Open access en France : enfin une loi

Étape fondamentale pour la reconnaissance de l'Open access au sein de la recherche française, la loi pour une République numérique, dont nous vous parlions dans un précédent billet, a été définitivement adoptée par le Parlement le 28 septembre dernier. Elle est parue au Journal Officiel le 8 octobre 2016.

Ce que dit la loi

L'article 30 de la loi concerne les publications en Open access, il indique :

« Art. L. 533-4.-I.-Lorsqu'un écrit scientifique issu d'une activité de recherche financée au moins pour moitié par des dotations de l'Etat, des collectivités territoriales ou des établissements publics, par des subventions d'agences de financement nationales ou par des fonds de l'Union européenne est publié dans un périodique paraissant au moins une fois par an, son auteur dispose, même après avoir accordé des droits exclusifs à un éditeur, du droit de mettre à disposition gratuitement dans un format ouvert, par voie numérique, sous réserve de l'accord des éventuels coauteurs, la version finale de son manuscrit acceptée pour publication, dès lors que l'éditeur met lui-même celle-ci gratuitement à disposition par voie numérique ou, à défaut, à l'expiration d'un délai courant à compter de la date de la première publication. Ce délai est au maximum de six mois pour une publication dans le domaine des sciences, de la technique et de la médecine et de douze mois dans celui des sciences humaines et sociales.
« La version mise à disposition en application du premier alinéa ne peut faire l'objet d'une exploitation dans le cadre d'une activité d'édition à caractère commercial.

Vous êtes donc concernés par la loi si :

  • vos recherches sont financées au moins pour moitié par des fonds publics
  • vous avez signé un contrat avec un éditeur (en l'absence de contrat cédant vos droits exclusifs à un éditeur, vous êtes libre d'utiliser votre publication comme bon vous semble)
  • vous publiez dans une revue (les ouvrages, chapitres d'ouvrages, actes de conférences n'entrent pas dans ce dispositif législatif)

Que vous permet la loi ?

La loi vous autorise à déposer sur HAL-Réunion la dernière version auteur de votre publication sans demander l'accord de l'éditeur :

  • sans embargo si votre article est en accès gratuit sur le site de la revue,
  • ou en appliquant un embargo maximum de 6 mois pour les sciences, techniques et médecine et 12 mois pour les sciences humaines. Les durées d'embargo incluses dans les contrats ou recensées sur les sites comme Sherpa/Romeo ou Heloïse sont donc caduques pour les futures publications scientifiques.

La loi s'applique à toute publication dans une revue publiée à partir d'octobre 2016. La loi n'étant pas rétroactive, l'ancien dispositif (accord de l'éditeur, durée d'embargo) s'applique encore pour les articles publiés avant octobre 2016.

Pour résumer

Pas de contrat = pas de contrainte (vous pouvez déposer sans crainte)

Vos articles publiés après octobre 2016 sont protégés par la loi.

Pour les autres supports et les publications sorties avant octobre 2016, contactez-nous, nous vous orienterons vers la meilleure solution.

Une vidéo pour finir

L'émission DATA Gueule a consacré un numéro récent à la crise de l'édition scientifique et l'Open access. Très instructif !

L'Open access dans le mille

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Darts | Julien Mangez | CC by-nc-sa

Du 24 au 30 octobre se déroulera la semaine internationale de l'Open access, l'occasion de promouvoir le libre accès aux publications scientifiques dans les universités du monde entier.

L'open access est le fait de mettre à disposition immédiatement, gratuitement et en ligne les résultats de la recherche scientifique financés sur fonds publics. Ce mouvement, initié par les chercheurs eux-mêmes, a plus de 20 ans aujourd'hui et ne cesse de se développer dans le monde académique grâce aux initiatives individuelles (The cost of Knowledge du médaillé Fields Tim Gower) ou aux lois nationales en faveur de la libre circulation des écrits scientifiques (Allemagne, Italie, Royaume-Uni, Argentine et plus récemment France).

