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Responsable des Services à la recherche au sein du Service commun de documentation.

[Chercheur - Papier - Valo] Une analyse spatiale et environnementale des attaques de requins à La Réunion

Nous vous proposons la nouvelle rubrique [Chercheur - Papier - Valo] sur le blog pour mettre à l'honneur, régulièrement, une publication scientifique remarquable produite par des chercheur.es de l'Université de La Réunion et disponible en libre accès sur l'archive ouverte HAL–Réunion.

Nous inaugurons cette rubrique par l'article de François Taglioni (professeur à l'Université de La Réunion, OIES/CREGUR/PRODIG), Sébastien Gultat (IRISSE), Magali Teurlai (LOCEAN/ESPACE-DEV), Mathieu Delsaut (LE2P) et Denis Payet (LIM) sur une analyse spatiale et environnementale des attaques de requins sur l'île de La Réunion entre 1980 et 2017 publié dans la revue Marine Policy.

Bonjour François Taglioni, vous venez de publier un article important dans la revue Marine Policy, de quoi parle-t-il ?

Cet article analyse les données relatives aux 57 attaques de requins qui se sont déroulées à la Réunion de 1980 à 2017. Pour aborder la question du niveau de vulnérabilité de La Réunion lors de l’interaction homme-requin, la discussion s’est concentrée sur le poids respectif des variables environnementales, contextuelles et individuelles.

En quoi votre article, apporte du nouveau dans votre champ de recherche ?

C’est la première étude de cette envergure qui couvre près de quarante années d’attaques de requins à La Réunion. Elle nous a permis d’établir quels étaient les paramètres les plus pertinents pour expliquer l'occurrence des attaques à La Réunion et de produire une carte interactive de ces attaques à des fins d’analyses spatiales.

Quels seront les prolongements/suites de votre article ?

Les interactions entre l'homme et les requins restent un sujet de recherche scientifique nécessitant des études plus approfondies. Ainsi, la quantification précise du risque d'attaque dans une zone donnée de l'île est subordonnée à la détermination des populations des différentes espèces de requins et du nombre d'utilisateurs de la mer dans ces zones. Nous travaillons sur la production d'un indicateur fiable du risque d'attaque des requins qui tienne compte de ces données.

Accédez à l'article sur HAL-Réunion

Pour citer cet article :
Taglioni, F. ; Guiltat, S. ; Teurlai, M. ; Delsaut, M. ; Payet, D., 2019. "A Spatial and Environmental Analysis of Shark Attacks on Reunion Island (1980-2017)". Marine Policy,vol. 101, p. 51-62 https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0308597X18302951

Attribution de DOI : un nouveau service proposé au chercheur

L’Université de La Réunion produit chaque année plusieurs centaines de ressources scientifiques : articles des revues, jeux de données issue de la recherche (tableaux ou bases de données), images, cartes, vidéos, collections,...

Aussi précieuses soient-elles, ces données restent largement invisibles sans identifiant pérenne.

Les services à la recherche des bibliothèques universitaires vous proposent désormais d’attribuer des DOI à chacune de vos productions scientifiques afin d’améliorer leur visibilité sur internet.
Le DOI (Digital Object Identifier, identifiant numérique d’objet) est une chaîne de caractères univoque et pérenne conçue pour internet. Il permet d’identifier, référencer, citer et fournir un lien durable à des ressources de tous types.

Le DOI facilite l’identification d’une ressource en lui associant des métadonnées c’est-à-dire des informations la décrivant : auteur ou créateur, titre, mots-clés, résumé, éditeur, langue, date de publication, source, droits de propriété de la ressource, localisation, conditions d’accès, etc.
La syntaxe d’un DOI est décrite par une norme internationale et se compose d’une partie précisant le protocole de communication sur internet (http:// ou https://) avec le domaine de résolution du DOI (dx.doi.org ou doi.org), et d’une partie appelée nom DOI constituée d’un préfixe (10.26171 dans le cas de l’Université de La Réunion) et d’un suffixe séparés par le caractère / (slash).

N'hésitez donc plus à doter vos productions en libre accès ou non d'un DOI ! Pour plus de renseignements, contactez archive-ouverte@univ-reunion.fr

HAL-Réunion : 8 raisons d’apprécier le dépôt simplifié

1. C’est rapide

Avec 4 champs obligatoires au lieu de 15 et la récupération des métadonnées par le DOI, le dépôt ne prend pas plus de 3 minutes.

