Le "Che" : itinéraire d'une légende

Si le Che n'avait pas été capturé puis exécuté en 1967, il aurait pu fêter ce mois-ci ses 88 ans. Héros pour certains, provocateur arrogant pour d'autres, retour sur le parcours d'une légende.che

Né le 14 juin 1928 en Argentine dans une famille bourgeoise, il est l'aîné de 5 enfants. A 20 ans, il entreprend des études de médecine.
Avec son ami Alberto Granado, il prend en 1951 une année sabbatique afin de réaliser leur rêve: traverser à moto l'Amérique du Sud. Guevara relate cette épopée dans Diarios de motocicleta: Notas de viaje por America Latina. C'est durant ce voyage, confronté à l’extrême pauvreté, qu'Ernesto Che Guevara en vient à la conclusion que le seul remède aux inégalités sociales de l'Amérique Latine est la révolution par les armes.

En 1956, il part pour Cuba avec Fidel Castro dans le but de lutter contre le régime de Batista : c'est la Révolution Cubaine. Après des années de lutte, Guevara et Castro finissent par triompher le 29 décembre 1958. Batista jette les armes et s'enfuit à Saint-Domingue.
Dès le 2 janvier il est nommé par Fidel Castro commandant et "procureur suprême" de la prison de la forteresse de la Cabaña, sorte de tribunal révolutionnaire qui exécute plus d'une centaine de policiers et militaires du régime précédent jugés coupables de crimes de guerre.

Guevara va tenter d'exporter la révolution à travers l'Amérique Latine et notamment en Bolivie qui se trouve depuis 1966 sous la dictature militaire du général René Barrientos.
Le Che racontera son combat dans El diario del Che en Bolivia. Le journal commence le 7 novembre 1966, jour de son installation dans une ferme qui lui servira de campement, et se termine le 7 octobre 1967, veille du jour où le seul groupe restant de la guérilla est anéanti par l'armée bolivienne près du village de La Higuera, ne laissant que 5 survivants. Guevara est exécuté sommairement par l'armée bolivienne entraînée et guidée par la CIA le 9 octobre 1967.

CheHigh
Le Saviez-vous ?

Le 7 février 1959, le nouveau gouvernement proclame Che Guevara « citoyen cubain de naissance » en reconnaissance de son rôle dans le triomphe des forces révolutionnaires. Fidel Castro va même modifier la constitution du pays pour permettre à un étranger s'étant particulièrement illustré durant la guérilla et ayant reçu le grade de Commandant de pouvoir être membre du gouvernement.

 

 

Pour en savoir plus les bibliothèques vous recommande (à emprunter dans votre bibliothèque ou à faire venir par la navette) :

Ouvrages d'Ernesto "Che" Guevara :

Ouvrages sur Ernesto "Che" Guevara :

DVD  :

En ligne :

 

Crédits Images
- Ernesto by AK Rockefeller (sous licence CC BY-SA 2.0)
- Ernesto Che Guevara / Alberto Korda. Domaine public

Femmes de sciences : Sophie Germain

Marie-Sophie Germain - Domaine public

Il y a 240 ans, le 1er avril 1776, naquit Marie-Sophie Germain dans une famille bourgeoise de Paris. Elle se prend de passion pour les mathématiques à l'âge de 13 ans, après avoir lu un chapitre d'ouvrage sur Archimède. Elle fut particulièrement touchée par la légende de sa mort aux mains d'un soldat romain alors qu'il traçait des figures géométriques sur le sol. Autodidacte, elle se forma en mathématiques, malgré l'opposition de sa famille qui fit son possible pour l'en empêcher. Devant la détermination de Sophie, son père plia et la laissa étudier un domaine considéré comme exclusivement masculin.

Elle apprend qu'un étudiant de l'Ecole Polytechnique ne va plus en cours et demande, par correspondance et en utilisant le nom de cet étudiant, à recevoir les polycopiés distribués à l'Ecole Polytechnique, interdite aux femmes. Sophie correspondit avec certains des professeurs, dont Joseph-Louis Lagrange, sous le nom de cet étudiant absentéiste. Lagrange finit par découvrir la supercherie, mais lui conserva son amitié.