L'objectif est toujours le même : rendre accessible les résultats de la recherche en les exposant dans des bases de données publiques (appelées Archive ouverte). Et ainsi lever la barrière économique, les revues scientifiques étant généralement très couteuses.

HAL-Réunion est l'archive ouverte de l'Université de La Réunion, elle contient plus de 5500 références et s'approche rapidement des 1000 publications en texte intégral.

De nombreux ateliers auront lieu au sein même des laboratoires de l'Université pour échanger sur la crise de l'édition scientifique et les pistes alternatives, accompagner les chercheurs lors du dépôt de leur publication et ainsi franchir ensemble la barrière symbolique des 1000 publications en texte intégral sur HAL-Réunion

Venez nombreux !

Calendrier des ateliers :

  • lundi 24 octobre
    • 10h-12h : LACy
    • 13h-15h : LGSR
  • mardi 25 octobre
    • 16h30-17h30 : LCF
    • 17h30-18h30 : DIRE
  • jeudi 27 octobre
    • 10h-12h : IRISSE (Campus du Tampon)
  • vendredi 28 octobre
    • 11h-13h : OIES
  • vendredi 4 novembre
    • 15h-16h30 : ICARE (ESPE)

 

 

HAL-Réunion et Open access : une actualité dense

23987077863_b164de407d_zL'actualité est dense sur le projet d'archive ouverte de l'Université aussi bien au niveau local que national.

La production scientifique de l'Université de La Réunion de la période 2008-2014 est désormais signalée sur HAL-Réunion. Vous retrouverez sur l'archive toutes les références des articles, chapitres de livre ou actes de colloques signés par nos chercheurs. Près de 5100 publications sont ainsi recensées démontrant le dynamisme et la diversité de la recherche scientifique réunionnaise.

Preuve de l'engagement de l'Université dans le mouvement de l'open access, à partir de 2016, les publications déposées dans HAL-Réunion seront prises en compte dans la répartition des crédits Recherche. Autre geste fort, l'évolution des dépôts sur la plateforme constituera l'un des jalons du prochain contrat d’établissement.

Pour faciliter la mise en place de la politique Open access de notre Université, chaque laboratoire dispose d'un référent HAL, relais entre le chef de projet et les chercheurs mais aussi premier conseil auprès de ses collègues.

De courts tutoriels vidéo (Créer un compte, Déposer une publi, Quelle version déposer ?) sont disponibles sur le site web du Pôle Recherche pour vous lancer dans le dépôt d'article sur HAL-Réunion. Si vous rencontrez le moindre problème sur HAL-Réunion ou si vous avez simplement une question, une adresse mail unique est à votre disposition :

L'actualité de l'Open access au niveau national n'est pas moins riche et pourrait être la plus décisive.

Le Haut conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (HCERES, organisme remplaçant l'AERES) envisage la possibilité de prendre en compte les dépôts d’article en archive ouverte lors des campagnes d'évaluation des laboratoires (annonce faite lors de la Réunion annuelle des directeurs de BU et du secteur de l’IST en novembre 2015).

Enfin, l'Assemblée nationale a adopté en première lecture l'article 17 du projet de loi numérique sur le libre accès aux résultats de la recherche scientifique (les discussions parlementaires sur cet article sont disponibles en ligne). Cet article résout le problème épineux du dépôt en archive ouverte : la cession d'une partie des droits des auteurs à l'éditeur qui publie les travaux. Suite à la signature du contrat entre éditeur et auteur, ce dernier perd le plus souvent la possibilité d'utiliser sa publication comme il l'entend. L'article 17 rectifie ce déséquilibre en proposant aux auteurs de disposer de leur article après une période d'embargo de 6 mois pour les sciences dures et 12 mois pour les sciences humaines et sociales.

