Un groupe doit faire face à une situation exceptionnelle et peu à peu abandonner mode de vie, morale voire humanité. Derrière ce pitch assez banal qui n ‘est pas sans rappeler le chef d’œuvre de William Golding, Sa majesté des mouches (disponible à la BU Droit Lettres à la cote 840”19” GOLD 4 LO), on trouve l’un des comics les plus addictifs des années 2000 : The Walking Dead
Le shérif Rick Grimes tombe dans le coma après une intervention qui tourne mal. à son réveil, toute la population a disparu ou presque. Il ne tarde pas à affronter des zombies, créatures décomposées qui ne cherchent qu’à se repaître de chaire humaine. Commence pour lui, une longue errance à la rencontre d’autres survivants plus ou moins bien intentionnés et à la recherche de sa femme et son fils.
Publié depuis 2007 en France, Robert Kirkman (scénariste) s’est approprié le thème de l’invasion de zombies, grand classique de la récente culture geek, pour parler des Hommes en général, de leur part d’ombre et de la force de leur instinct de survie. Associé à Tony Moore puis Charlie Adlard au dessin, Kirkman arrive à faire passer l’attaque zombie au second plan pour se centrer sur les personnages et leurs relations exacerbées.
Le dessin n’est pas forcément à la hauteur des tensions scénaristiques mais on ne peut nier un certain talent pour peindre des zombies crédibles et sans cesse renouvelés.
La relation entre Rick et son fils Carl ne cesse de s’intensifier au fil des volumes et fait parfois penser à une autre relation père-fils post-apocalyptique, celle, magnifique, décrite par Cormac McCarthy dans La Route (disponible à la BU de l’IUT et dans toutes les autres BU via la navette).
Attention, The Walking Dead est hautement addictif. Les cliffhangers distillés régulièrement vous pousseront à vous procurer les volumes suivants pour assouvir votre curiosité.
Les volumes 1 à 15 de The Walking Dead sont empruntables à la BU Sciences.
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