[Chercheur - Papier - Valo] Une analyse spatiale et environnementale des attaques de requins à La Réunion

Nous vous proposons la nouvelle rubrique [Chercheur - Papier - Valo] sur le blog pour mettre à l'honneur, régulièrement, une publication scientifique remarquable produite par des chercheur.es de l'Université de La Réunion et disponible en libre accès sur l'archive ouverte HAL–Réunion.

Nous inaugurons cette rubrique par l'article de François Taglioni (professeur à l'Université de La Réunion, OIES/CREGUR/PRODIG), Sébastien Gultat (IRISSE), Magali Teurlai (LOCEAN/ESPACE-DEV), Mathieu Delsaut (LE2P) et Denis Payet (LIM) sur une analyse spatiale et environnementale des attaques de requins sur l'île de La Réunion entre 1980 et 2017 publié dans la revue Marine Policy.

Bonjour François Taglioni, vous venez de publier un article important dans la revue Marine Policy, de quoi parle-t-il ?

Cet article analyse les données relatives aux 57 attaques de requins qui se sont déroulées à la Réunion de 1980 à 2017. Pour aborder la question du niveau de vulnérabilité de La Réunion lors de l’interaction homme-requin, la discussion s’est concentrée sur le poids respectif des variables environnementales, contextuelles et individuelles.

En quoi votre article, apporte du nouveau dans votre champ de recherche ?

C’est la première étude de cette envergure qui couvre près de quarante années d’attaques de requins à La Réunion. Elle nous a permis d’établir quels étaient les paramètres les plus pertinents pour expliquer l'occurrence des attaques à La Réunion et de produire une carte interactive de ces attaques à des fins d’analyses spatiales.

Quels seront les prolongements/suites de votre article ?

Les interactions entre l'homme et les requins restent un sujet de recherche scientifique nécessitant des études plus approfondies. Ainsi, la quantification précise du risque d'attaque dans une zone donnée de l'île est subordonnée à la détermination des populations des différentes espèces de requins et du nombre d'utilisateurs de la mer dans ces zones. Nous travaillons sur la production d'un indicateur fiable du risque d'attaque des requins qui tienne compte de ces données.

Accédez à l'article sur HAL-Réunion

Pour citer cet article :
Taglioni, F. ; Guiltat, S. ; Teurlai, M. ; Delsaut, M. ; Payet, D., 2019. "A Spatial and Environmental Analysis of Shark Attacks on Reunion Island (1980-2017)". Marine Policy,vol. 101, p. 51-62 https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0308597X18302951

Spectateurs, qui êtes vous ?

"Spectateurs, qui êtes-vous ?", c'est la question qu'a confiée le Séchoir, grande scène artistique de Saint Leu, à un expert en sociologie pour mieux connaître ses publics. "Près de 2800 questionnaires et des centaines d’heures d’analyse plus loin, le chercheur est désormais prêt à présenter ses résultats." Venez assister à la présentation publique des résultats de l'étude à l'Université de La Réunion :

  • RDV Vendredi 30 octobre 2015, 14h-17h, campus du Moufia, amphi bioclimatique.
  • Présentation de l'étude sur les publics du Séchoir par Aurélien Djakouane, chercheur à l'université de Paris ouest

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La composition des publics réunionnais et les pratiques culturelles à La Réunion vous intéressent ? Nous vous proposons ces quelques pistes, toutes disponibles sur les rayons de vos bibliothèques, ou bien accessibles en ligne :

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L'Espace Océan Indien de la BU Droit-Lettres propose divers ouvrages sur les pratiques culturelles à La Réunion : par exemple l'étude du CCEE publiée en 2013 sur les pratiques artistiques et les fréquentations culturelles des Réunionnais-es, ou celle sur les établissements culturels du Département de La Réunion menée en 2004, ou encore celle de l'Observatoire départemental de La Réunion de 2003.

Plus largement, vous trouverez aussi dans vos BU les fondements théoriques de la sociologie des publics dans cet ouvrage (Esquenazi, 2003) et pourrez comparer les données locales avec les données nationales de l'enquête 2008 d'Oliver Donnat.

Un concept revient régulièrement dans l'analyse des publics : il s'agit des "non-publics", ceux qui ne viennent pas, ou viennent peu (Ancel et Pessin, 2004). Divers carnets de recherche en ligne abordent ces publics dits éloignés de la culture. A signaler la spécificité des arts de la rue (Gaber, 2014), comme le Festival Leu Tempo porté par Le Séchoir.. Et la boucle est bouclée 🙂

La  synthèse de l'étude des publics du Séchoir, par Aurélien Djakouane, est disponible en ligne. (+ de publications sur le même sujet ici).