Art. L. 533-4. –
I. – Lorsqu’un écrit scientifique, issu d’une activité de recherche financée au moins pour moitié par des dotations de l’État, des collectivités territoriales ou des établissements publics, par des subventions d’agences de financement nationales ou par des fonds de l’Union européenne, est publié dans un périodique paraissant au moins une fois par an, dans des actes de congrès ou de colloques ou dans des recueils de mélanges, son auteur dispose, même après avoir accordé des droits exclusifs à un éditeur, du droit de mettre à disposition gratuitement dans un format ouvert, par voie numérique, sous réserve de l’accord des éventuels coauteurs, toutes les versions successives du manuscrit jusqu’à la version finale acceptée pour publication, dès lors que l’éditeur met lui-même celle-ci gratuitement à disposition par voie numérique et, à défaut, à l’expiration d’un délai courant à compter de la date de la première publication. Ce délai est de six mois pour une publication dans le domaine des sciences, de la technique et de la
médecine et de douze mois dans celui des sciences humaines et sociales. Un délai inférieur peut être prévu par un arrêté du ministre chargé de la recherche pour certaines disciplines ou familles de disciplines.

Les termes barrés sont les dispositions retoquées suite à un amendement de députés. Avant son passage au Sénat, l'article 17 ne concerne donc plus les actes de colloques ou les recueils de mélanges (chapitre de livre). Il faudra attendre la fin de la navette parlementaire voire les décrets d'application pour connaître les contours définitifs de cette loi.

Crédit photo : SDASM Archives - Atlas Negative Collection Image

Les thèses de l'Université de La Réunion en libre accès

OAW

Semaine du libre accès du 19 au 25/10/2015

Depuis 2010, l’Université de La Réunion diffuse ses thèses en libre accès. Il faut bien sûr que l’auteur donne son accord pour la diffusion en ligne, mais on compte déjà 101 thèses de doctorat librement accessibles depuis l'instauration de cette politique.

Pour compléter cette collection récente, l’ensemble des thèses soutenues à La Réunion avant 2010 a été numérisé. Pour presque un tiers d’entre elles, les auteurs ont donné leur accord pour une diffusion en libre accès et elles sont disponibles sur TEL, l'archive nationale des thèses (99 thèses).

Le dépôt d’une thèse en libre accès sur une plateforme dédiée est un excellent moyen d’améliorer la visibilité de son travail. L’établissement de soutenance n’est plus la porte d’entrée obligatoire pour y accéder et la thèse devient facilement repérable, visible et consultable, d’où que l’on se trouve. Et plus un travail est visible, plus il est cité, commenté et référencé, ce qui contribue à la notoriété de son auteur.

Doctorants, n’hésitez donc plus, et optez pour la diffusion de votre thèse en libre accès! Comment faire ? c'est lors de votre rendez-vous avec la BU, quatre semaines avant votre soutenance de thèse, que vous déposerez vos fichiers de thèse et donnerez votre autorisation future de diffusion web.

Voici plus bas les statistiques de consultation de quinze thèses soutenues à l’Université de La Réunion et récemment mises en ligne sur TEL. Une thèse soutenue en décembre 2014 a déjà été visionnée 348 fois et sa notice TEL 62 fois : c'est dire la puissance d'exposition sur internet de l'open access. Parce que l'open access va de pair avec des standards numériques d'interopérabilité, les thèses sont référencées à la fois en local (BU Réunion) et à l'extérieur sur les grands sites web et moteurs de recherche institutionnels de l'enseignement supérieur et de la recherche : SUDOC (toutes les BU de France), Theses.fr (plateforme nationale des thèses de France), Dart-Europe (thèses d'Europe), etc.

Du 19 au 25 octobre 2015 se déroule la huitième Semaine du Libre Accès.

Un billet inspiré de ce billet de la BULAC 🙂

Semaine internationale du libre accès à La Réunion #OAweek

OAW

Du 19 au 25 octobre 2015 se déroule la huitième Semaine du Libre Accès (en anglais Open Access Week, ou #OAweek sur les réseaux sociaux). Cette semaine internationale dédiée à la promotion du libre accès aux résultats de la recherche "permet à la communauté scientifique d’en savoir plus sur les bénéfices du libre accès, de partager ses connaissances et ses expériences entre collègues, et de contribuer à la promotion du libre accès" (source).

