Le point sur la fraude scientifique

Science Fish, de Steve Rainwater, licence CC BY-SA

Mardi dernier nous vous parlions ici-même des papiers frauduleux, ces fausses publications générées par ordinateur ("fake papers"). Quelques jours auparavant, une polémique éclaboussait la biologie française. Le plagiat fait quant à lui l'objet de vraies campagnes de sensibilisation des communautés universitaires.

La fraude scientifique est définie comme "une action destinée à tromper dans le champ de la recherche scientifique", sous trois formes principales : "la falsification de données, la fabrication de données et le plagiat. (source : wikipédia). De plus en plus relayée dans les médias, elle témoigne à la fois des difficultés de la recherche et de l'importance du pacte de confiance entre science et société.

Pour comprendre l'écho de ces mauvaises pratiques, il faut revenir au contexte de la publication scientifique.

Côté chercheurs, d'abord. La fameuse injonction de publier, "publish or perish" incite les chercheurs à multiplier les publications pour être visibles, reconnus et donc subventionnés. Le système de l'évaluation de la recherche est pourtant fortement critiqué depuis des années mais il peine à trouver d'autres critères que la publication pour évaluer les institutions et leurs équipes. Objet de toutes les attentions, des financeurs aux chercheurs, elle est monnayable et favorise les dérives : technique du salami, renvoi d'ascenseur en matière de citations, choix des projets de recherche en fonction de leur "publiabilité", invisibilité des résultats négatifs... et soumission de faux articles générés par des machines. C'est ici le système de production scientifique qui est pointé du doigt, avec pour risque, en toile de fonds, une stagnation de la recherche.

Photo de Chris Drum, un livre de published & perished  Gilbar, Steven & Dean Stewart (ed) PUBLISHED & PERISHED: Memoria, Eulogies & Remembarances of American Writers, Godine '02, 1st edn, (47 well considered and often startlingly honest appraisals of great names in American literature, memorialized, eulogized, and sometimes criticized by their closest friends and peers

Il existe un autre versant : celui des éditeurs scientifiques. C'est parce qu'ils sont réputés garants de la bonne évaluation scientifique de l'article que les revues scientifiques ont un coût : on paie pour publier et on paie pour accéder à l'article (note 1). Là encore, le contexte joue contre les éditeurs : la montée des tarifs est à l'origine d'un malaise grandissant des chercheurs et des institutions acculés par des budgets en baisse. D'autant que de nouveaux modèles de publication se développent comme l'open access (note 2), la pré-évaluation avant soumission (Rubriq), ou encore l'évaluation post-publication. La tension monte lorsqu'un groupe comme Nature (NPG) lance son service d'accélérateur : payer plus pour être évalué plus vite (et donc publié plus vite). Une science à deux vitesses ?

De la difficulté d'être évalué. Un second risque est l'installation d'un climat de suspicion généralisée entre chercheurs. Pubpeer, spécialiste de l'évaluation collaborative post-publication, est ainsi montré du doigt pour l'agressivité de son principe d'anonymat des commentaires : il suffit de chercher une publication (par son DOI, son auteur, etc.) et l'on peut ajouter un commentaire qui sera public. Ouverture du débat scientifique ou porte ouverte aux dénigrements ou laudations intéressés ? (3)

Dans ce contexte, on comprend que les faux pas des éditeurs qui publient des articles contestables ou contestés (parfois même après des années), ne passent pas. On comprend aussi l'importance pour les institutions de recherche de sensibiliser tous les acteurs aux bonnes pratiques de la recherche et à la reconnaissance des fraudes et manquements. En témoigne ce Guide pour promouvoir une recherche intègre et responsable proposé fin 2014 par le comité d'éthique du CNRS.

Vraiment?

Vraiment?

Notes et références

Aller plus loin :

(1) Pour publier un article, il faut souvent s'acquitter du coût de publication auprès de l'éditeur, jusqu'à 3000$ parfois : ce sont les APC, pour Article processing charge, dont le montant varie selon la notoriété de la revue et son mode d'accès. Publier dans une revue en libre accès coûte ainsi généralement plus cher que dans les revues commercialisées (qui coûtent, elles, une seconde fois au contribuable via les abonnements des chercheurs aux revues, voire une troisième fois si on compte le premier coût de la recherche effectuée en amont de l'article).