Sophie s'intéressa particulièrement au dernier théorème de Fermat. C'est en travaillant dessus qu'elle démontra ce qui fut ensuite désigné comme le théorème de Sophie Germain. Elle prit contact, toujours son nom d'emprunt masculin, avec le "prince des mathématiciens" Carl Friedrich Gauss. Lorsque l'armée napoléonienne reçut l'ordre d'envahir la Prusse, Sophie demanda au général Pernety de s'assurer qu'il n'arriverait rien à Gauss, craignant qu'il ne subisse le même sort qu'Archimède. C'est ainsi que Gauss apprit l'identité réelle de son correspondant français.

En 1811, elle présenta pour la première fois sous son vrai nom une réponse au concours de l'Institut de France sur la formulation mathématiques et l'élasticité des corps. C'est à sa troisième soumission, en 1816, que le jury considéra son travail comme satisfaisant et lui attribua comme prix une médaille en or. Médaille qu'elle n'ira pas chercher, estimant que le jury n'avait pas jugé son travail à sa juste valeur du fait qu'elle était une femme. Grâce au soutien de Joseph Fourier, elle sera la première femme autorisée à assister aux séances de l'Institut de par ses propres mérites : les autres étaient acceptées en tant qu'épouses de membres.

Elle mourra d'un cancer du sein en 1831, avant de pouvoir recevoir un doctorat honorifique de l'université de Göttingen, sur la suggestion de Gauss.

Pour en savoir un peu plus sur Sophie Germain (en ligne) :

Ses écrits (en ligne) :

Sur son oeuvre (en ligne) :

image : Marie-Sophie Germain (domaine public)

Femmes de sciences : Irène Joliot-Curie

Irène Joliot-Curie (1897-1956), c. 1935 - Smithsonian Institution - Aucune restriction de droits d'auteur connue

Irène Joliot-Curie (1897-1956), c. 1935 - Smithsonian Institution - Aucune restriction de droits d'auteur connue

Il y a 60 ans, le 17 mars 1956, s'éteignait une des scientifiques françaises les plus connues : Irène Joliot-Curie. Fille aînée de Pierre Curie et de Marie Curie (née Sklodowska), elle naît le 12 septembre 1897 à Paris.

Durant la Première guerre mondiale, elle aide sa mère à effectuer des radiographies des blessés pour localiser les balles et autres débris avant que les chirurgiens n'opèrent. Elle en profite pour passer le diplôme d'infirmière. En 1918, tout en continuant ses études, elle entre à l'Institut du radium en tant que préparatrice pour sa mère. Elle soutiendra en 1925 sa thèse sur les rayons alpha du polonium. Elle épouse en 1926 Frédéric Joliot et ils travailleront désormais ensemble.

Leurs travaux leur permettront en janvier 1932 de découvrir un phénomène de projection de photons. Leur interprétation erronée permettra à James Chadwick de découvrir le neutron un mois plus tard. En 1934, ils découvrent les premiers éléments radioactifs artificiels. Cette découverte leur vaudra en 1935 de recevoir le prix Nobel de chimie. Elle mènera aussi à la mise au point des isotopes médicaux.

Irène mènera avec Pavel Savitch des recherches sur les isotopes créés par bombardement de l'uranium. Les publications qui résultent de ces recherches ont permis la découverte de la fission de l'atome par les allemands Otto Hahn et Fritz Strassman en collaboration avec Lisa Meitner.

En 1936, elle est nommée sous-secrétaire d'Etat à la recherche scientifique. Elle fait partie des trois première femme à entrer au gouvernement. Il est intéressant de se souvenir qu'à cette date, les femmes françaises n'ont pas encore le droit de vote. Elle ne restera par choix que trois mois, mais elle a commencé à travailler sur le projet de création du CNRS, qui sera repris par son successeur, Jean Perrin. Elle augmentera aussi les salaires et les moyens des chercheurs.

