Dans le cadre du "Mois de l'Art contemporain de la ville du Tampon", la Bibliothèque universitaire du Tampon accueille du 27 août au 25 septembre 2016 l'exposition :
Là où sont mes pieds je suis à ma place
L’exposition présentée dans le cadre de ce 10ème Mois de l’Art Contemporain de la ville du Tampon sous le titre « Là où sont mes pieds je suis à ma place» rassemble les œuvres d’artistes émergents et confirmés, habitants ou non de La Réunion, diplômés d’Ecoles d’art ou œuvrant en autodidactes, depuis leur atelier, sur le terrain, ici ou ailleurs, chez les gens, sur les murs, dans la rue…
Vous êtes invités au vernissage
le vendredi 2 septembre 2016 à 17h (Galerie de la BU du Tampon)
Cette année, la ville du Tampon a décidé de mettre en avant l'art engagé.
« Un art qui s'engage est relié d'une façon ou d'une autre à une collectivité, à un groupe. Il prend position par rapport à un fait de société sur un mode actif. Le sens de l'engagement d'une oeuvre réside non dans l'oeuvre comme objet mais dans sa relation à un contexte. »
(Rose-Marie Arbour, “art qui s’engage”, Table ronde organisée par la revue Possibles, 12 mars 1998 à l’occasion d’un numéro intitulé : “art qui s’engage”.)
Leïla Quillacq du Mois de l'Art Contemporain de la ville du Tampon nous présente l'exposition installée à la BU du Tampon :
« Là où sont mes pieds je suis à ma place ». Ce proverbe amérindien - inspirant par ailleurs le travail plastique de l’1dï1, qui se donne pour mission de repeupler le monde de ces êtres oubliés, à l’enseignement d’âme et d’esprit magique - aurait pu être l’une des phrases écrites sur le trottoir de la place République actuellement, au moment où les nuits se foulent debout, du pied, de la parole et des idées, par ceux qui dressent poings et étendards à la face d’un monde qui tremble d’aberrations et ne tourne plus rond depuis longtemps. Messages revendicateurs, à la manière de Christian Jalma (dit Pink Floyd) quand ils se met en politique, de Mathilde Claude-Marty lorsqu’elle s’attaque à la censure (Vénus), ou du graffeur l’Activist, qui pose des mots au mur comme pour y remettre un peu d’art, au monde. Pour mieux y vivre ?... On y cherche chacun nos places, on s’y fait refouler, on revient, on recommence, on prend racine, on laisse des traces. Ou alors on s’invente de nouveaux territoires. Les mondes imaginaires eux n’ont pas de frontières… Ainsi des planètes chaotiques se dessinent, hébergeant des personnages aussi innocents que terrifiants sur lesquelles il faut bien qu’ils cohabitent (Soleiman Badat). Ainsi certains se pendent par les pieds comme des déracinés, comme pour dire « et maintenant, d’où je suis » ? ou « attrape moi si tu l’oses » (L'Igm de B , Jack Beng-Thi). Plus loin un artiste se met en grève et plante sa caméra en face d’une caisse abandonnée dans l’une des ruelles de Dakar sur laquelle il colle le mot « police », comme pour voir si quelque chose pourrait alors se passer (Police , Yohann Queland de Saint Pern).
Le programme de la manifestation est à consulter sur Calameo :