Propositions

Une réflexion sur quelques éléments à mettre en place à l’Université

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Elaborer un plan de mobilité

Suite aux éléments mis au jour par le Bilan Carbone de l’Université, il paraît clair qu’il est primordial de s’attaquer aux déplacements. Cette problématique est la même pour tous les établissements universitaires de France et la plupart ont enclenché une démarche partenariale afin de mettre en place un plan de mobilité. Pour ce faire, les universités doivent participer aux groupes de travail avec les communautés de communes ou d’agglomérations qui ont en charge l’organisation des mobilités sur le territoire en tant qu’Autorité Organisatrice des Mobilité (AOM). Le plan de mobilité est donc lié à une implantation dans un bassin et donc spécifique pour chacun de nos campus. Seuls ceux de Saint-Denis peuvent être insérées dans une logique commune d’organisation au niveau de la CINOR. Le Tampon et Saint-Pierre ne dépendent, en effet pour l’instant, pas de la même AOM.
En amont, un diagnostic fin des usages, pratiques et potentiels doit être fait en prenant appui sur un véritable travail d’enquête et d’investigation souvent porté par un bureau d’étude.
Sur l’île plusieurs bureaux d’étude spécialisés ont déjà travaillé à ce genre de diagnostic et paraissent en capacité de mener ce travail :

Un fois que les diagnostics par site seront réalisés et que des plans de mobilité auront été travaillés avec les différentes AOM, pour une cohérence d’ensemble au niveau régional, ils devront être transmis au Syndicat Mixte de Transports de La Réunion (SMTR).

Il est clair que c’est un gros travail qui mobilise plusieurs partenaires et qui prendra du temps à aboutir, cependant, l’établissement peut déjà travailler sur certains points afin d’aller dans le sens des Objectifs de Développement Durable (ODD) pour lesquels La France et les Universités doivent pleinement s’engager.

Evolution de la flotte de véhicule de service

L’université peut en effet déjà programmer une évolution progressive de son parc de véhicules.

Véhicules de service pour déplacements extérieurs :
Remplacement progressif des véhicules existants par des véhicules électriques moins polluants qui pourront à terme aussi être chargés au solaire par des panneaux qui seraient placés sur les toitures et les parkings de l’établissement. De gros progrès ont été faits et l’autonomie des véhicules électriques permet maintenant d’aller partout sur l’île sans aucun problème.

Déplacements inter-sites :
Le cas spécifique de Saint-Denis avec ses 4 implantations dans le tissus urbain dense rend pertinent l’utilisation de VAE pour les déplacements inter-sites, entre le PTU et le Moufia par exemple (moins de 2 km de distance entre les 2 sites).
Ce qui permettrait à l’usager de s’affranchir des problèmes de circulation et de stationnement. Ainsi, il pourrait être intéressant de proposer quelques VAE comme véhicule de service pour ce type de déplacement.

Déplacements internes des services supports :
Beaucoup de nos collègues doivent déplacer du matériel (informatique, audiovisuel ou d’ameublement) au sein même de nos campus en utilisant des véhicules thermiques, parfois leur propre voiture personnelle, sur de petites distances.
Il serait intéressant de leur mettre à disposition des engins électriques modernes de plus petites tailles comme le Wello ou d’autres dispositifs qui permettront plus de fluidité et moins de pollutions (sonores et environnementales) tout en étant plus économes (ceux-ci pourront également bénéficier d’une recharge solaire).
De plus la démarche visible (puisqu’ils sont en permanence en déplacement sur nos campus) nous permettra de pouvoir communiquer sur la réelle volonté de l’établissement d’aller dans le sens de l’Ecocampus.