A l'Université de La Réunion, le mouvement du libre accès est bien en marche : il l'est depuis 2010 pour les thèses (avec en outre une numérisation rétrospective pour les plus anciennes), quant aux publications scientifiques, le choix a été fait d'une diffusion dans l'archive ouverte HAL.

Pour vous aider à faire le point, nous rediffusons ici nos précédents billets :

L'OA en bref

"Faites un geste pour la science, libérez vos publications". Dans ce diaporama, notre spécialiste Open Access vous présente le circuit de la publication scientifique et les différentes façons de publier en open access : voie verte et voie dorée, revues ou archives ouvertes, comment connaître les autorisations revues par revues (Sherpa/Roméo).

Concrètement à l'Université de La Réunion, c'est HAL qui a été choisie pour archiver en ligne les publications scientifiques (et TEL, sous partie de HAL pour les thèses). Incontournable dans le paysage académique français, HAL propose de nombreux avantages aussi bien pour les laboratoires que les chercheurs, en plus de la visibilité renforcée et de la diffusion mondiale de la connaissance inhérentes au libre accès : conservation pérenne, possibilités d'export des données pour générer des listes de publications pour un site web, un rapport de recherche, une bibliographie, etc.
Tous nos tutoriels HAL-Réunion. | Accéder à HAL-Réunion

 

A La Réunion, l'Open Access est en marche

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L'Université de La Réunion s'est dotée en novembre dernier d'une politique ambitieuse en matière de libre accès aux résultats de la recherche scientifique, ou Open Access.
Cette politique se compose de deux axes.

D'une part, toute la production scientifique de l'Université du dernier contrat quinquennal (2008-2014) sera signalée sur l'archive ouverte officielle de l'établissement : HAL-Réunion. Les services de la Recherche et la bibliothèque universitaire travaillent conjointement pour verser les références des articles, ouvrages, chapitres d'ouvrage, communication avec ou sans acte, etc.

Débutée il y a 2 ans avec quelques laboratoires-pilotes, cette première phase entre dans sa période finale et devrait être achevée avant la fin de l'année. En 2015, 1483 signalements de publications ont été effectués, dont plus de 600 sur les mois d'août et septembre. Au 27 septembre, HAL-Réunion contient déjà plus de 3000 références de publications.

HAL-Réunion

Évolution des références dans HAL-Réunion

Dans la seconde phase, les publications des chercheurs de l'Université seront archivées en texte intégral sur HAL-Réunion. La BU propose déjà formations et tutoriels vidéo permettant de faciliter la tâche des chercheurs et de les accompagner dans cette activité qui leur permettra d'améliorer la visibilité internationale de leur travaux.HALReunion-tutoriel

Retrouvez ici tous nos billets sur l'Open Access et l'ouverture de la science ("open science")

Cultures ouvertes du week-end #08/02/2015

Ce week-end, on a choisi de décaler d'un jour notre RDV hebdomadaire "Samedi c'est ‪#‎OpenCulture‬" pour vous accueillir sur le net malgré la grande maintenance de la BU numérique dimanche passé. Compte-rendu de notre dernier #OpenCulture, donc :

Ouvrir la Recherche ? Pour qui ? Pour quoi ? Mais qui peut bien vouloir accéder aux publications scientifiques, en dehors des chercheurs et des étudiants ? Un site web spécialement conçu pour l'occasion en dresse la liste. Une liste qui donne à réfléchir : http://whoneedsaccess.org/

Capture d'écran du site Whoneedsaccess le 08/02/2015

Elargir les accès, cela amène forcément à s'intéresser à l'édition scientifique, dont ses modèles économiques...

La fusion Springer / MacMillan. Petit retour en arrière sur l'un des grands événements dans le monde de l'édition scientifique : la fusion Springer Science / MacMillan (qui publie notamment la célèbre Revue Nature).

Concentration et monopole

Vers un quasi monopole des services dédiés aux chercheurs ? Sans Elsevier et Springer-MacMillan, point de salut pour le chercheur en quête d'outils qui simplifient son quotidien ?