(2) Open access : la pression est moindre car le mouvement, dans un contexte de forte légitimité scientifique des éditeurs, a été largement récupéré par les éditeurs avec le modèle "gold open access". Cela dit, la sensibilisation à la diffusion libre et ouverte à tous des résultats de la recherche a fait son chemin.

(3) Le principe d'anonymat de Pubpeer : la question rappelle la vieille interrogation sur la fiabilité de Wikipédia, qui a su mettre, depuis, des gardes-fous. Mais les enjeux diffèrent.

Images : "Science Fish", de Steve Rainwater, licence CC BY-SA. "Published and perished", photo de Chris Drum, un livre de Steven Gilbar Steven et Dean Stewart.

Disparition de Salim Hatubou

L'écrivain et conteur franco-comorien Salim Hatubou a disparu le 31 mars dernier alors qu'il n'avait que 43 ans. Il était considéré comme l'un des pionniers de la littérature écrite comorienne. Les Comores occupaient une grande place dans ses romans, ses contes et ses écrits pour la jeunesse. Il évoquait également les difficultés du racisme ou la vie dans les cités.

Lire le bel hommage d'Oeuvres ouvertes à Salim Hatubou

Lire ou redécouvrir la "parole du conte" de Salim Hatubou avec "GNAMAWIYI", un conte ouvert disséminé en ligne il y a un an par Oeuvres Ouverets : "Au-delà des frontières : la parole du conte avec Salim Hatubou"

Retrouver ici les oeuvres de Salim Hatubou disponibles dans vos bibliothèques. Pensez à les faire venir dans votre bibliothèque avec le service Navette.


Sources et références : wikipedia ; portrait dans Jeunes Afriques

Festival du Film Scientifique de La Réunion dans vos BU

festivalfilmsc

L'Université de La Réunion participe à l'édition 2015 du Festival du Film Scientifique de la Réunion organisé par Sciences Réunion. Ce festival est l'occasion de diffuser les meilleurs films scientifiques récents et de promouvoir des réalisations locales. Trois bibliothèques y participent en vous proposant des projections chaque jour : la BU Sciences dans le nord, et pour le sud la BU Tampon et la BU de l'IUT Saint Pierre.

La BU Tampon a prévu des projections de documentaires du vendredi 10 avril au vendredi 17 avril 2015 inclus à partir de 9 heures : diffusion toute la journée, un film par heure ! Deux programmations thématiques ont été établies regroupant 6 ou 8 films. La première thématique autour de l'homme et la science sera diffusée 3 fois (les 10, 14 et 16 avril 2015). La deuxième thématique autour de la nature et de la science sera diffusée 3 fois également (les 13, 15 et 17 avril).

Toujours dans le sud, la bibliothèque de l'IUT organise également des projections : 1 film par jour le midi, et une rencontre spéciale réservée aux étudiants jeudi 16 avril.

  • Projections ouvertes à tous :  RDV IUT, Amphi 150, de 12h à 13h

Lundi 13 "Pygmées Baka : le grand virage", de Laurent Maget, CNRS Images, 39 min
Mardi 14 "Cancer, la piste oubliée ", de Marie-Pierre Jaury, Cinétévé Production, 50 min
Mercredi 15  "Yéti, y es-tu ?" de Christophe Kilian. Scientifilms Production, 52 min
Jeudi 16 "Abysses, les alliances des profondeurs", de Jean-Yves Collet. Société Bienvenue Productions, 52 min
Vendredi 17 "Berre, un étang dans l’état", de Marcel Dalaise, 49 min

  • Rencontre et projections réservées aux étudiants de l'IUT :
    Jeudi 16 avril 13h-14h et 14h-15h / IUT St Pierre, Amphi 150
    - Présentation de l’Association Sciences Réunion
    - Projection des films du réalisateur Sébastien TURAY
    - Présence du réalisateur, débat et échanges avec les étudiants de l’IUT.

La BU Sciences organise quant à elle des projections toute la journée : même principe que dans le sud : 1 film par heure. A partir de 10h. Venez nombreux !