2. Les données sont récupérées automatiquement

Mon article dispose d’un identifiant de type DOI ou PMID ? Il me suffit de le copier-coller, et hop ! les métadonnées sont récupérées.

3. Un seul auteur suffit

Plus besoin d’affilier les 43 auteurs de ma collaboration internationale : désormais il suffit qu’un seul des auteurs soit affilié pour que le dépôt puisse être validé.

4. Toutes les informations sont sur une seule page

Finis les clics multiples pour passer à la page suivante : toutes les informations se déplient sur la même page.

5. Formulaire à la carte

Optez pour le formulaire simple présentant uniquement les champs obligatoires ou le formulaire complet pour ajouter résumé, numéro de revue ou financement ANR par exemple.

6. Je dépose dès la publication

J’applique éventuellement un embargo en 2 clics, et HAL s’occupe de gérer la mise en ligne de mon document au bon moment.

7. Glissez-déposez

Le dépôt des documents peut désormais se faire aussi par un simple “glisser-déposer” sur l’interface.

8. Mon affiliation préférée

Vous avez enregistré votre affiliation dans votre profil (en cochant “m’ajouter comme auteur” dans les préférences de dépôt) ? Elle apparaît désormais automatiquement à chacun de vos dépôts.

L'Espace Océan Indien reconnu Collection d'Excellence pour la recherche !

 

Le 5 février, l'Espace Océan Indien a reçu le label Collection d'excellence pour la recherche (Collex) de la part du Groupement d'Intérêt Scientifique Collex-Persée, avec le soutien du ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

Ce label national représente une grande fierté pour toute l'équipe du Service commun de documentation. Fierté de voir la richesse et la diversité de cette collection unique, fruit de plus de 40 ans de gestion documentaire minutieuse et passionnée, enfin reconnue au plus haut niveau.

Le label apportera dans un premier temps une plus grande visibilité nationale et internationale à notre fonds grâce à une cartographie des collections d’excellence. Ensuite, des projets de numérisation, d'acquisitions, de coopération pourront être lancés en fonction des appels d'offre émis par le GIS Collex-Persée.

Les origines de la collection Océan Indien remontent directement à la création de l'Université. Les collections spécialisées sur la zone Océan Indien ont été regroupées au sein d’un même ensemble en 1972 soit moins de deux ans après la création du Centre Universitaire de La Réunion. Dix ans plus tard, le Centre Universitaire a laissé la place à une Université de plein exercice et les collections Océan Indien n’ont cessé de s’enrichir.

L’anthropologue Paul OTTINO a jeté les bases d’un centre de documentation spécialisé sur l’océan Indien dès 1974 dans son article « L’océan Indien comme domaine de recherche. Projet de création d’un centre de documentation, de recherche et d’enseignement sur l’océan Indien » paru dans la revue L’Homme. Il y préfigurait déjà l’importance d’un travail en réseau :

La vocation essentielle d'un tel centre doit être internationale. En particulier, la participation des chercheurs originaires des différents pays concernés, l'établissement de liens solides entre le centre de documentation et les universités, instituts, établissements de recherche et d'enseignement des pays de l'océan Indien sont des conditions nécessaires à l'avancement du travail ainsi qu'à la communication et aux échanges dans les domaines de la documentation, de la recherche et de l'enseignement.

Plus que jamais, cette vision constitue notre feuille de route à venir.

 

Coulisses numériques : HAL-Réunion dans Papangue

D'après SDASM Archives Atlas-Negative-Collection-Image (domainepublic)

Le moteur de recherche des BU, "Papangue", s'est enrichi fin 2017 de nouvelles collections documentaires : outre les nouvelles acquisitions de livres et revues, en format imprimé ou numérique, vous y trouverez aussi les publications scientifiques des chercheurs de La Réunion. Autrement dit, HAL-Réunion vient d'être intégré dans Papangue et la production scientifique de l'université est désormais visible dans le catalogue des BU de La Réunion. Il s'agit principalement d'articles scientifiques, communications dans des conférences, ouvrages ou chapitres d'ouvrages. On peut également y trouver des images produites par les chercheurs.