En 1937, elle remplace son mari en tant que maître de conférence à la faculté des sciences de Paris. En 1946, elle prend la tête du laboratoire de physique-chimie de l'Institut du radium. Un mois plus tard, elle obtient la chaire de physique générale et radioactivité de la faculté des sciences. Elle travaillera sur un projet de laboratoires plus vastes près d'Orsay, afin d'y accueillir des accélérateurs de particules, mais elle décèdera avant la fin des travaux.

A la création du CEA en 1948, elle fera partie des premiers Commissaires à l'Energie atomique nommés pour un mandat de six ans. Il ne sera pas renouvelé pour Irène Joliot-Curie pour cause de sympathies communistes.

Elle milita contre l'utilisation militaire de l'énergie atomique et reçut en 1950 le prix international de la paix. Elle était membre de l'Union des Femmes Françaises, un mouvement féministe qui prône la parité entre hommes et femmes.

Elle mourut le 17 mars 1956 des suites d'une leucémie due à sa longue exposition aux radiations.

Pour en savoir plus :

La page dédiée du site web de la fondation du prix Nobel sur Irène Joliot-Curie.

Le site web du Ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche sur le prix Irène Joliot-Curie, qui souligne l'importance des femmes dans la vie scientifique française.

Un texte de Françoise Balibar, professeur émérite à l'Université Paris VII, écrit à l'occasion des 50 ans de la mort d'Irène Joliot-Curie.

L'hommage à Irène Joliot-Curie, diffusé à la télévision le 21 mars 1956, sur le site de l'INA.

Irene Joliot-Curie, une féministe engagée ? Article de Louis-Pascal Jacquemond publié dans Genre & Histoire [En ligne], 11 | Automne 2012, mis en ligne le 02 août 2013, consulté le 7 mars 2016.

Marie Curie et Irène Joliot-Curie. Le féminisme arcouestien, Article de Christine Bard, Revue de la BNF 2/2009 (n° 32), p. 30-41.

Dany Laferrière et Alain Mabanckou : deux écrivains à (re)découvrir dans vos bibliothèques

Partez à la rencontre de deux écrivains qui ont su séduire les institutions françaises tout en gardant leur plume pleine d'humour et de poésie.
Alors que l'écrivain haïtien Dany Laferrière siège depuis mai dernier à l'Académie française, c'est au tour de l'auteur congolais, l'écrivain Alain Mabanckou, de prendre place au sein d'une autre institution prestigieuse, le Collège de France.
Découvrez leur entretien dans la revue "l'Obs" de cette semaine, disponible sous format papier (salle de presse de la BU Droit Lettres et de la BU du Tampon, ou encore à l'IUT St Pierre), ou sous format numérique sur Europresse. (chercher : Y a-t-il une littérature noire ? Le dialogue Laferrière-Mabanckou)
Source : BibliOBS, Dany Laferrière et Alain Mabanckou ((Philippe Mastas/Opale/Joel Saget/AFP)),
Et si vous ne les connaissez pas encore, leurs œuvres sont disponibles dans vos BU (faites-les venir dans votre BU) :
Dany Laferièrre
 Alain Mabanckou
Pour profiter de la verve des deux auteurs, n'hésitez pas à écouter leur conversation avec Anderson Tepper en 2007 au PEN World Voices Festival, mêlant français et anglais avec plus ou moins de bonheur... et d'humour! 🙂 Vous y entendrez notamment "La culture est faite pour se débarrasser des gens"

Michel Tournier s'en est allé

Michel Tournier
Lire l'article de Raphaëlle Leyris paru dans le Monde du 18-08-2016 : "L'écrivain, Michel Tournier est mort à 91 ans"
Et cet autre article de Cécile Mazin sur le site ActuaLitté : "Michel Tournier : ce que je veux, c'est être lu. Pour être lu, ce n'est pas la Pléiade"
Vos BU vous proposent de revenir sur l'oeuvre de cet écrivain avec des livres et des articles. Voici quelques références que vous trouverez sur papier et en ligne.
Dans les rayons de vos BU, allez glaner les livres suivants :

De nombreux articles à lire en ligne (Internet et abonnements des BU) :

Et en anglais, sur JSTOR, encore plus de choses :

Toujours sur JSTOR mais en français cette fois :

Bonne lecture!