Programmation de la BU Sciences (salle de formation)
Lundi 13 avril 2015
10h "Juan de Nova, une oasis sous microscope", par Sébastien Turay (52min)
11h "Épidémies, la menace invisible", par Anne Poiret (52min)
15h "Le règne des méduses", par Laurent Lutaud (52min)
16h "La nuit du vivant", par Geneviève Anhoury (21x3min)

Mardi 14 avril 2015
10h "Rencontre avec le coelacanthe", par Gil Kabaïli (52min)
11h "Planète glace : Himalaya, le royaume des neiges", par Yanick Rose (51min)
15h "Les champignons pourront-ils sauver le monde", par Denis Van Waerebeke (52min)
16h "Aires marines protégées", par Jean-François Février, Serge Montagnan, Emmanuel Pons, Thierry Portafaix (58min)

Mercredi 15 avril 2015
10h "Berbères des cimes", par Bruno et Sylvain Cedat (52min)
11h "Super-mythos", par Patrice Goldberg (26min)
15h "Le Rhône, la renaissance d'un fleuve", par Claude-Julie Parisot (52min)
16h "Yéti, y es-tu ?", par Christophe Kilian (52min)

Jeudi 16 avril 2015
10h "Mayotte, quand le corail blanchit", par Franck Grangette (52min)
11h "Chine Chine, à votre santé", par Patrice Goldberg (25min)
15h "Planète corps", par Pierre-François Gaudry (52min)
16h "A la recherche des dernières sirènes", par Corinne Russo (52min)

Vendredi 17 avril 2015
10h "Aires marines protégées", par Jean-François Février, Serge Montagnan, Emmanuel Pons, Thierry Portafaix (58min)
11h "Rencontre avec le coelacanthe", par Gil Kabaïli (52min)
15h "Juan de Nova, une oasis sous microscope", par Sébastien Turay (52min)
16h "Super-mythos", par Patrice Goldberg (26min)
10h "Juan de Nova, une oasis sous microscope", par Sébastien Turay (52min)
11h "Épidémies, la menace invisible", par Anne Poiret (52min)
15h "Le règne des méduses", par Laurent Lutaud (52min)
16h "La nuit du vivant", par Geneviève Anhoury (21x 3min)

Pour plus de renseignements, vous pouvez contacter :

Pour le sud : ylva.schmid@univ-reunion.fr ou nicole.bonazzi@univ-reunion.fr / IUT : coralie.dhem@univ-reunion.fr / Pour le nord : catherine.guinot@univ-reunion.fr

Vers la fin des publications frauduleuses en recherche ?

Techaleidoscope, d'Opensourceway, licence CC-BY-SA

Avez-vous déjà entendu parler des "fake papers", ces publications frauduleuses  "rédigées" automatiquement par ordinateur avec un logiciel comme SCIgen ou Mathgen et soumises à publication ? Elles défraient régulièrement la chronique parce qu'elles mettent en lumière les failles du système de publication des résultats de la recherche, y compris chez les grands éditeurs scientifiques. Elles interpellent également l'éthique du chercheur, vertu cardinale de l'intégrité des activités scientifiques. Une telle fraude expose à la fois le chercheur incriminé, son institution et l'éditeur fautif de la mauvaise (ou fausse ?) évaluation.

C'est d'ailleurs dans ce but qu'avait été créé SCIgen à l'origine, en 2005, par des étudiants : ils voulaient démontrer la supercherie de ces pseudo-conférences qui ne pratiquent aucune évaluation scientifique des papiers soumis. Librement accessible en ligne, le logiciel a servi de canulars, de sensibilisation aux problèmes d'évaluation des revues... et petit à petit de vrai générateur d'articles pour des vrais fraudeurs.

scidetectC'est pourquoi certains ont travaillé à la conception d'un outil détecteur de fraude scientifique. Après les logiciels anti-plagiat, voici donc SciDetect, qui traque les fausses publications scientifiques, un logiciel conçu par l'Université Joseph Fourier de Grenoble et l'éditeur Springer.

La nouvelle fait grand bruit dans les milieux de la recherche et de l'édition. Est-ce que cela signe pour autant la fin des fraudes orchestrées par ordinateur ? Si l'on en croit l'expérience de l'anti-plagiat, c'est une étape qui marque une meilleure sensibilisation mais il est probable que les logiciels s'adaptent pour ne pas être détectés, puis pour mieux détecter, comme pour les antivirus. Toujours est-il que Springer vient tout juste de procéder à un retrait d'une publication : on n'en connait certes pas encore la raison...