L'accès au document passe par le bouton "Consulter en ligne", comme d'habitude.
Les détails de la publication sont dans le bouton "Détails", comme d'habitude. On y trouve aussi le lien pour afficher la notice originale dans HAL.
Exemple d'une recherche "sucre canne" qui propose des livres, des thèses ainsi que des publications parues dans HAL-Réunion.

Quelques éléments sur cette intégration de HAL-Réunion dans Papangue :

  • Intégralité des publications de l'Université de La Réunion depuis 2008. Non exhaustif pour les années précédentes.
  • Nous avons pris le parti d'afficher toutes les références dans Papangue (1 700 documents en texte intégral et 8000 références au total) pour plusieurs raisons. D'abord pour exposer l'ensemble de la production de l'Université dans notre catalogue pour une visibilité complète. D'autre part, cela nous permettra de savoir quels sont les documents non diffusés en open access les plus demandés : nous pourrons alors travailler à une solution avec les auteurs concernés.
  • Il s'agit d'un work in progress. L'alimentation, la catégorisation, les métadonnées, l'affichage pourront évoluer en fonction de la prochaine mise à jour logicielle, ainsi que de vos retours. Contact : archive-ouverte@univ-reunion.fr

Ces milliers de références qui viennent d'être ajoutées à notre catalogue portent le plus souvent sur des thématiques de recherche locales, parfaits compléments des collections de l'Espace Océan Indien.

Image : d'après SDASM Archives Atlas Negative Collection Image (domainepublic)

L'explorateur d'un nouveau genre : Alfred Grandidier et Madagascar

Le nom d'Alfred Grandidier est à jamais lié à la Grande Île. C'est pourtant une crise de paludisme contractée en Inde, son grand projet d'exploration, qui le contraint à changer ses plans. Il part se reposer à La Réunion mais sera rapidement attiré par Madagascar, vaste territoire encore peu traversé par les Occidentaux dans ces années 1860.

Jehanne-Emmanuelle Monnier nous livre dans "Profession explorateur : Alfred Grandidier 1836-1921" (dispo à la BU Droit-Lettres-Océan Indien) le parcours de cet explorateur d'un nouveau genre. Financièrement à l'aise grâce à l'héritage de son père, Alfred Grandidier a pu se consacrer jeune à l'exploration même s'il n'était pas prédestiné à cette voie. Il part découvrir les Amériques à 21 ans et les Indes britanniques à 24 ans.

Alfred Grandidier (1836-1921). Source : Wikimedia Commons

Naturaliste de formation, il est à la recherche d'un terrain d'exploration qui lui permettra d'inscrire son nom au panthéon des explorateurs. Ce sera Madagascar.
Il y séjournera quatre ans (1865-1967 ; 1868-1870) sillonnant l'île de long en large et récoltant "suffisamment de matériel pour alimenter un demi-siècle d'analyses". Grandidier est unanimement reconnu par ses pairs pour la précision de ses relevés, la richesse de ses prélèvements et la rigueur de son travail. Sa cartographie de l'Île Rouge a longtemps fait référence si bien que ses cartes et son expertise furent exploitées par l'armée françaises pour conquérir et coloniser le territoire.

Carte de Madagascar dressée par A. Grandidier, en 1872, revue en 1884 (source : Gallica)

Car J.-E. Monnier montre comment les travaux de Grandidier ont, bien sûr, servi des desseins scientifiques mais aussi, par la force de l'époque des objectifs de colonisation. Ses connaissances ethnographiques ont ainsi permis à l'armée de mieux appréhender les relations interethniques sur la Grande Île et mieux contrôler la population.

Ce n'est qu'à son retour en France que Grandidier est consacré expert international de Madagascar, publiant sans relâche jusqu'à sa mort, se tenant informé grâce à son vaste réseau d'amis et d'obligés de tout ce qui s'y déroulait aussi bien sur le plan scientifique que politique et manœuvrant dans les sphères académiques pour perpétuer sa position de prestige.

HAL-Réunion : dépôt facilité et nouvelles fonctionnalités

Depuis le 25 septembre, HAL-Réunion propose des améliorations significatives notamment dans la procédure de dépôt de vos publications.

Voici un rapide tour d'horizon de ces nouveautés :

Dépôt simplifié

  • Si vous déposez un fichier ou si vous renseignez le DOI, le formulaire est pré-rempli
    ​ vous faisant gagner un temps précieux​ (vérifier les informations automatiquement ajoutées reste prudent)
  • Le dépôt se fait désormais sur une seule page, avec un système de rubrique​s​ en accordéon qui facilite considérablement la navigation entre les 4 rubriques du dépôt : Fichier, Métadonnées, Auteurs/affiliations et Validation.

