stagnation de la recherche.

Photo de Chris Drum, un livre de published & perished  Gilbar, Steven & Dean Stewart (ed) PUBLISHED & PERISHED: Memoria, Eulogies & Remembarances of American Writers, Godine '02, 1st edn, (47 well considered and often startlingly honest appraisals of great names in American literature, memorialized, eulogized, and sometimes criticized by their closest friends and peers

Il existe un autre versant : celui des éditeurs scientifiques. C'est parce qu'ils sont réputés garants de la bonne évaluation scientifique de l'article que les revues scientifiques ont un coût : on paie pour publier et on paie pour accéder à l'article (note 1). Là encore, le contexte joue contre les éditeurs : la montée des tarifs est à l'origine d'un malaise grandissant des chercheurs et des institutions acculés par des budgets en baisse. D'autant que de nouveaux modèles de publication se développent comme l'open access (note 2), la pré-évaluation avant soumission (Rubriq), ou encore l'évaluation post-publication. La tension monte lorsqu'un groupe comme Nature (NPG) lance son service d'accélérateur : payer plus pour être évalué plus vite (et donc publié plus vite). Une science à deux vitesses ?

De la difficulté d'être évalué. Un second risque est l'installation d'un climat de suspicion généralisée entre chercheurs. Pubpeer, spécialiste de l'évaluation collaborative post-publication, est ainsi montré du doigt pour l'agressivité de son principe d'anonymat des commentaires : il suffit de chercher une publication (par son DOI, son auteur, etc.) et l'on peut ajouter un commentaire qui sera public. Ouverture du débat scientifique ou porte ouverte aux dénigrements ou laudations intéressés ? (3)

Dans ce contexte, on comprend que les faux pas des éditeurs qui publient des articles contestables ou contestés (parfois même après des années), ne passent pas. On comprend aussi l'importance pour les institutions de recherche de sensibiliser tous les acteurs aux bonnes pratiques de la recherche et à la reconnaissance des fraudes et manquements. En témoigne ce Guide pour promouvoir une recherche intègre et responsable proposé fin 2014 par le comité d'éthique du CNRS.

Vraiment?

Vraiment?

Notes et références

Aller plus loin :

(1) Pour publier un article, il faut souvent s'acquitter du coût de publication auprès de l'éditeur, jusqu'à 3000$ parfois : ce sont les APC, pour Article processing charge, dont le montant varie selon la notoriété de la revue et son mode d'accès. Publier dans une revue en libre accès coûte ainsi généralement plus cher que dans les revues commercialisées (qui coûtent, elles, une seconde fois au contribuable via les abonnements des chercheurs aux revues, voire une troisième fois si on compte le premier coût de la recherche effectuée en amont de l'article).

(2) Open access : la pression est moindre car le mouvement, dans un contexte de forte légitimité scientifique des éditeurs, a été largement récupéré par les éditeurs avec le modèle "gold open access". Cela dit, la sensibilisation à la diffusion libre et ouverte à tous des résultats de la recherche a fait son chemin.

(3) Le principe d'anonymat de Pubpeer : la question rappelle la vieille interrogation sur la fiabilité de Wikipédia, qui a su mettre, depuis, des gardes-fous. Mais les enjeux diffèrent.

Images : "Science Fish", de Steve Rainwater, licence CC BY-SA. "Published and perished", photo de Chris Drum, un livre de Steven Gilbar Steven et Dean Stewart.

Vers la fin des publications frauduleuses en recherche ?

Techaleidoscope, d'Opensourceway, licence CC-BY-SA

Avez-vous déjà entendu parler des "fake papers", ces publications frauduleuses  "rédigées" automatiquement par ordinateur avec un logiciel comme SCIgen ou Mathgen et soumises à publication ? Elles défraient régulièrement la chronique parce qu'elles mettent en lumière les failles du système de publication des résultats de la recherche, y compris chez les grands éditeurs scientifiques. Elles interpellent également l'éthique du chercheur, vertu cardinale de l'intégrité des activités scientifiques. Une telle fraude expose à la fois le chercheur incriminé, son institution et l'éditeur fautif de la mauvaise (ou fausse ?) évaluation.

C'est d'ailleurs dans ce but qu'avait été créé SCIgen à l'origine, en 2005, par des étudiants : ils voulaient démontrer la supercherie de ces pseudo-conférences qui ne pratiquent aucune évaluation scientifique des papiers soumis. Librement accessible en ligne, le logiciel a servi de canulars, de sensibilisation aux problèmes d'évaluation des revues... et petit à petit de vrai générateur d'articles pour des vrais fraudeurs.

scidetectC'est pourquoi certains ont travaillé à la conception d'un outil détecteur de fraude scientifique. Après les logiciels anti-plagiat, voici donc SciDetect, qui traque les fausses publications scientifiques, un logiciel conçu par l'Université Joseph Fourier de Grenoble et l'éditeur Springer.

La nouvelle fait grand bruit dans les milieux de la recherche et de l'édition. Est-ce que cela signe pour autant la fin des fraudes orchestrées par ordinateur ? Si l'on en croit l'expérience de l'anti-plagiat, c'est une étape qui marque une meilleure sensibilisation mais il est probable que les logiciels s'adaptent pour ne pas être détectés, puis pour mieux détecter, comme pour les antivirus. Toujours est-il que Springer vient tout juste de procéder à un retrait d'une publication : on n'en connait certes pas encore la raison...

Prochain billet : Le point sur la fraude scientifique