Prochain billet : Le point sur la fraude scientifique

Exposition de photos de Pierrot Men à la BU Bellepierre

Crédit photo : Pierrot Men

Lors du retournement d'un mort

Pierrot Men est l'un des plus grands photographes malgaches contemporains, qui jouit d'une reconnaissance internationale. Témoin sensible, il photographie Madagascar et La Réunion : immenses paysages malgaches, réalités de la vie quotidienne, regards d'enfants... La photographie de Pierrot Men raconte la vie et ses pulsations. Elle dit l'humanité, avec un style net et épuré à la recherche de "l'invisible".

1) A partir du 01/04/2015 et jusqu'à la fin du mois de mai 2015 Expositions de photos de Pierrot Men à la BU Bellepierre :
du lundi au vendredi de 7h30 à 18h00. (accès) | Contact  : Danielle Niquet 0262 90 43 50
Pour accompagner l'exposition, l'Espace Océan Indien de la BU Droit-Lettres a préparé une sélection de 10 ouvrages de photographies de (ou sur) Pierrot Men. Les livres ont été envoyés à la BU Bellepierre où vous pourrez les y feuilleter le temps de l'exposition. Par la suite, ils seront disponibles comme d'habitude à l'Espace Océan Indien (et parfois aussi dans d'autres bibliothèques). Quelle que soit votre bibliothèque d'adoption, vous pouvez les faire venir dans votre BU.

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2) Mercredi 22/04/2015, un atelier d'arts visuels est proposé aux étudiants et stagiaires : "L'enfant dans la photographie de Pierrot Men, de Robert Doisneau et d’Édouard Boubat, approche comparée".
  • Pierrot Men photographie l'enfant de manière souveraine comme s'il était un passeur de la nature et d'un monde secret et essentiel .
  • Doisneau, un "photographe du pavé parisien" met souvent les enfants au centre de ses projets, après-guerre, dans la rue ou dans la classe. Le photographe est fasciné par les enfants, leur fantaisie, leur monde imaginaire.
  • Boubat privilégie les gros plans, les portraits, comme pour saisir définitivement ce que lui-même semble avoir perdu...
Ce thème, porteur pour la classe, permet  d'ouvrir de nombreuses pistes en transversalité : le Paris des années 40, Madagascar, le portrait.
  • RDV Atelier mercredi 22 avril à 16 heures salle C02 à l'ESPE (a été annulé)
    Renseignements et inscription pour l'atelier auprès de Sylvie Manouvrier, formatrice en Arts Visuels à l'ESPE : sylvie.manouvrier@univ-reunion.fr 

BU Tampon fermée ce vendredi 2 avril

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La Bibliothèque universitaire du Tampon sera exceptionnelle fermée au public toute la journée de vendredi 3 avril 2015. La bibliothèque profite de sa demi-journée de fermeture mensuelle pour effectuer, en plus du rangement habituel du matin, des travaux avec échafaudages, etc. D'où une fermeture plus longue que les autres mois !

Réouverture samedi matin 8h.

Pendant ce temps, la BU reste ouverte sur le net : http://bu.univ-reunion.fr (aide en ligne, accès aux revues en ligne, aux livres en ligne, aux thèses, etc, bibliographies, etc.).

Elibrary : des livres Santé à lire en ligne (Ebooks)

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Amazon.com

 

 

Vous empruntez régulièrement le "Gray's anatomie pour les étudiants" en BU Sciences ou à la BU Santé mais aujourd'hui, plus aucun exemplaire en rayon.

 

 

Pas de panique, vous pouvez le lire en ligne sur la plateforme Elibrary qui propose une petite cinquantaine de titres de livres en ligne comme par exemples : les Mémofiches Anatomie Netter ou Atomes - Biomolécules - Génome - Bioénergétique - Métabolisme : Unité d'Enseignement 1

Rendez-vous sur la plateforme Elibrary et lisez les livres en ligne à la BU ou chez vous.

  • Pour compléter les collections d'Ebooks en santé, la plateforme Ovid propose 50 titres d'ebooks et Springer donne accès à 200 titres de livres en ligne.
  • Du côté des revues : la Bibliothèque médicale française donne accès à 49 titres de revues à lire également en ligne

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Invitation à l'exposition "Regard sur la scène pop-rock pékinoise" et à la demi journée "Portes ouvertes sur la langue et la culture chinoise"

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L'Institut Confucius de La Réunion, l'IUT de St Pierre, la Bu IUT ont le plaisir de vous convier à une exposition photographique et musicale d'Aurélien Foucault du 25 mars au 08 avril à la BU IUT.

A cette occasion, une après midi est organisée le jeudi 02 avril de 13h à 16h à l'IUT.