  • Seuls les champs obligatoires pour la référence bibliographique sont présentés dans la vue simple ; cochez "vue détaillée" pour faire apparaître tous les champs et options possibles. Vous pouvez fixer ce choix dans les préférences utilisateurs (>Mon Profil > Mes préférences dépôts).
  • Il est possible de signaler une publication à paraitre, en cochant la case correspondante à côté de la date de publication.

Affiliations des auteurs

  • L'affiliation des auteurs est automatiquement calculée à partir d'un nouvel algorithme prenant en compte les métadonnées du fichier déposé et les informations déjà connues de HAL
  • Une seule affiliation d'auteur est maintenant requise pour le dépôt d'un fichier, nous vous recommandons tout de même d'affilier tous les co-auteurs pour un signalement optimal de la publication

Les référents HAL peuvent recevoir des notifications par mail à chaque nouveau dépôt pour lequel leur labo est affilié. Si vous souhaitez ne pas recevoir ces notifications, cliquez sur Mon profil > Mes préférences de mail > Modifier mes préférences de mail > décocher "Recevoir les notifications en tant que référent structure" > Enregistrer

 Notification et propriété de la publication
L'équipe HAL-Réunion de la BU reste à la disposition des chercheurs pour répondre à toutes les interrogations concernant ces nouvelles procédures ou HAL-Réunion en général. N'hésitez pas à nous contacter sur archive-ouverte@univ-reunion.fr

Les vies de Malcolm X

Commencer sa vie dans l'extrême pauvreté, la drogue et la délinquance, la finir brutalement, haï d'une partie des siens et révéré de l'autre, icône internationaliste de la lutte pour les droits civiques. Il a fallu plus d'une vie à Malcolm X au cours de son existence pour atteindre le statut qui fût le sien lors de son assassinat en 1965.

Militants garveyiste de la première heure, ses parents furent son premier contact avec la cause internationale des noirs durant les années 30. Sa jeunesse sera jalonnée de drames avec la mort mystérieuse de son père alors qu'il n'a que 6 ans et l'internement de sa mère en asile psychiatrique 8 ans plus tard. Il est alors recueilli par un couple blanc et suit une scolarité blanche. C'est la première réinvention de Malcolm décrit dans l'extraordinaire biographie de Manning Marable, "Malcolm X, une vie de réinventions" (disponible à la BU Droit-Lettres-Océan Indien à la cote 327.73 MAR).

Avec une précision chirurgicale, Marable et son équipe retrace semaine après semaine le cheminement de Malcolm des rues de Boston, Chicago, Detroit ou Harlem. De Malcolm Little à "Detroit Red" le petit dealer jusqu'à Malcolm X, leader charismatique et envié de la Nation of Islam (secte hétérodoxe qui prône le séparatisme et le nationalisme noir), prêcheur exceptionnel, travailleur infatigable et visionnaire sur la place des noirs dans la société américaine des années 50-60.

A partir d'archives variées dont les dossiers de surveillance du FBI, Marable n'épargne aucune zone d'ombre de la vie de Malcolm X (sa misogynie, son antisémitisme, son mariage malheureux, ses échecs politiques,...) pour en faire une étude à hauteur d'homme qui ne se laisse pas éblouir par la force du mythe. Marable propose un éclairage nouveau sur la vie d'une figure marquante de la lutte pour les droits civiques, précurseur du Black Power.

C'est aussi de la place des noirs et des droits civiques dont il est question dans l'éblouissant documentaire, "I am not your negro" de Raoul Peck sur l'écrivain James Baldwin, ami proche de Martin Luther King et Malcom X.

Open access en France : enfin une loi

Étape fondamentale pour la reconnaissance de l'Open access au sein de la recherche française, la loi pour une République numérique, dont nous vous parlions dans un précédent billet, a été définitivement adoptée par le Parlement le 28 septembre dernier. Elle est parue au Journal Officiel le 8 octobre 2016.