Il y a 150 ans : Gregor Mendel et ses pois

Gregor_Mendel - AndreaLaurel sous licence CC BY 2.0

Le 8 février et le 8 mars 1865, Gregor Mendel présentait deux conférences à la Société d’histoire naturelle de Brünn (ou Brno) qui relataient ses expériences des dix dernières années sur plusieurs milliers de plants de pois. Le texte de ces conférences sera publié en 1866 sous le titre Versuche über Pflanzen-Hybriden (ou Recherches sur des hybrides végétaux).

Photo d'Isabel Eyre, "Peas" (licence _CC-BY)

Ces travaux s’inscrivent dans un contexte de débats et d’études sur l’hérédité qui remonte à au moins trois ans avant la naissance de Mendel, en 1822. En 1819, le comte Festetics, un expert reconnu dans le domaine de la reproduction du mouton, publia les premières lois empiriques de la génétique, utilisant ce mot pour la première fois dans une publication. Des associations d’éleveurs de moutons et les monastères tiennent des conférences durant lesquelles ils essaient, à travers les études réalisées partout en Europe, de comprendre comment faire apparaître les traits voulus dans la descendance de leurs moutons.

Photo de Ludovic Hirlimann, "Moutons" (licence CC BY-NC)

Mendel étudia à Vienne avec un professeur, Franz Unger, qui pensait que des combinaisons d’éléments inconnus déterminaient l’hérédité des individus. L’abbé du monastère où Mendel vivait avait fait bâtir un jardin expérimental en 1830 et participait activement aux études sur l’hérédité des moutons. Un anglais, Thomas Andrew Knight, avait déjà fait des expériences sur les plantes annuelles dès le XVIIIe siècle et avait publié ses résultats, rapportant les principes de dominance, de ségrégation des caractères parentaux et de l’apparence uniforme des hybrides. D’autres botanistes ont étudié le pois et confirmé ces travaux.

De Tim Norris, "Give peas a chance..." (licence CC BY-NC-ND)

L’originalité de Mendel tient en plusieurs points. Il a mis en évidence que les deux parents contribuent à l’hérédité des descendants, alors qu’à l’époque on ne pensait pas que les deux sexes contribuaient à égalité à la transmission des caractères. Il avait remarqué que les résultats des études botaniques produisaient des formes d’hybrides qui se répétaient avec une grande régularité, mais qu’il n’existait aucune loi pouvant prédire quels hybrides seraient produits par des croisements donnés. Il introduisit une méthodologie expérimentale rigoureuse et l’utilisation de la modélisation mathématique. Partant de ses modèles mathématiques, il expérimenta ensuite avec ses plants pour voir si ses hypothèses se vérifiaient. Il prit aussi en compte l’environnement de son jardin expérimental, c’est-à-dire tout ce qui pouvait influencer sur la fertilisation des plants, comme le rôle des insectes.

Il encouragea ses collègues chercheurs à reproduire ses expériences -- mais personne ne l’a fait de son vivant. Ses travaux ne furent que très peu cités avant l’an 1900. Cette année-là, sur l’espace de deux mois, trois botanistes de trois pays différents publient des articles dans lesquels ils redécouvrent les lois de l’hérédité. Pour éviter une controverse, la priorité de Mendel sera reconnue. Peu après commencera une controverse sur ses travaux. Certains dirent que les résultats étaient "trop beaux pour être vrais" et qu’ils ont été falsifiés, volontairement ou non, ou alors qu’ils étaient biaisés.

Pour en apprendre plus sur Mendel ou l’histoire de la génétique : "MendelWeb" est un site web très complet qui présente les versions en allemand et en anglais des conférences de Mendel, ainsi que beaucoup d’autres informations, conçues à la base pour les enseignants.