Au programme :
Présentation des projets de l'Institut Confucius de La Réunion sur l'IUT
Conférences sur la médecine chinoise et sur le fengshui
Présentation du nouveau temple Guandi à St Pierre

A partir de 15h, des ateliers de peinture seront assurés par les associations chinoises du sud. Inscription par mel cdhem@univ-reunion.fr, ou directement à l'accueil de la BU IUT.

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Vous trouverez des références sur la culture chinoise dans vos BU et dans la bibliothèque électronique :

Les orchidées à la Bibliothèque départementale de La Réunion

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La Bibliothèque départementale de La Réunion a le plaisir de vous convier à la conférence grand public :
« 
Les Orchidées»  de Bernard CASTILLON ( Membre de l’Académie de l’Ile de la Réunion)

Mercredi 1 avril  2015
de 18h30 à 19h30

N.B : Cette conférence, à destination du grand public, est proposée dans le cadre d'un partenariat avec l’Académie de l’Ile de la Réunion.

Notez, dès à présent que tous les 1er mercredi du mois, une conférence d'une heure sera organisée à La Bibliothèque départementale.
La prochaine conférence portant sur  « Roland Garros dans la Grande GUERRE »  par Eric BOULOGNE aura lieu le 6 mai 2015.

Bibliothèque départementale de La Réunion
Entrée du public : 173 bis, rue Jean Chatel 97400 SAINT-DENIS
Adresse postale : 52, rue Roland Garros 97400 SAINT-DENIS
tèl : 0262 21 13 96
bdr@cg974.fr
Horaires d'ouverture : Lundi-Samedi : 10h30-17h30 // Mardi au Vendredi : 8h30-17h30

Cultures ouvertes du samedi La Compile #web et #littérature

Compilation de nos 3 derniers rendez-vous hebdomadaires autour des "Cultures ouvertes / OpenCulture" proposés le samedi sur Twitter et Facebook.  Sommaire de ce numéro : l'écrivain sur la toile" :

Une série en plusieurs actes, à suivre chaque samedi sur lesdits réseaux cités plus haut 🙂
I : Déambuler : expériences et vagues à l'âme.
II : Remixer : jouer avec les auteurs et les oeuvres.
III : Ecrire : nouvelles pratiques d'écritures ?.

Acte I. Déambuler

Expériences -- d'écrivains ou d'éditeurs --, redécouvertes d'auteurs "classiques", des pistes pour penser l'écriture.

Revenir. "Depuis quelques temps, je reviens sur mes pas."

Marcher. "Marcher dans Google Maps", une expérience proposée par Nicolas Morin, au fil des rues photographiées par le célèbre géant d'internet. On change de texte comme on tourne le coin d'une rue. Copie d'écran du kilomètre zéro, le départ :

nicolasmorin_marche

Arpenter. Brouillon pour un atlas, une belle expérience oulipienne proposée par Michèle Audin

oulipo_atlas2015-03-05_172217

Souffrir, avec Virginia Woolf.

Souffrir, encore, avec Roland Barthes

Habiter, avec François Bon

Habiter, encore : "De Julien Gracq comme un site web"

(repérés sur twitter via @cjeanney et @sergebonnery)

 Ecrire et expérimenter

Ecrire le temps : un magnifique billet sur le temps, le sable, les recettes de cuisine et la "théorie de la formation des dunes mobiles".

Quelques références
Relire Virginia Woolf : en ligne - en papier
Relire Roland Barthes : en ligne (articles scientifiques) - en papier (oeuvre complète)
Oulipo ? demandez à Wikipedia!
Elisée Reclus sur Gallica : textes, images, etc. ("Histoire d'un ruisseau", etc.)

Acte II. Remixer, ou jouer avec les auteurs et les œuvres 

Culture du remix. La culture du remake (ciné), du remix (musique) ou autres mash-up (numérique) n'est certes pas propre au web mais le web s'en fait largement l'écho en accélérant la diffusion des créations hybrides : il invite au partage et invite à la création.

Remixer, ou l'art de faire (re)découvrir les oeuvres et leurs auteurs

FB_ClementileMelois

A la recherche des pépites du web. Certains se spécialisent dans la recherche des trésors ouverts du web...