La concentration éditoriale continue :

Côté chercheurs, concrètement, quels sont les coûts ? Quelques chiffres sur...
Les frais de publications http://t.co/xKGyZJUb1W

Les coûts d'accès aux publications : relire notre billet "Le coût de la connaissance"

Quelles alternatives pour ouvrir la Science ? Quelques pistes...

    • Publier ET déposer ses articles dans une "archive ouverte", pérenne, comme HAL. En savoir plus : Publier en Open Access ; tous les billets sur le sujet ici.
    • Comment faire ? la BU vous aide !

En savoir plus sur HAL et les archives ouvertes

En guise de conclusion... Comment ne pas évoquer ce qui est souvent la première publication d'un jeune chercheur : la thèse. Et si votre thèse était votre 1e publication en open access ? relire notre billet spécial Doctorants. 

>>> Retrouvez ici tous nos articles sur l'Open Access et sur l'OpenCulture.

Cultures ouvertes du samedi #17/01/2015

Dernière livraison du "Samedi c'est ‪#‎openculture‬" avant la réouverture des campus et des BU ce lundi. Cette fois-ci, on privilégie le mode sérieux des universitaires : l'ouverture des sciences.

Opensourceway, licence CC BY-SA

Petite revue des tweets du jour via notre compte @bu974 :

Bonne lecture et n'hésitez pas à faire suivre autour de vous

Semaine du Libre Accès #6 // Publier en Open Access

Logo Open Access

Après avoir abordé le Libre Accès du côté "consommateur", pour accéder librement aux résultats de la Recherche, voici quelques informations utiles du côté des "acteurs" : publier en Open Access.

"Faites un geste pour la science, libérez vos publications".
Dans ce diaporama, notre spécialiste Open Access vous présente :

  • les différentes façons de publier en open access
  • les autorisations revues par revues : utiliser Sherpa/Roméo
  • revues et archives ouvertes (plateformes d'articles)

Et si votre thèse était votre 1e publication en Open Access ? Plagiat, visibilité, relations avec les éditeurs... Petit tour d'horizon de la publication en ligne de votre thèse : https://blog.univ-reunion.fr/blogpapang/2014/04/02/pourquoi-publier-ma-these-sur-internet/

Semaine du libre accès #4 // + ergonomique, + puissant, + complet : HAL v3

bandeau HALLa Semaine internationale du Libre accès (20-26 octobre) est le moment idéal pour faire le point sur HAL (Hyper Article en ligne), plus importante archive ouverte française et archive choisie par l'Université de La Réunion pour le signalement de la production scientifique locale.

La version 3 de HAL est sortie le 14 octobre proposant son lot d'améliorations à la fois sur l'interface publique et en coulisse. Tour de piste des nouveautés les plus marquantes :

  • Récupération des données améliorée : afin de passer moins de temps à renseigner les métadonnées des articles déposés. HAL va automatiquement les récupérer du document lui-même ou des identifiants de l'article (DOI ou PMID)
  • Identifiant unique et pérenne du chercheur : IDHAL permettra de lier toutes les publications d'un auteur quel que soit sa forme (Alex Dupont, Alex M. Dupont, A. Dupont, etc.) sous un même identifiant à partir duquel pourront être liés d'autres d'identifiants : ORCID, ResearcherID, IDref, Twitter, blog...
  • Espace CV pour les chercheurs : grâce à IDHAL, il sera désormais très facile de créer une page CV regroupant informations biographiques et liste des publications
  • Recherche dans le texte intégral : grâce au moteur de recherche SolR, la recherche portera désormais sur le texte intégral des articles déposés
  • Métriques plus complètes : en plus des statistiques habituelles de consultation et de téléchargement, HAL propose les Altmetrics (données statistiques à partir des réseaux sociaux) pour les articles disposant d'un identifiant type DOI ou PMID

Les collections HAL des laboratoires de l'Université seront adaptées progressivement au nouvel environnement de la version 3, avant des changements plus profonds et ambitieux pour l'année prochaine.