Charles Auffray propose également une analyse du texte originel de Mendel, disponible en ligne, dans cet article en deux volets : Aux sources de la biologie des systèmes et de la génétique: la pertinence des expérimentations de Gregor Mendel sur le développement des plantes hybrides, un article en deux volets qui analyse le texte originel de Mendel, disponible sur le site de l’Observatoire de la génétique (1er volet et 2e volet), Cadrages, n°20 janvier-février 2005 et n°21 mars-avril 2005

Ressources complémentaires :

Mendel aujourd'hui : si vous voulez en savoir davantage sur ce qu’on sait et ce qu’on peut faire aujourd’hui :

Images :
Gregor Mendel, d'AndreaLaurel (licence CC BY 2.0)
Isabel Eyre, "Peas" (licence _CC-BY)
Photo de Ludovic Hirlimann, "Moutons" (licence CC BY-NC)
"Give peas a chance...", de Tim Norris, (licence CC BY-NC-ND)

 

Retour sur Alexandre Grothendieck (1928-2014)

Alexander_GrothendieckLe 13 novembre 2014, Alexandre Grothendieck s’éteignait à Saint Lizier dans un petit village de l’Ariège. Que rajouter à la biographie de ce légendaire mathématicien ? Longtemps apatride, tout en vivant principalement en France, il n’aura la nationalité française qu’en 1971, après avoir reçu la Médaille Fields en 1966, considérée comme la plus prestigieuse distinction attribuée à un mathématicien. Il avait auparavant intégré le groupe Nicolas Bourbaki, au début des années 50, puis l’IHES (Institut des hautes études scientifiques) à la fin des années 50 -- organisme qu’il quittera en 1970 pour signifier son rejet du financement partiel de l'institut par le ministère de la Défense. Il fondera alors le groupe écologiste et politique « Survivre et vivre ». Il devient professeur associé au Collège de France et dispense un cours intitulé « Faut-il continuer la recherche scientifique ? ». Son affectation ne sera pas renouvelée. En 1973 il devient professeur à l‘Université de Montpellier jusqu’en 1988. Il écrira alors plusieurs ouvrages, dont une autobiographie « Récoltes et semailles » (en ligne). En 1990, il part en retraite âgé de 62 ans, se retirant du monde des mathématiques.

Voici quelques liens pour découvrir un chercheur hors norme. Tous sont accessibles soit en ligne

Ses principaux travaux

Engagement 

Découvrir Grothendieck avec la presse (disponible en BU Sciences) 

Ces numéros de magazine sont disponibles à la BU Sciences. Vous pouvez les faire venir dans une autre bibliothèque si vous le préférez.

Aller plus loin : histoire des mathématiques

Littérature mauricienne : Savinien Mérédac

savinien meredac_polyte"Savinien Mérédac, de son vrai nom Auguste Esnouf, est né à Port-Louis en 1880. Il mène, parallèlement à son métier d’ingénieur, une vie littéraire intense. Il fonde une revue, publie des essais et un livre pour enfants, puis en 1926 Polyte, qui est sans aucun doute l’un des chefs-d’œuvre de la littérature mauricienne. Il meurt en 1939 en laissant plusieurs manuscrits, dont un journal." C'est ainsi que les éditions JC Lattès présentaient Polyte et son auteur pour la réédition de ce roman mauricien, en 2011.

 

 

Le lien suivant vous permettra de lire les avis qui ont accompagné la sortie de cet ouvrage : http://www.editions-jclattes.fr/auteur-savinien-meredac-000000085142

Il ne s'agit en fait pas de la première réédition de cet ouvrage de 1926 :  les éditions mauriciennes "L'atelier d'écriture" l'avaient déjà réimprimé en 2009 dans le n° 4 de leur collection consacrée à la littérature mauricienne.
En 2014, l'éditeur " La Librairie Mauricienne Numérique" en a produit une version numérique commercialisée en ligne.
Vous pourrez l'emprunter sous forme imprimée dans votre BU, dans l'espace Océan Indien, à la cote IOI MAU 840-3 MER et le lire en ligne sur la Bibliothèque numérique Garnier (Corpus des littératures de l'océan Indien)

Le reste de l'oeuvre de Savinien Mérédac (Auguste Esnouf)  vous intéresse?