  • Le blog de Gallica (à compléter par les comptes Twitter, Facebook, Pinterest)
  • The Public Domain Review, pépites des oeuvres libres de droit (textes, images, etc.)
  • OpenCulture, "the best free cultural & educational media on the web", annuaire
  • et plein d'internautes qui signalent au fil de leur navigation internet leurs découvertes.. A retrouver sur les réseaux sociaux (suivez-nous pour en découvrir)

et d'autres disséminent les textes.. ou guettent leur libération !

S'il fallait trouver un point commun entre toutes ces initiatives, il est simple : favoriser la circulation des œuvres pour favoriser leur réemploi (vilain terme désignant au hasard plaisir, connaissance, lecture, partage...) dans le but de favoriser la création. C'est toute la thématique des rendez-vous "Cultures ouvertes" / #openculture qu'on vous propose ici.

Acte III. Nouvelles pratiques d'écritures... et de lectures !

Ecrire avec Twitter. Contraintes et poétique de l'immédiat.

  • Blog d'enseignant-chercheur sur Twitter comme pratique d'écriture

Ecrire en blog. Immédiateté et liberté d'un format libre. Nombreux sont les auteurs qui se sont emparés des facilités de publication en ligne, comme les blogs, pour écrire et proposer leur texte sur internet. Nouvelle temporalité d'écriture, immédiateté (ou pas), intéraction (ou pas), invitation au retour sur soi... Autant de contraintes et de présupposés avec lesquels jouer, autant de libertés à exercer (autopublication, texte illimité, etc.).

  • L'Auto-fictif d'Eric Chevillard (qui fait l'objet de diverses publications imprimées)
  • Trouvez-en un puis tirez le fil des blogs compagnons qu'il propose, et tirez encore.

Ecrire avec Wattpad : facile, par épisodes et avec intéraction. Prolongement des précédents, Wattpad propose une publication immédiate et intuitive, à l'image des grands réseaux sociaux généralistes, avec pour spécialité : les textes par épisodes, ceux que j'écris, que je lis, ou que je partage. Le Skyblog modernisé, en quelques sortes, mais clairement orienté textes. Le succès médiatique du moment : les fan fictions, ou "fanfic" Anna Tod (USA).

source : wattpad

source : wattpad

Les fan fictions. Si l'on peut dater la naissance des "fanfictions" modernes vers la fin des années 60 autour de Star Treck et des fanzines, le phénomène prend un nouvel essor avec les possibilités de création et diffusion numérique : en témoigne le grand succès de la jeune texane Anna Todd et de ses 4 romans tapés et diffusés jour après jour sur Wattpad depuis son smartphone, en hommage au boysband "One Direction". On est loin de l'univers premier de la SF, de usenet et des communautés pré-geeks des années 80. Un tirage à 180 000 exemplaires en France, soit plus que le dernier Houellebecq (source)

Alors, le grand décloisonnement ? Mélanger auteurs, éditeurs, lecteurs. On pense à ces sites web qui décloisonnent et proposent textes, expériences, photos, paroles, et leurs prothèses tangibles (le livre imprimé, l'epub immatériel mais téléchargeable). Comme le Tiers Livre, porté par François Bon, auteur actif sur le net et les réseaux sociaux. On pense à l'expérience proposée par l'éditeur Publie.net / Publie.papier en partenariat avec des auteurs et des bibliothèques : retour sur l'opération #100bibs50epubs.

Intéragir avec l'auteur, est-ce si nouveau ? Commenter, liker, plussoir (+1), répondre, répondre au com', répondre au com du com du com... La revue Le Tigre démontre que cela existait déjà avant : "Le web du XVIIe siècle", un excellent et réjouissant article de Laetitia Blanchi qui commence ainsi : "Parfois je lis de la littérature sur internet". Un régal !

Réinventer le feuilleton ? L'engouement pour les séries (TV) s'affirme aussi en mode texte : après avoir observé le retour du feuilleton journalistique dans la presse magazine (Le Tigre, dès 2008) puis dans la presse quotidienne (la série "Ecocide" du Monde), on constate la multiplication des expériences de diffusion payante d'oeuvre par épisode :

Faut-il alors conclure aux simples effets de modes ou aux réelles innovations ? ... Les deux mon capitaine ! Bien sûr qu'il y a de la stratégie derrière l'engouement pour les feuilletons : la série permet de fidéliser (les chaînes télé l'ont bien compris). Cela dit, par delà le modèle commercial (qui concerne les éditeurs et les plateformes de publication en ligne comme Wattpad, Facebook, les blogs etc.), deux mouvements de fonds s'amplifient, qui parlent de la création aujourd'hui, irrigués par les nouvelles pratiques d'écriture et de lecture. Pour l'auteur, c'est l'écriture web, qui mêle des traditions textuelles éparses (le fragmentaire, le diaristique, le roman, le récit de voyage, l'aphorisme...) en des expériences littéraires qui dépassent le livre : déambulation, esthétique multimédia, etc.