Semaine du Libre Accès #2

Quelques grands sites web d'Open Access

Le "Libre", vous l'utilisez tous les jours avec Wikipedia, Android... Pour vos études et vos recherches, c'est pareil. Voici quelques exemples selon votre filière :

Tous ces sites web sont référencés dans le moteur de recherche des BU (Papangue) et donc accessibles en quelques clics dès la page d'accueil du site web des BU.

Aller plus loin : découvrir les sites de références dans vos disciplines ? contactez-nous via info-bu NB : Il est aussi possible d'organiser des présentations de ces différents outils.

 

Semaine du Libre Accès #1

OAW
Cette semaine est la Semaine du Libre Accès.
L'ouverture pour principe. Le Libre Accès, ou "Open Access" en anglais, est la mise à disposition en ligne, immédiate et gratuite, des résultats de la recherche. Avec l'Open Access, tout citoyen internaute peut accéder librement aux publications scientifiques, sans payer ni sans qu'une bibliothèque ou un laboratoire paie pour lui. De nombreux sites web proposent ainsi des revues scientifiques et des articles scientifiques ouverts à tous, comme HAL pour la recherche française. On vous en présentera quelques uns plus tard dans la semaine.

OA_phdcomics

Du chercheur aux publications, des publications aux chercheurs. Lorsqu'un chercheur publie en Open Access, son travail est directement accessible en ligne, ouvert à tous. Dans les autres cas, il faut s'abonner aux revues scientifiques, payantes (et parfois très chères). Pourtant, on a déjà financé les travaux de recherche... Est-ce que cela revient à payer plusieurs fois ? Pour le comprendre, demandez à un spécialiste : PhD Comics vous l'explique en BD animée :

NB : Pour les férus de Twitter, on peut suivre les événements de la semaine du libre accès avec #OAWeek2014 et #oawfr14

Enquête nationale sur les coûts éditoriaux des revues de recherche

Publishing, par Redspotted, licence CC BY-NC

Une grande étude est en cours concernant les coûts éditoriaux des revues de recherche. Portée par le Collège de l'édition scientifique de la Bibliothèque Scientifique Numérique (BSN), elle s'adresse à toutes les revues de recherche, dans toutes les disciplines, qu’elles soient en libre accès ou en accès exclusif. Dans un premier temps, des entretiens ont été menés avec des représentants de revues. Il s'agit à présent de compléter l'approche qualitative par une collecte des coûts proprement éditoriaux (sans prendre en compte les coûts scientifiques de rémunération des auteurs, reviewer, directeur de rédaction, etc.). C'est l'objet du questionnaire en ligne, ouvert à tous :

L'objectif est de dresser un état des lieux des coûts actuels, afin d'envisager un accompagnement des revues qui souhaitent évoluer vers le libre accès.

A savoir : "Si l’enquête émane d’un organisme français pour produire des recommandations au ministère de la Recherche de la République française, l’enquête n’est pas fermée à ce seul territoire, les revues ayant rarement des périmètres strictement nationaux." Source : BSN

BSN

Crédit photo : Publishing, par Redspotted, licence CC BY-NC

Le coût de la connaissance

Dollars on a plate, de TaxCredits, licence CC-BY-2.1

Il y a deux ans, nous évoquions sur ce blog les difficultés d'accès aux résultats de la recherche, notamment sous leur forme la plus connue : les revues scientifiques. Le billet s'intitulait : Le savoir scientifique deviendra-t-il un produit de luxe ? Les publications coûtent cher, la situation n'a pas changé. Le contexte s'est même durci : les budgets des universités régressent et nombreuses sont les universités qui se voient obligées de résilier une partie de leurs abonnements numériques. La presse nationale s'en est largement fait l'écho (Le Monde du 12/02/2014, p.12). Notre université n'échappe pas à la règle, en procédant cette année à des suppressions d'abonnements, après une précédente vague en 2013, et après diverses baisses successives du budget alloué à la documentation physique traditionnelle (ouvrages, manuels et revues imprimés).