Ce que dit la loi

L'article 30 de la loi concerne les publications en Open access, il indique :

« Art. L. 533-4.-I.-Lorsqu'un écrit scientifique issu d'une activité de recherche financée au moins pour moitié par des dotations de l'Etat, des collectivités territoriales ou des établissements publics, par des subventions d'agences de financement nationales ou par des fonds de l'Union européenne est publié dans un périodique paraissant au moins une fois par an, son auteur dispose, même après avoir accordé des droits exclusifs à un éditeur, du droit de mettre à disposition gratuitement dans un format ouvert, par voie numérique, sous réserve de l'accord des éventuels coauteurs, la version finale de son manuscrit acceptée pour publication, dès lors que l'éditeur met lui-même celle-ci gratuitement à disposition par voie numérique ou, à défaut, à l'expiration d'un délai courant à compter de la date de la première publication. Ce délai est au maximum de six mois pour une publication dans le domaine des sciences, de la technique et de la médecine et de douze mois dans celui des sciences humaines et sociales.
« La version mise à disposition en application du premier alinéa ne peut faire l'objet d'une exploitation dans le cadre d'une activité d'édition à caractère commercial.

Vous êtes donc concernés par la loi si :

  • vos recherches sont financées au moins pour moitié par des fonds publics
  • vous avez signé un contrat avec un éditeur (en l'absence de contrat cédant vos droits exclusifs à un éditeur, vous êtes libre d'utiliser votre publication comme bon vous semble)
  • vous publiez dans une revue (les ouvrages, chapitres d'ouvrages, actes de conférences n'entrent pas dans ce dispositif législatif)

Que vous permet la loi ?

La loi vous autorise à déposer sur HAL-Réunion la dernière version auteur de votre publication sans demander l'accord de l'éditeur :

  • sans embargo si votre article est en accès gratuit sur le site de la revue,
  • ou en appliquant un embargo maximum de 6 mois pour les sciences, techniques et médecine et 12 mois pour les sciences humaines. Les durées d'embargo incluses dans les contrats ou recensées sur les sites comme Sherpa/Romeo ou Heloïse sont donc caduques pour les futures publications scientifiques.

La loi s'applique à toute publication dans une revue publiée à partir d'octobre 2016. La loi n'étant pas rétroactive, l'ancien dispositif (accord de l'éditeur, durée d'embargo) s'applique encore pour les articles publiés avant octobre 2016.

Pour résumer

Pas de contrat = pas de contrainte (vous pouvez déposer sans crainte)

Vos articles publiés après octobre 2016 sont protégés par la loi.

Pour les autres supports et les publications sorties avant octobre 2016, contactez-nous, nous vous orienterons vers la meilleure solution.

Une vidéo pour finir

L'émission DATA Gueule a consacré un numéro récent à la crise de l'édition scientifique et l'Open access. Très instructif !

L'Open access dans le mille

illustration

Darts | Julien Mangez | CC by-nc-sa

Du 24 au 30 octobre se déroulera la semaine internationale de l'Open access, l'occasion de promouvoir le libre accès aux publications scientifiques dans les universités du monde entier.

L'open access est le fait de mettre à disposition immédiatement, gratuitement et en ligne les résultats de la recherche scientifique financés sur fonds publics. Ce mouvement, initié par les chercheurs eux-mêmes, a plus de 20 ans aujourd'hui et ne cesse de se développer dans le monde académique grâce aux initiatives individuelles (The cost of Knowledge du médaillé Fields Tim Gower) ou aux lois nationales en faveur de la libre circulation des écrits scientifiques (Allemagne, Italie, Royaume-Uni, Argentine et plus récemment France).

L'objectif est toujours le même : rendre accessible les résultats de la recherche en les exposant dans des bases de données publiques (appelées Archive ouverte). Et ainsi lever la barrière économique, les revues scientifiques étant généralement très couteuses.

HAL-Réunion est l'archive ouverte de l'Université de La Réunion, elle contient plus de 5500 références et s'approche rapidement des 1000 publications en texte intégral.

De nombreux ateliers auront lieu au sein même des laboratoires de l'Université pour échanger sur la crise de l'édition scientifique et les pistes alternatives, accompagner les chercheurs lors du dépôt de leur publication et ainsi franchir ensemble la barrière symbolique des 1000 publications en texte intégral sur HAL-Réunion

Venez nombreux !