"On vous parlera toujours du « livre », mais longtemps qu’il n’est plus l’horizon unique de notre travail"

Parce qu'elle sert de base au législateur lorsqu'il veut protéger la création littéraire (interdiction des offres illimitées, TVA identique, subvention), la référence unique au livre finit par brider toute création qui s'en affranchit. Le piège est grand d'opposer écriture traditionnelle et écriture web alors qu'en réalité les deux pratiques conversent. C'est l'analyse que développe François Bon dans un texte dense et clairvoyant (dont est extrait la citation plus haut). Pour le lecteur, c'est aussi tout l'enjeu de sa propre identité numérique qui s'exprime à travers l'accumulation affichée de lectures (et de likes). Passeurs des temps modernes, de jeunes booktubers postent sur Youtube leurs coups de cœur de lectures. Facebook a aussi créé son club de lectures. Le web, média de diffusion efficace et viral, est un accélérateur de pratiques : parce qu'il facilite l'accès à des nouveaux acteurs dans le jeu de la création, côté lecture (commenter, intervenir) comme côté écriture (immédiateté, remix, contraintes), il rend parfois la séparation entre les deux bien théorique.

Le développement durable à la BU : livres, dvd, ebooks

Livres et Ebooks sur le développement durable

Livres et Ebooks sur le développement durable

       2015 : année du développement durable

Le développement durable a plus de 20 ans mais il est toujours une préoccupation majeure pour de nombreux acteurs scientifiques et de la vie économique.

 

 

A la BU, vous trouverez de nombreux documents : livres, DVD, livres numériques. Nous vous proposons une sélection de lecture :

Article du Monde : http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/03/16/en-france-une-biodiversite-sous-haute-pression_4591476_3244.html

Photo : Table thématique présentée à la BU Sciences

Edwige Jouvin expose à la BU du Tampon

jouvin3       "Peace of mind"
du 16 mars au 18 avril 2015
Galerie de la BU du Tampon

 

Edwige JOUVIN présente une série de tableaux en noir et blanc (affiche)

 

Pour mieux connaître l'artiste, visitez son blog : http://edwigejouvin.eklablog.com

Horaires d'ouverture de la BU pour voir l'expo et contact :

  • du lundi au vendredi de 7h30 à 18h30
  • et le samedi de 8h à 12h
  • Mme Nicole Bonazzi (02 62 57 91 61)

20 mars : Journée Internationale de la Francophonie

Comme chaque année le 20 mars, la Journée Internationale de la Francophonie est l'occasion de célébrer la langue française et sa vitalité de par le monde.

Les 220 millions de francophones sur les 5 continents fêtent leur langue en partage et la diversité de la Francophonie, à travers des concours de mots, des spectacles, des festivals de films, des rencontres littéraires, des rendez-vous gastronomiques, des expositions artistiques... (source : https://www.20mars.francophonie.org/)

A  Madagascar, c'est ainsi un concert géant qui fêtera la Journée du 20 Mars autour d'artistes de l'océan Indien réunis "pour la première fois Jaojoby et Rajery, Linzy Bacbotte (Maurice), Davy Sicard (La Réunion) et Patrick Victor (Seychelles)." (Source : article "Les artistes de l'océan Indien en concert").

Vos BU s'associent à cet événement en vous proposant :

  • liste de lectures sur la francophonie (empruntable)
  • la littérature francophone d'Afrique noire : retrouvez en ligne l'ensemble de la littérature francophone écrite et orale d'Afrique subsaharienne, depuis la fin du 18e siècle jusqu'aux Indépendances.
  • la littérature francophone d'Océan Indien : retrouvez en ligne l'ensemble de la littérature francophone écrite et orale de la zone indo-océanique (Comores et Mayotte, Île de la Réunion, Île Maurice, Madagascar, Seychelles). NB : La version en français des œuvres littéraires orales est accompagnée de la version en langue originale lorsque cette version existe. (source : Garnier Numérique)

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En savoir plus sur la francophonie :

Référence et source de l'iage : http://www.20mars.francophonie.org

Semaine du cerveau : 2 conférences au Tampon vendredi

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A l'occasion de la Semaine du Cerveau, le service "Art & Culture" de l’Université vous invite à deux conférences en partenariat avec l'Académie de La Réunion et la Société des Neurosciences.