Les critères de choix des désabonnements. Il faut savoir que 65% du budget "Documentation électronique" de l'Université de La Réunion est sous engagement : il s'agit d'abonnements pluriannuels, aux tarifs négociés mais à la résiliation impossible pour 2014. Cela empêche toute politique documentaire. Parmi les 35% restants, les critères de sélection ont été : la priorité au texte intégral ; la priorité à la pédagogie et à la recherche ; l'exclusivité des revues ou bases en ligne ; éviter les réengagements pluriannuels qui présentent trop de risques en période de restrictions budgétaires annuelles.

Le mouvement des "licences nationales" en France (#istex). Parallèlement, de nouveaux abonnements ont été annoncés pour 2014 : il s'agit en réalité non d'abonnements mais d'achats nationaux d'archives de quelques grandes revues (ou packages de revues de grands éditeurs). Le coût se fait donc en une seule fois, au niveau national, avec garantie de la pérennité d'accès aux numéros des revues achetées. Les enjeux et modalités sont très clairement détaillés sur le site web dédié des "licences nationales". Les choses se compliquent lorsqu'une licence nationale se met en place sous la forme d'un abonnement pluriannuel de cinq ans... avec l'éditeur Elsevier, venant ainsi compléter la licence nationale de l'achat d'archives Elsevier ISTEX.

Le cas Elsevier, le marché Elsevier 2014-2018. Beaucoup de choses ont été dites sur Elsevier et ce n'est pas fini. A l'étranger, il y a d'abord eu cette pétition The cost of knowledge, qui invitait les chercheurs à un certain boycott de l'éditeur pour leurs prochaines publications. Plus largement, les universités manifestent leur résistance à continuer de consacrer une part toujours croissante de leur budget aux grands éditeurs, dont Elsevier devient presque le symbole négatif, même s'il n'est pas le seul. Il faut dire que l'allocution de l'un de ses dirigeants, rappelant l'impérieuse nécessité de la confidentialité des négociations et tarifs pour maintenir son business modèle (... sinon les prix risqueraient de baisser), dépenses publiques ou non, n'est pas passée inaperçue. Contraintes financièrement, les universités font donc des choix. Mais les suppressions d'abonnement, entre autres mesures d'économie, accentuent les inégalités entre établissements : l'idée de proposer un abonnement national aux revues Elsevier semble donc une bonne idée... tant que son financement vient en plus. La difficulté du marché Elsevier est là, d'autant que le contrat engage pour 5 années.

Quel modèle adopter entre égalité d'accès et maîtrise locale de son budget ? entre licence nationale et autonomie des universités ? Un abonnement national pluriannuel à Elsevier ne risque-t-il pas d'exposer davantage les autres ressources numériques souscrites en local par les universités ?

Crédit photo : "Dollars on a plate", de TaxCredits, licence CC-BY-2.0 

Pourquoi publier ma thèse sur internet ?

writing thesis, de sam hames

Lorsque vous soutenez votre thèse, vous devez indiquer si vous êtes d'accord pour la diffusion internet de votre thèse. Le plus souvent, vous êtes intéressé(e) par la visibilité offerte par le web mais vous songez également au risque des copier-coller intempestifs (plagiat) et l'opportunité d'une édition commerciale (publier). Voici quelques recommandations du service Thèses des BU de l'Université de La Réunion.

Diffusion web = Une vraie visibilité

Avec la publication sur internet, votre thèse sera visible dans les grands moteurs de recherche spécialisés dans les publications scientifiques et les travaux universitaires :

  • France : Theses.fr, le portail national des thèses françaises
  • Europe : Dart-Europe, le portail européen des thèses
  • Monde : les annuaires spécialisés dans les thèses, mais aussi les grands moteurs de recherche spécialisés dans les publications scientifiques de tout ordre : Google Scholar, Web of Science, Scopus, Francis, Pascal, Pubmed, etc.

