Facteurs étiologiques et marqueurs biologiques de susceptibilité au diabète et à ses complications
La Réunion est le département français avec la plus forte prévalence de diabète et de maladies cardiovasculaires. Plus de 20% de la population adulte est atteinte de diabète de type 2 et la mortalité cardiovasculaire est environ le double de celle de la métropole. Une transition nutritionnelle rapide associée à des changements importants de style de vie a eu lieu au cours des 50 dernières années, qui pourrait, avec des facteurs de susceptibilité génétique expliquer en partie cette épidémie de dysfonctions métaboliques et vasculaires. L’alimentation et la génétique déterminent en grande partie les profils de microbiotes avec lesquels nous cohabitons. De nombreuses études démontrent l’impact des microbiotes de la sphère orale et intestinale sur la survenue de perturbations métaboliques et (cardio)vasculaires.
Notre UMR a pour but d’explorer les facteurs étiologiques expliquant la transition d’un individu sain vers un état diabétique puis vers les complications vasculaires associées. Nous nous intéressons tout particulièrement aux complications macrovasculaires de l’athérothrombose carotidienne pouvant mener à un AVC ischémique. Nous faisons l’hypothèse que des perturbations de l’homéostasie glucidique peuvent être dues à des dyslipidémies et/ou à l’exposition à des agents bactériens. Ces mêmes facteurs pourraient participer à l’expression clinique des complications vasculaires. Le dénominateur commun à ces dysfonctions est le stress oxydant et l’inflammation de bas grade.
Nous explorons les facteurs étiologiques de l’installation du DT2 que sont l’insulino-résistance et insulino-sécrétion en s’orientant vers l’hypothèse microbienne que cela soit d’origine bactérienne (bactéries parondontales), au cours d’un sepsis ou d’origine virale (SARS-Cov2) ainsi que vers l’hypothèse lipidique avec la modulation des taux de LDL sur la sécrétion d’insuline. Nous pourrons nous appuyer sur différentes collections biologiques et études cliniques pour étayer les hypothèses bactériennes et lipidique.
- Etude clinique Bactériob en collaboration avec le CHU de La Réunion menée sur des patients obèses (n=122):
Objectif: valider la présence de plusieurs bactéries parodontales dans le tissu adipeux de sujets obèses et de comparer l’état inflammatoire du tissu graisseux de patients obèses selon l’existence et la sévérité d’une parodontite.
- Etude clinique MADI (marqueurs d’athérothrombose chez le diabétique) en collaboration avec Clinifutur menée sur des patients ayant subi une chirurgie carotidienne (n=110):
Objectif: Mettre en évidence des biomarqueurs de vulnérabilité à la rupture de la plaque d’athérome et vérifier l’hypothèse bactérienne comme facteur aggravant de l’atherogenese et de la vulnérabilité de la plaque. Dans cette étude, l’étude ancilaire LAMAC– : La Lipoprotéine(a) Associée aux Maladies Cardiovasculaires consistait à investiguer la physiopathologie de la Lp(a) dans les plaques d’athéromes de patients cette collection biologique MADI.
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- Etude clinique MiDiCaRe (Microbiote Diabète Carotide Réunion) en collaboration avec Clinifutur menée sur des patients ayant subi une chirurgie carotidienne.
- Etude clinique RUSH (Réunion Stroke HDL) en collaboration avec le CHU de La Réunion menée de patients présentant des symptômes compatibles avec un AVC, composée d’un groupe AVC ischémique et un hémorragique (n=112).
- Cohorte REUNION en population général en collaboration avec l’UMR PIMIT (prévision n= 2000): Mise en place d’un d’un outil unique d’étude de la population Réunionnaise et des facteurs environnementaux, génétiques et biologiques participant à la mise en place du syndrome métabolique et des complications vasculaires.