Interlude / Préparer la Saint Valentin avec vos BU

Comment occuper la rituelle Fête des amoureux du 14 février ?
Vos bibliothèques ont la solution (en humour).

Si vous êtes plutôt du genre "rationnel", nous vous conseillons de ne rien laisser au hasard en préparant soigneusement votre soirée avec ce livre : La chimie des sentiments.

La chimie des sentiments

Les philosophes préfèreront peut-être ce long article au titre prometteur  "Origine, structure et horizon de l'amour", paru dans le numéro spécial "Amour" de la revue Le Philosophoire.

Pour les romantiques, soignez votre budget et empruntez les fleurs de votre bibliothèque. Nos ouvrages richement illustrés sur la flore égaieront les plus belles tables. 

Sélection de beaux livres sur les orchidées

Pour les intrépides, Le Journal des chouettes savantes propose "Trois histoires naturelles pour choper le soir de la Saint-Valentin". A défaut d'émouvoir l'élu-e de votre coeur, vous aurez au moins appris des choses sur les pratiques amoureuses de nos amies les bêtes. Si le sujet vous emballe, sachez que la BU Sciences propose de nombreux ouvrages sur le comportement des animaux.

Les libertins littéraires trouveront sur Gallica une sélection originale et enflammée des trésors érotiques de la Bibliothèque Nationale de France [Pour lecteurs avertis].

Enfin, pour tous ceux qui haïssent la Saint Valentin (source d'inépuisable créativité), il reste toujours les riches collections de vos bibliothèques pour occuper votre soirée en ignorant superbement le rituel du 14 février : romans, BD, mangas, documentaires, essais sur le monde, études universitaires, etc. La diversité est dans vos bibliothèques 🙂

BU pratique : La chimie des sentiments est disponible à la BU Sciences et à la BU Droit-Lettres. Vous trouverez les ouvrages sur la flore à la BU Sciences et à l'Espace Océan indien de la BU Droit-Lettres (flore locale). L'emprunt est gratuit pour l'ensemble des personnels et étudiants de l'Université.

Un interlude proposé par Gwenaëlle Marchais.

La fable de la cartouche d'encre (et les publications de chercheurs)

Voici une anecdote intéressante. Cet internaute a souscrit un abonnement mensuel d'encre pour imprimante. Le jour où il résilie le contrat, ne sachant plus vraiment à quoi correspondait cette dépense au nom peu évocateur, il découvre qu'il ne peut plus rien imprimer, malgré l'encre disponible dans les cartouches. Pour continuer d'utiliser son imprimante (et imprimer ce qu'il avait prévu d'imprimer), ce monsieur devra rendre les cartouches "interdites" à son prestataire et en acheter de nouvelles auprès d'un autre vendeur. Son étonnement, partagé sur Twitter, est alors relayé sur le web.

Et vous, cela vous étonne ?

Bibliothécaires et chercheurs, eux, risquent de ne pas être étonnés. En effet, l'encre est une belle métaphore des publications scientifiques des chercheurs.

Regardons de plus près : Ce monsieur a souscrit un abonnement qui offre un service, en l'occurence un accès garanti à l'encre de cartouches livrées et pilotées à distance selon sa consommation réelle. Tant que le contrat demeure, l'abonné est ainsi sûr de ne jamais manquer d'encre et d'avoir toujours le bon stock d'encre nécessaire en temps utile. Lorsque l'abonnement est résilié, le service d'accès à l'encre est coupé. C'est très clair dans la foire au question du vendeur (source BFMtv ).

A présent, imaginons que l'encre est en fait l'encre de nos chercheurs, ou, formulée autrement, la production scientifique des chercheurs. Je souscris depuis 15 ans un abonnement numérique à 1200 revues chez TelEditeur : chaque année, j'accède aux nouvelles publications des revues, qui viennent s'ajouter aux précédentes, comme jadis sur les rayons de mes étagères. Le jour où j'arrête, parce que mon budget a baissé par exemple, je perds tout, y compris les publications des numéros des 15 années souscrites précédemment.

Cela rend les collections numériques particulièrement fragiles au regard de la pérennité que la communauté université est pourtant en droit d'attendre de ses bibliothèques en matière de constitution pluriannuelle d'un fonds documentaire universitaire. On comprend aussi que les baisses budgétaires créent de grandes disparités d'accès entre chercheurs, selon leur établissement de rattachement.