Calendrier des ateliers :

  • lundi 24 octobre
    • 10h-12h : LACy
    • 13h-15h : LGSR
  • mardi 25 octobre
    • 16h30-17h30 : LCF
    • 17h30-18h30 : DIRE
  • jeudi 27 octobre
    • 10h-12h : IRISSE (Campus du Tampon)
  • vendredi 28 octobre
    • 11h-13h : OIES
  • vendredi 4 novembre
    • 15h-16h30 : ICARE (ESPE)

 

 

6 astuces pour truquer votre H-index

Le H-index est un indicateur bibliométrique en vogue depuis sa création en 2005 par le chercheur en physique Jorge E. Hirsch (Université de Californie à San Diego). L'avantage de cette mesure synthétique et facilement compréhensible est qu'elle résume à la fois la productivité et l'impact des publications d'un chercheur.

Définition : Le H-Index d'un chercheur est le plus grand nombre H de publications tel que chaque article a reçu au moins H citations

Calculer votre H-Index est relativement simple. Classez d'abord tous vos articles scientifiques par ordre décroissant de citations. Attribuez un rang à chaque item. Comparez maintenant le rang des articles et le nombre de citations. Quand le rang de l'article est supérieur au nombre de citations, alors le rang précédent équivaut à votre H-Index :

h-index

Dans l'exemple ci-dessus, le H-Index est de 6. Le rang dépasse le nombre de citations à l'article E (7>3). Le rang précédent est donc le H-Index.

Voici maintenant quelques astuces pour faire progresser votre h-index sans trop vous fatiguer :

  1. Ni trop productif, ni trop d'impact : que vous disposiez de 3 publications citées 1000 fois ou de 1000 publications citées 3 fois, le résultat est le même, votre H-Index sera de 3. Préférez un juste milieu, une publication régulière de papiers modérément influents.
  2. Choisissez la base de données la plus avantageuse : le H-Index est calculé par les principales bases de données bibliographiques : Web of Science, Scopus, Google Scholar. Comme ces bases n'indexent pas les mêmes revues, faites le comparatif pour déterminer laquelle vous est la plus favorable.
  3. Oubliez livres, chapitres et brevets, ne publiez plus que des articles et des conférences : livres, chapitres et brevets sont généralement mal comptabilisés par les bases de données. Optez plutôt pour les types de publication les mieux reconnues dans les bases !
  4. Devenez un passager clandestin de la publication scientifique : le H-Index ne prend en compte ni le nombre de co-auteurs de la publication, ni leur position relative dans la publication. Que vous ayez rédigé seul un livre primé de 700 pages ou que vous soyez 28e co-auteur sur 41, le H-Index sera calculé de la même manière, dés lors pourquoi se compliquer la vie ? Privilégiez le ventre mou du peloton des co-auteurs, il vous garantira une progression régulière sans vous épuiser.
  5. Laissez faire le temps (et arrêtez de publier) : la jeunesse est l'ennemi du H-Index ! Le jeune chercheur combine faible nombre de publications et faible nombre de citations, une véritable tare lorsqu'il s'agit de comparer son H-Index au sein des équipes de recherche. L'astuce consiste à être déjà un chercheur expérimenté avec une production scientifique conséquente. Vous pourrez même vous arrêter de publier bien avant l'âge de la retraite, les citations faisant le travail pour vous, votre H-Index progressera sans que vous vous en souciez. N'oubliez pas, votre H-Index ne pourra jamais diminuer !
  6. Publiez un article négatif de référence internationale : L'astuce ultime pour vous assurer d'un H-Index d'excellence réside dans la publication d'un (et de préférence plusieurs) articles négatifs dans votre champ de recherche. Des articles tellement négatifs qu'ils seront pris en contre-exemple et donc cités en masse par les chercheurs du monde entier. Votre carrière scientifique risque d'être compromise sur le long terme mais vous verrez votre H-Index décoller en flèche vers les sommets de la gloire bibliométrique !

Loin de nous l'idée de vous inciter à manipuler vos indicateurs bibliométriques. Ces quelques astuces ont uniquement pour vocation à vous alerter sur les mécanismes parfois douteux de leur production pour ainsi les utiliser en toute connaissance de cause.

Kabarliv La Kréolité : 2ème Salon du livre des mondes créoles

Deux ans après la première édition, le Salon du livre des mondes créoles s'installe de nouveau dans la ville du Port du 13 au 16 avril 2016. L'équipe de bénévoles propose un programme riche entre lectures de textes par les auteurs eux-mêmes, conférences, contes pour petits et grands, séances de ciné et kabar en tout genre.