Sur la littérature mauricienne, voici quelques références récentes :

En complément :

 

Disparition de Salim Hatubou

L'écrivain et conteur franco-comorien Salim Hatubou a disparu le 31 mars dernier alors qu'il n'avait que 43 ans. Il était considéré comme l'un des pionniers de la littérature écrite comorienne. Les Comores occupaient une grande place dans ses romans, ses contes et ses écrits pour la jeunesse. Il évoquait également les difficultés du racisme ou la vie dans les cités.

Lire le bel hommage d'Oeuvres ouvertes à Salim Hatubou

Lire ou redécouvrir la "parole du conte" de Salim Hatubou avec "GNAMAWIYI", un conte ouvert disséminé en ligne il y a un an par Oeuvres Ouverets : "Au-delà des frontières : la parole du conte avec Salim Hatubou"

Retrouver ici les oeuvres de Salim Hatubou disponibles dans vos bibliothèques. Pensez à les faire venir dans votre bibliothèque avec le service Navette.


Sources et références : wikipedia ; portrait dans Jeunes Afriques

Exposition de photos de Pierrot Men à la BU Bellepierre

Crédit photo : Pierrot Men

Lors du retournement d'un mort

Pierrot Men est l'un des plus grands photographes malgaches contemporains, qui jouit d'une reconnaissance internationale. Témoin sensible, il photographie Madagascar et La Réunion : immenses paysages malgaches, réalités de la vie quotidienne, regards d'enfants... La photographie de Pierrot Men raconte la vie et ses pulsations. Elle dit l'humanité, avec un style net et épuré à la recherche de "l'invisible".

1) A partir du 01/04/2015 et jusqu'à la fin du mois de mai 2015 Expositions de photos de Pierrot Men à la BU Bellepierre :
du lundi au vendredi de 7h30 à 18h00. (accès) | Contact  : Danielle Niquet 0262 90 43 50
Pour accompagner l'exposition, l'Espace Océan Indien de la BU Droit-Lettres a préparé une sélection de 10 ouvrages de photographies de (ou sur) Pierrot Men. Les livres ont été envoyés à la BU Bellepierre où vous pourrez les y feuilleter le temps de l'exposition. Par la suite, ils seront disponibles comme d'habitude à l'Espace Océan Indien (et parfois aussi dans d'autres bibliothèques). Quelle que soit votre bibliothèque d'adoption, vous pouvez les faire venir dans votre BU.

pierrotmen_livre

2) Mercredi 22/04/2015, un atelier d'arts visuels est proposé aux étudiants et stagiaires : "L'enfant dans la photographie de Pierrot Men, de Robert Doisneau et d’Édouard Boubat, approche comparée".
  • Pierrot Men photographie l'enfant de manière souveraine comme s'il était un passeur de la nature et d'un monde secret et essentiel .
  • Doisneau, un "photographe du pavé parisien" met souvent les enfants au centre de ses projets, après-guerre, dans la rue ou dans la classe. Le photographe est fasciné par les enfants, leur fantaisie, leur monde imaginaire.
  • Boubat privilégie les gros plans, les portraits, comme pour saisir définitivement ce que lui-même semble avoir perdu...
Ce thème, porteur pour la classe, permet  d'ouvrir de nombreuses pistes en transversalité : le Paris des années 40, Madagascar, le portrait.
  • RDV Atelier mercredi 22 avril à 16 heures salle C02 à l'ESPE (a été annulé)
    Renseignements et inscription pour l'atelier auprès de Sylvie Manouvrier, formatrice en Arts Visuels à l'ESPE : sylvie.manouvrier@univ-reunion.fr 

Portraits de chercheurs : Richard Feynman (physique)

Crédit photo : Feynman diagram, par Hollandhoodie, licence Creative Commons BY-ND

Feynman, d'Ottaviani & Myrick.
Un portrait de chercheur à découvrir en BD à la BU SciencesUn peu d'humour, de l'amour -- des sciences et pas que--, de la physique quantique et un petit grain de folie pour montrer les coulisses des travaux de l'un des plus grands scientifiques du XXe siècle : Richard Feynman (1918-1988). De ses recherches top secrètes à Los Alamos (Projet Manhattan) à ses années de professorat à Caltech, Richard Feynman s'est illustré comme un grand passeur de sciences toujours en agitation. Il a été récompensé d'un Nobel de physique en 1965 pour ses recherches sur la théorie de l'électrodynamique quantique relativiste. Très sollicité pour ses talents de vulgarisation, Feynman s'est toujours montré attentif et ouvert aux débats scientifiques. Son influence sur la physique actuelle n'a pas encore été épuisée (théorie des cordes, etc.).

