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La Réunion est souvent comparée à un véritable laboratoire à ciel ouvert qui permet l’expérimentation. Elle est d’ailleurs souvent utilisée comme tel par la gouvernance nationale.

En effet, du fait de son insularité, elle concentre toutes problématiques de gestion territoriale de manière exacerbée et donc plus visible (le fameux concept d’effet loupe). L’occupation humaine qui a pris place comme elle a pu, principalement sur le pourtour littoral, bornée par la mer et les montagnes. Il en résulte un étalement urbain qui génère un flux de déplacements pendulaires très important.

Poster de Marie-Annick LAMY au Festival International de Géographie en 2011

Les infrastructures de transports collectifs comme le train ou tramway n’ont pas suivi et nous nous retrouvons aujourd’hui dans une situation critique qui impacte de manière flagrante notre population, son quotidien, ses habitudes, son pouvoir d’achat et sa qualité de vie. En effet, de nombreux réunionnais passent un temps considérable dans les embouteillages pour se rendre au travail, matin comme soir. Ils se retrouvent alors confrontés à des temps de trajet de plus en plus longs (pour des distances toujours aussi minimes) et doivent s’organiser en se levant de plus en plus tôt au détriment de cette qualité de vie.

Au sein des centres urbains, l’usage de la voiture est encore très ancré dans les habitudes de déplacement et peu envisagent un autre moyen de transport. Alors que finalement, ce qui apparaissait comme un progrès avec la voiture individuelle devient, en réalité aujourd’hui dans bien des cas, un handicap (perte de temps dans l’embouteillage, difficultés de stationnement, coût du carburant etc…).

Fort de notre capacité d’adaptation et de la résilience de notre population, pourquoi ne pas expérimenter un nouveau modèle ? L’université, qui elle-même fait converger un nombre non négligeable d’usagers sur ses sites, se doit d’être moteur dans l’expérimentation de cette transformation au service de notre territoire.