  • Vendredi 20 mars (17h-19h), Campus du Tampon, Amphi Olympe de Gouge
  • « La chirurgie cérébrale en condition éveillée » par le Docteur Guillaume BONIFACE
  • « Nouvelle technologie en neurochirurgie » par le Docteur Sébastien FREPPEL

En direct des BU, voici quelques pistes de lectures sur le cerveau :

En savoir plus sur la Semaine du Cerveau:

Cette manifestation internationale est organisée simultanément dans plus de 30 villes et a pour but de sensibiliser le grand public à l’importance de la recherche sur le cerveau. C’est l’occasion pour de nombreux chercheurs, médecins et étudiants bénévoles de rencontrer le public et de partager avec lui les avancées obtenue dans les laboratoires de recherche en Neurosciences, d’en présenter les enjeux pour la connaissance du cerveau, et les implications pour notre société. (source)

Jeu vidéo : des lectures (et des jeux vintage jouables en ligne)

Crédit photo : F"play again", de st3f4n, sous licence CC BY-NC-SA

Crédit photo : "play again", de st3f4n, sous licence CC BY-NC-SA

A partir du 20 mars et pour tout le week-end, les gamers seront à l'honneur de la grande manifestation "Games Land". Jeux vidéos, test de nouvelles consoles, tournois, univers manga... L'événement est aussi l'occasion de se rencontrer et d'échanger avec des développeurs et des designers de jeu réunionnais.

A cette occasion, les bibliothèques vous proposent une sélection de lectures universitaires pour muscler vos conversations sur les jeux vidéo. Toutes sont disponibles en ligne avec vos logins ENT (sauf exception!).

 

Le jeu vidéo comme divertissement majeur. Pour retrouver l'univers des gamers accro à leur écran, leur manette, leur score, leur perso..., la BU Sciences propose la BD de Bastien Vivès Le jeu video (à emprunter sur place). Pour les novices, ce sera davantage Le monde expliqué aux vieux : Les jeux vidéo (à emprunter sur place). Pour les fans, complétez votre culture avec Start ! la grande histoire des jeux vidéo, 2011 (à emprunter sur place).

Connaissez-vous les jeux émulables en ligne sur Internet Archive, la grande archive du web et (et du patrimoine culturel mondial). Parcourez la rubrique Software d'Internet Archive et retrouvez leur collection de jeux jouables en ligne : Internet Arcade ; Console Living rooms ;  PC Classics ; Atari 7800 ; Sega etc.

Pour lancer le jeu, cliquer sur le bouton "ALLUMER" au centre de l'image

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Pas sérieux le jeu vidéo ? il s'agit pourtant désormais de la 1e industrie culturelle au monde. Pour vous en convaincre, rien de tel que l'analyse de la revue Géoéconomie dans son numéro spécial  "Jeu vidéo, une épopée industrielle" (2011). Il ne s'agit pas que de gros sous, il s'agit aussi de nouvelles méthodes d'apprentissage, qui investissent les entreprises et les écoles :

  • "Serious games", un numéro spécial de la revue Systèmes d'information & Management (2014)

Le jeu vidéo entre à l'université : les "games studies". En 2008, le sujet est encore en débat : "Où en sont les « game studies » ?", interroge Julien Rueff dans un article de la revue Réseaux. Puis les études s'affirment, comme en témoigne cette thèse réunionnaise et ces deux articles de revues de sciences humaines :

Les métiers du jeu vidéo. Les BU proposent également des livres sur les métiers. Pour un panorama des métiers du jeu vidéo :

Vous voulez essayer ? voici des manuels informatiques pour concevoir vos jeux :

Pensez à rendez visite au service PROFIL de l'Université pour vous aider à définir votre projet professionnel et choisir les bonnes orientations.

"Internet censorship in Slovak Republic", d'opensourceway, licence CC-BY-SA

Crédits images : "Play again", de st3f4n, sous licence CC BY-NC-SA. Copie d'écran du jeu Kung Fu Master (1989) d'Internet Archive. "Internet censorship in Slovak Republic", d'opensourceway, licence CC-BY-SA.