Communication et Sensibilisation

Un axe qui apparaît aussi très important porte sur la communication et la sensibilisation à la problématique des déplacements et du développement durable dans l’établissement afin de montrer, démontrer et au final essayer de convaincre.
Il ne suffit pas de faire des enseignements qui en parlent pour faire évoluer la société.
Il faut faire vivre l’idée, l’envie et la volonté d’aller vers un modèle plus durable, par exemple, sous la forme d’une page web avec une newsletter qui évoque régulièrement les évolutions, les initiatives, relève les difficultés et les améliorations.
Beaucoup de choses peuvent être mises en place comme :
– Communiquer sur les coûts (carbone et €)
– Organiser des manifestations, projections, débats, des ateliers en partenariat avec le tissu associatif
– Mettre en place des activités ludiques comme des challenges mobilité, des accompagnements sur le savoir rouler pour les nouveaux usagers de mobilité douce
– Animer des formations à l’écoconduite avec l’aide de spécialistes
– Faire témoigner les usagers
– Pourquoi pas même faire une série de vidéo thématiques dédiées sur la webTV de l’Université (?)
– Réaliser un documentaire sur la problématique des déplacements en territoire insulaire.
Une chose est sûre, il faut enclencher le processus sans tarder, même modestement, car si nous faisons rien nous n’aboutirons pas sur grand chose.

Transport Collectif

Le travail sur le transport collectif entre complètement dans l’élaboration du Plan de mobilité.
Mais déjà mettre à disposition sur le site de l’université un inventaire exhaustif des possibilités existantes en transport collectif pour les différents campus serait déjà un bon début, certaines composantes l’ont fait.

Favoriser la mobilité douce

Il est clair que la majorité des usagers ne va pas se mettre d’un coup à venir à l’université à vélo ou en trottinette 🙂 et nous pouvons considérer que la pratique est, pour l’instant, tout à fait marginale par rapport à l’ensemble.
Cependant, chaque usager qui passe le pas (même occasionnellement) fait baisser la part modale de la voiture individuelle. Même si cela ne représente pas un nombre important d’usagers, nous devons encourager ce type de pratique en facilitant le quotidien de ceux qui font ce choix (d’avenir). Ainsi, il est vraiment regrettable qu’il n’y ait pas de parkings vélo sécurisés sur le campus (du moufia par exemple) et que les usagers soient obligés de s’attacher aux grilles et aux arbres comme ils le peuvent, contraints par manque d’équipement au stationnement sauvage. Pourtant je suis absolument convaincu que de plus en plus d’usagers vont comprendre qu’il est plus pratique, agréable, durable et économique d’utiliser les moyens de transport alternatifs comme les vélos à assistance électrique et les EDPM pour les déplacements pendulaires quand c’est possible. Plus il y en aura, plus d’autres s’y mettront.
Afin de favoriser la mobilité douce sur le campus plusieurs équipements sont nécessaires :
– Parkings Vélos / trottinettes couverts et sécurisés à proximité de la majorité des bâtiments et des principaux pôles d’intérêt.
– Douches / Vestiaires dans chaque composante (au moins 2 par bâtiments) pour le personnel.
– Flotte Vélos / trottinettes en location sur les différents sites de l’université
Bien sûr un volet communication doit être mis en place pour faire du vélo un outil d’animation et de vie de campus, à travers des manifestations culturelles et des ateliers collectifs.
Un partenaire issu de l’économie social et solidaire semble bien identifié pour nous aider sur tous ces aspects : Otébike
Leurs activités sont :
– La location et l’entretien de flottes de cycles
– La fabrication et la location de BOX Oté Bike, conteneurs recyclés en abris vélo
– La fabrication d’arceaux de stationnement vélo
– L’animation d’ateliers sur la mobilité douce
– La livraison à vélo par des coursiers dionysiens (nouveau service 2022)

Covoiturage

Karos est une plateforme de covoiturage bien présente et très structurée avec une application et une communauté grandissante.
Karos Réunion est prêt à faire des propositions avantageuses à l’Université de La Réunion pour animer un réseau de covoiturage à ses couleurs, permettant aux usagers de limiter les problèmes de stationnement et de coûts de transport.
De plus tous les trajets sur Karos sont maintenant subventionnés par la Région Réunion.
Des parkings proches pourraient être réservés au covoiturage afin d’encourager la pratique et participer à réduire l’autosolisme.
Une communication sur le forfait mobilité mis en place par l’établissement peut aussi convaincre des personnels.

Télétravail

Par la force des choses nous avons dû nous approprier cette nouvelle façon de travailler qui a l’avantage de réduire sensiblement les déplacements et tous ses effets. 🙂
Mis en place assez rapidement, il serait intéressant d’accompagner les personnels sur les outils du télétravail par des formations adaptées au métier de chacun afin de le rendre plus efficace tout en consolidant la pratique quand elle est possible.