Les éditeurs réunionnais seront encore massivement présents au Salon, démontrant la vitalité et la diversité du secteur : Orphie, Océans Éditions, la revue Kanyar, les éditions K'A, Dodo vole ou Le Corridor bleu pour n'en citer que quelques uns.

Les Bibliothèques universitaires de La Réunion ont à cœur d'illustrer et soutenir cette diversité au sein de leurs collections. La production éditoriale locale est systématiquement achetée, vous trouverez ces ouvrages dans l'un de nos espaces : Océan indien, BU Bellepierre ou BU du Tampon pour la littérature jeunesse.

Pour vous faire une idée de la situation de la littérature dans l'Océan indien en général et à La Réunion en particulier, vous pouvez consulter avec profit les références suivantes :

Vous trouverez toutes les informations pratiques pour vous rendre au Salon du livre des mondes créoles sur le site web Kabarliv La Kréolité : http://www.kabarlivlakreolite.re/

HAL-Réunion et Open access : une actualité dense

23987077863_b164de407d_zL'actualité est dense sur le projet d'archive ouverte de l'Université aussi bien au niveau local que national.

La production scientifique de l'Université de La Réunion de la période 2008-2014 est désormais signalée sur HAL-Réunion. Vous retrouverez sur l'archive toutes les références des articles, chapitres de livre ou actes de colloques signés par nos chercheurs. Près de 5100 publications sont ainsi recensées démontrant le dynamisme et la diversité de la recherche scientifique réunionnaise.

Preuve de l'engagement de l'Université dans le mouvement de l'open access, à partir de 2016, les publications déposées dans HAL-Réunion seront prises en compte dans la répartition des crédits Recherche. Autre geste fort, l'évolution des dépôts sur la plateforme constituera l'un des jalons du prochain contrat d’établissement.

Pour faciliter la mise en place de la politique Open access de notre Université, chaque laboratoire dispose d'un référent HAL, relais entre le chef de projet et les chercheurs mais aussi premier conseil auprès de ses collègues.

De courts tutoriels vidéo (Créer un compte, Déposer une publi, Quelle version déposer ?) sont disponibles sur le site web du Pôle Recherche pour vous lancer dans le dépôt d'article sur HAL-Réunion. Si vous rencontrez le moindre problème sur HAL-Réunion ou si vous avez simplement une question, une adresse mail unique est à votre disposition :

L'actualité de l'Open access au niveau national n'est pas moins riche et pourrait être la plus décisive.

Le Haut conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (HCERES, organisme remplaçant l'AERES) envisage la possibilité de prendre en compte les dépôts d’article en archive ouverte lors des campagnes d'évaluation des laboratoires (annonce faite lors de la Réunion annuelle des directeurs de BU et du secteur de l’IST en novembre 2015).

Enfin, l'Assemblée nationale a adopté en première lecture l'article 17 du projet de loi numérique sur le libre accès aux résultats de la recherche scientifique (les discussions parlementaires sur cet article sont disponibles en ligne). Cet article résout le problème épineux du dépôt en archive ouverte : la cession d'une partie des droits des auteurs à l'éditeur qui publie les travaux. Suite à la signature du contrat entre éditeur et auteur, ce dernier perd le plus souvent la possibilité d'utiliser sa publication comme il l'entend. L'article 17 rectifie ce déséquilibre en proposant aux auteurs de disposer de leur article après une période d'embargo de 6 mois pour les sciences dures et 12 mois pour les sciences humaines et sociales.

Art. L. 533-4. –
I. – Lorsqu’un écrit scientifique, issu d’une activité de recherche financée au moins pour moitié par des dotations de l’État, des collectivités territoriales ou des établissements publics, par des subventions d’agences de financement nationales ou par des fonds de l’Union européenne, est publié dans un périodique paraissant au moins une fois par an, dans des actes de congrès ou de colloques ou dans des recueils de mélanges, son auteur dispose, même après avoir accordé des droits exclusifs à un éditeur, du droit de mettre à disposition gratuitement dans un format ouvert, par voie numérique, sous réserve de l’accord des éventuels coauteurs, toutes les versions successives du manuscrit jusqu’à la version finale acceptée pour publication, dès lors que l’éditeur met lui-même celle-ci gratuitement à disposition par voie numérique et, à défaut, à l’expiration d’un délai courant à compter de la date de la première publication. Ce délai est de six mois pour une publication dans le domaine des sciences, de la technique et de la
médecine et de douze mois dans celui des sciences humaines et sociales. Un délai inférieur peut être prévu par un arrêté du ministre chargé de la recherche pour certaines disciplines ou familles de disciplines.