Aller plus loin : Ses célèbres cours de physique sont à présent intégralement en ligne. Bien sûr, on retrouve également ses écrits à la BU Sciences : une bonne dizaine de cours publiés ainsi que divers ouvrages de vulgarisation.

Richard Feynman à la maison : Feynman Why We Did It and What We Left Out par KLGreenNYC licence CC BY-SA

 

Crédit photo :
"Feynman diagram", par Hollandhoodie, licence Creative Commons BY-ND
"Feynman : Why We Did It and What We Left Out" par KLGreenNYC, licence Creative Commons BY-SA

Galerie de portraits à la BU du Tampon

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Pascale Robert expose ses
"Portraits d'ici et d'ailleurs"

à la galerie de la BU du Tampon

du 20 mai au 17 juin 2014

Vernissage : mardi 20 mai 2014 à 17h30 (carton d'invitation)

 

Pour faire plus ample connaissance avec l'artiste, visitez son blog :
http://www.pascale.robert.dessin.peinture.over-blog.com/

Vous pouvez voir cette exposition aux horaires d'ouverture de la BU du Tampon :
- du lundi au vendredi de 7h30 à 18h
- le samedi de 8h à 12h
Contact : Nicole Bonazzi, responsable de l'action culturelle pour le sud
02 62 57 91 61 - nicole.bonazzi(at)univ-reunion.fr

 

 

Albert Jacquard s'en est allé

Mort du généticien Albert Jacquard, un humaniste passionné

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Porte-parole des mal-logés et des sans-papiers, il était de tous les combats auprès des plus démunis. Auteur du livre à succès  "Éloge de la différence : la génétique et l'homme", il s'opposait au racisme et au libéralisme. Il refusait de noter ses élèves selon ses pensées que "La compétition systématique entre les êtres humains est une ânerie".

Vous voulez en savoir plus sur ce Grand Homme, les Bibliothèques vous proposent :

 

Jean-Patrick Manchette : Journal 1966-1974

poster_75338Jean-Patrick Manchette était beaucoup de choses : cinéphile boulimique, dialoguiste de film érotique, amateur de jazz, critique de cinéma, fan de sciences fictions, écrivain de polar par accident, traducteur par plaisir (de Donald Westlake, de Robert Littell mais aussi du Watchmen d'Alan Moore et Dave Gibbons).

Dans son Journal : 1966-1974 (disponible à la BU Droit-Lettres à la cote 840"19" MANC 4 JO), on le découvre diariste méticuleux, commentateur des œuvres de Marx et de Hegel, chroniqueur de l'actualité mondiale (mai 68, tensions sociales en Italie, coup d'état chilien) et activiste désengagé.

Dans le style factuel propre à ses romans, il est beaucoup question d'argent, de travail jusqu'à l'épuisement, de réussite aussi. Avec un certain suspens, on le voit passer de l'accumulation de petits contrats pour faire vivre sa famille à une reconnaissance du "milieu" après son entrée dans la Série Noire ou l'adaptation cinématographique (souvent ratée selon lui) de ses romans.

L'intégralité de ses polars est compilée dans Romans noirs. Dans son numéro de juillet-août 2008, la revue Le Matricule des anges lui a consacré un excellent dossier "Manchette, le dernier des indépendants".

Les ingénieuses sont talentueuses

ExpoIngenieures2013

 

 

 

Les ingénieuses de l'ESIROI vous présentent leurs talents : venez les découvrir à la BU des Sciences (Campus du Moufia) du 4 au 30 avril 2013

Horaires d'ouverture de la BU :
- du lundi au vendredi : de 8h00 à 19h00
- le samedi de 8h00 à 13h00
Pour plus d'iformations, veuillez contacter M. Yves Bouhin