C’était il y a fort, fort longtemps, 350 ans pour être exact, dans des pays fort, fort lointains : la France et l’Angleterre.
Le 6 janvier 1665, parut à Paris le premier numéro du Journal des sçavans, le premier périodique littéraire et scientifique d’Europe. Il fut supprimé en 1792 et reprit en 1816, sous le nouveau nom de Journal des savants.
Cette revue avait pour but de proposer une bibliographie détaillée des principaux livres publiés en Europe, des nécrologies de savants célèbres, de rapporter les principales découvertes en physique et chimie, dans les arts et sciences, c’est-à-dire les nouvelles machines et inventions, les mathématiques, l’astronomie et l’anatomie. Elle souhaitait aussi discuter des décisions rendues par les tribunaux séculiers, ecclésiastiques et universitaires. Bref, il ne devait rien se passer en Europe intéressant les gens de lettres qui ne puisse être appris par la lecture de cette revue.
Dans le premier numéro, on y trouve notamment une mention des nouveaux télescopes de Giuseppe Campani, qui lui ont permis d’étudier Jupiter et Saturne, une critique de la seconde édition de 1664 du Traité de l’Homme de René Descartes et l’annonce de la naissance d’un monstre près d’Oxford (en fait, des sœurs siamoises).
La revue sur le site de Gallica où on peut accéder aux archives de 1665 à 1944
Sur Persée.fr, on peut accéder aux articles de 1909 à 2009
Contacté par le Journal des sçavans pour leur faire part des nouvelles publications d’ouvrages, le secrétaire de la Royal Society of London décida de faire paraître sur ses propres deniers un périodique dédié complètement aux sciences. Le 6 mars 1665, parut le premier numéro de Philosophical Transactions, Giving some Account of the present Undertakings, Studies, and Labours of the Ingenious in many considerable parts of the World, connu plus simplement sous le nom de Philosophical Transactions of the Royal Society.
En 1887, le journal se scinda en deux séries : Philosophical Transactions of the Royal Society A: Physical, Mathematical and Engineering Sciences et Philosophical Transactions of the Royal Society B: Biological Sciences.
N’ayant jamais eu d’interruption de publication, c’est la revue scientifique qui a la plus longue longévité.
Dans son premier numéro, la revue relate, entre autres, une amélioration des verres optiques, la découverte de la grande tache rouge de Jupiter, des observations de comètes et une nouvelle manière de tuer les crotales.
Le site de la Royal Society sur lequel on peut accéder aux archives de 1665 à 1886
Les accès de la BU à la revue Philosophical Transactions of the Royal Society
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