Doris Lessing s'est éteinte à l'âge de 94 ans ; elle, l'anglaise née dans un siècle où l'Iran (son pays natal) s'appelait encore la Perse et où la Rhodésie (ex-Zimbabwe) qui l'a vu grandir était peuplé d'animaux sauvages.
Elle se résout à ne pas finir comme ses parents, piégés dans leur existence et retourne en Angleterre où elle n'aura de cesse d'échapper aux cages.
Cages politiques d'abord, communiste éphémère mais indignée perpétuelle (« Ce qui me met en colère, c'est que plus personne n'est en colère !»). En 2001, elle s'oppose publiquement au président Robert Mugabe et devient indésirable au Zimbabwe.
Cages littéraires ensuite, elle refuse les étiquettes, même celle d'écrivaine féministe et impressionne par la variété des styles et des genres qu'elle aborde : témoignage, roman, poèsie, théâtre, science-fiction.
Le Prix Nobel de littérature reçu en 2007 vient couronner une carrière riche en œuvres (plus d'une cinquantaine d'ouvrages) et en distinctions (dont le Prix Médicis du roman étranger pour le Carnet d'or (1976)). Dans ma peau et La marche dans l'ombre, ses ouvrages autobiographiques ainsi que de nombreuses œuvres sont disponibles à la BU Droit-Lettres : The Cleft (2007), A ripple from the storm (1958), Landlocked (1965), The Four-Gated City (1969), A proper marriage (1954), Le rêve le plus doux (2004), La madone noire (1988), etc.
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