Les termes barrés sont les dispositions retoquées suite à un amendement de députés. Avant son passage au Sénat, l'article 17 ne concerne donc plus les actes de colloques ou les recueils de mélanges (chapitre de livre). Il faudra attendre la fin de la navette parlementaire voire les décrets d'application pour connaître les contours définitifs de cette loi.

Crédit photo : SDASM Archives - Atlas Negative Collection Image

A La Réunion, l'Open Access est en marche

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L'Université de La Réunion s'est dotée en novembre dernier d'une politique ambitieuse en matière de libre accès aux résultats de la recherche scientifique, ou Open Access.
Cette politique se compose de deux axes.

D'une part, toute la production scientifique de l'Université du dernier contrat quinquennal (2008-2014) sera signalée sur l'archive ouverte officielle de l'établissement : HAL-Réunion. Les services de la Recherche et la bibliothèque universitaire travaillent conjointement pour verser les références des articles, ouvrages, chapitres d'ouvrage, communication avec ou sans acte, etc.

Débutée il y a 2 ans avec quelques laboratoires-pilotes, cette première phase entre dans sa période finale et devrait être achevée avant la fin de l'année. En 2015, 1483 signalements de publications ont été effectués, dont plus de 600 sur les mois d'août et septembre. Au 27 septembre, HAL-Réunion contient déjà plus de 3000 références de publications.

HAL-Réunion

Évolution des références dans HAL-Réunion

Dans la seconde phase, les publications des chercheurs de l'Université seront archivées en texte intégral sur HAL-Réunion. La BU propose déjà formations et tutoriels vidéo permettant de faciliter la tâche des chercheurs et de les accompagner dans cette activité qui leur permettra d'améliorer la visibilité internationale de leur travaux.HALReunion-tutoriel

Retrouvez ici tous nos billets sur l'Open Access et l'ouverture de la science ("open science")

Nature rend accessibles tous ses articles... faut-il vraiment s'en réjouir ?

Nature-journalLe groupe MacMillan qui édite Nature, la plus prestigieuse revue scientifique ainsi que 48 autres titres de très haut niveau, a annoncé le 2 décembre que tous les articles scientifiques de ses revues devenaient "accessibles à la lecture" (free-to-read), puis devant la confusion suscitée par les termes, ils ont renommés leur opération "Partage en lecture seule" (Read-only sharing).

Formidable nouvelle au moment où le mouvement du libre accès à l'information scientifique prend de l'ampleur. Mais en regardant d'un peu plus près, on remarque que les conditions d'accès à ces articles sont drastiquement contrôlées, le "partage" promis par Nature a un véritable coût en terme d'usage !

La lecture des articles devra se faire via un outil propriétaire qui empêchera le lecteur de télécharger, imprimer ou copier/coller le contenu de la publication. Ces verrous électroniques (ou DRM pour Digital Rights Management) rendent également impossible la lecture par les utilisateurs déficients visuels, par les machines (text-mining) ou sur support mobile.

Mais le contrôle ne se limite pas à la lecture, il concerne aussi la diffusion des articles "libérés". Seuls quelques journalistes et blogueurs triés sur le volet ainsi que les institutions abonnées aux revues Nature pourront générer et diffuser un lien VIP menant à ces articles.

Or, comme avec les autres revues scientifiques, les auteurs et lecteurs de Nature se partagent déjà les pdf des publications, plus ou moins directement, plus ou moins discrètement. Nature tente de reprendre le contrôle sur le partage de l'information scientifique en imposant son logiciel bourré de DRM et ainsi savoir qui partage, qui lit, quand, où, quoi, en combien de temps, etc.
Preuve de l'inefficacité des dispositifs de verrouillage du partage, des tentatives de contournement émergent déjà.

Comme le déplore Peter Murray-Rust (chimiste à l'Université de Cambridge) sur son blog, nous sommes peut-être en train d'assister à l'Apple-isation de la communication scientifique dans le sens où tous les maillons de la chaîne éditoriale risquent d'être contrôlés par le propriétaire de la plateforme de diffusion. Même la liberté de la lecture.