Exemple de recherche : pasolini fassbinder theatre. Google Scholar donne 218 résultats : le 1e résultat est une thèse électronique de l'Université de Montpellier : belle visibilité ! (2e résultat sur 288 000 dans Google.fr)

Visibilité = Une garantie contre le plagiat

Les universités se dotent depuis plusieurs années de mécanismes anti-plagiat chargés de repérer, automatiquement ou à la demande, les suspicions de plagiat concernant les travaux universitaires rendus. Publiée sur le web, votre thèse sera visible dans les grands moteurs de recherche, dont les moteurs spécialisés dans les publications scientifiques et universitaires comme Google Scholar (cf. liste plus haut). Cela signifie que les logiciels anti-plagiat repéreront facilement les tentatives de plagiat de votre travail, puisqu'ils s'appuient sur ces sites (notamment) pour repérer les copier-coller et autres mésusages. De plus, la mise en ligne de votre thèse numérique via votre BU apporte un horodatage qui permet de prouver votre antériorité en cas de litige. Ainsi, accessible à tous sur le web, votre thèse présente moins de risques d'être plagiée.

Et l'édition commerciale de ma thèse ? 

L'autorisation de diffusion sur internet que vous nous accordez n'est pas exclusive : vous conservez tous vos droits, en particulier celui de diffuser votre thèse par d'autres moyens (publics ou privés) que ceux que nous mettons à votre disposition. Si vous envisagez la publication de votre thèse avec un éditeur commercial, sachez donc que cela reste légalement compatible avec la diffusion internet en amont de votre thèse numérique telle que vous le propose l'Université. Avec l'Université, il s'agit de la version de votre thèse telle qu'elle a été soutenue à l'Université, et donc validée (après corrections si votre jury de thèse vous les a demandées). Votre thèse sera ainsi diffusée en "open access". Avec un éditeur commercial, votre thèse sera vraisemblablement remaniée. Autrement dit, publier numériquement sa thèse en open access n'est plus un obstacle à sa publication imprimée commerciale : pour preuve ces deux exemples à Limoges et à Lyon 3.

Dans tous les cas, vous restez libre de revenir à tout moment sur la diffusion internet de votre thèse. Il vous suffit d'avertir l'Université qui effectuera les démarches nécessaires pour suspendre cette publication dans les meilleurs délais.

En cas de projet sérieux de publication, le mieux est de prendre contact avec les éditeurs en amont, pour connaître leur politique en matière d'open access. Sur la question des droits d'auteur, ce document du CNRS est assez complet. Vous pouvez aussi prendre conseil avant de négocier vos droits avec un éditeur, contactez info-bu.

Cas particulier des démarchages par les maisons d'édition. Certaines maisons démarchent systématiquement les personnes ayant soutenu un mémoire (d'école, d'université), une thèse, un HDR, etc. pour leur proposer l'édition commerciale. Quelques points de vigilance. 1) Législation : par exemple les "Editions Universitaires Européennes" étant une maison d'édition privée, c'est la législation allemande qui s'applique en cas de litige. 2) Cession des droits : il est fortement déconseillé de signer un contrat indiquant une cession complète des droits exclusifs.  3) Responsabilité de l'auteur. Bien veiller à ne pas se retrouver dans la situation où l'auteur reste seul responsable en cas de litige : une édition commerciale impose un travail de négociation des droits annexes, élément par élément : les tableaux, graphiques, illustrations de votre thèse sont légaux tant qu'il s'agit d'un travail non commercial à des fins de recherche (on parle de droit de citation). Ils contreviennent au droit d'auteur et à la propriété intellectuelle dès qu'il s'agit d'une publication commerciale. 4) Services proposés par l'éditeur : travail de mise en page, relecture et corrections, assistance pour la négociation des droits annexes. 5) Toujours se renseigner sur l'éditeur qui vous démarche (via Google ou autre).

D'une façon générale, il est toujours recommandé de se méfier des propositions de publication commerciale "en l'état" (c'est à dire sans aucune retouche de votre thèse).

Contact : info-bu

Crédits photo : Writing Thesis, de Sam Hames, licence CC-BY-SA 2.0