Alerté depuis de nombreuses années sur les défauts de ce système éditorial, l'Etat a proposé en réaction d'acheter massivement les anciens numéros des revues, pour des accès pérennes garantis. C'est le dispositif ISTEX dont nous parlons régulièrement ici même et qui vient ainsi compléter les abonnements annuels locaux des établissements. L'Université de La Réunion bénéficie ainsi de l'ensemble des numéros de la revue Nature depuis sa création jusqu'en 2012.

Licencesnationales.fr / Istex / IDEX

Mais là encore, les contrats donnent lieu à quelques particularités qui font que l'accès "pérenne" implique parfois qu'il faille changer de site web au bout de quelques années. Ainsi, les anciens numéros des revues Wiley, achetés nationalement, sont accessibles sur Wiley Online, aux côtés des numéros actuels, mais seulement jusqu'au 31/01/2020. A partir du 1er février, ces accès seront coupés et le chercheur souhaitant consulter ces archives (ie. les numéros antérieurs à 1997) devront aller sur la plateforme nationale ISTEX (istex.fr), qui a vocation à héberger l'intégralité des corpus d'archives de revues et livres numériques achetés nationalement via le dispositif ISTEX.

Un autre levier pour améliorer et/ou contourner le système actuel de publication est le mouvement de l'Open Access, dont nous parlons également beaucoup ici sur ce blog.

Notes : BFMtv, Clubic, Yahoo!, etc. | Images : Unsplash, domaine public, ISTEX. |
Billet rédigé par Gwenaëlle Marchais, responsable de la BU Numérique.

Ivres de livres #2 Sciences et lecture

Parce qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même...? Les BU de La Réunion vous proposent une série de billets pour promouvoir la lecture et les livres. Quelques expériences insolites, quelques images amusantes et des articles pour réfléchir au monde des livres et de l'édition.

L'inverse du tsundoku et de la P.A.L
Image: Lacie Slezak (libre, via unsplash)

Seconde livraison : quelques faits scientifiques (ou pas!) sur la lecture : 

1) Sciences : lecture et cerveau

Christophe Rodo est un chercheur spécialisé dans la mémoire qui tient une chronique hebdomadaire sur Radio Grenouille, La Tête dans Le Cerveau. Il propose de découvrir les "mystères et les secrets du cerveau" à travers "l’actualité de la recherche scientifique, des études de cas surprenantes et des histoires fascinantes". (source) 

Que se passe-t-il dans votre cerveau quand vous lisez de la poésie ?

2) Histoire : retour sur la mode actuelle des photos de piles de livres à livre

Le tsundoku, cette pratique qui vise à exhiber ses piles de livres ne date pas de l'ère des selfies mais remonte à l'ère Meiji (Télérama)

3) Psycho : Ce que signifie votre P.A.L. (pile à lire) qui s'agrandit chaque jour (Huffington Post)

4) Littérature : 74 façons de mourir dans les pièces de Shakespeare  (openculture)

5) Société : Pourquoi Baudelaire fascine toujours ? (journal CNRS)

Pour des images de tsundoku, ou photos de piles de livres, rendez-vous sur les réseaux sociaux, sur instagram  ou pinterest par exemple (accès public).

Ivres de livres #1 Quelques insolites

Christopher Jolly (libre, via unsplash)

Parce qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même...? Avec "Ivres de livres", les BU de La Réunion vous proposent une série de billets pour promouvoir la lecture et les livres. Quelques expériences insolites, quelques images amusantes et des articles pour réfléchir au monde des livres et de l'édition.

Première livraison "Ivres de livres" : livres et lectures insolites

1) Vivre caché ? Un livre à lire avec un briquet

Pour rendre hommage au grand classique de Ray Bradbury sur la censure, l'équipe de graphistes nantais de SuperTerrain a conçue une édition thermosensible de Fahrenheit451 : le texte n’apparaît que sous l'effet de la chaleur...

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Fahrenheit451 est un grand livre de science fiction, disponible à la BU St Denis Droit-Lettres (rayon 810.20 BRAD 1 FA - à réserver et faire venir dans votre BU habituelle).  Pour rappel, le titre du roman évoque la température à partir de laquelle le papier prend feu. Dans cet univers totalitaire, les livres sont bannis et les pompiers les brûlent.

Ici, les graphistes renversent la situation en utilisant le feu pour révéler le texte caché du livre... : une édition qui déjoue la censure avec humour et habileté !

2) Conserver : numériser un livre géant

Déplacer le livre, le disposer sur la machine, en tourner les pages délicatement, lancer la prise de vue numérique pour photographier l'ouvrage sans en abîmer le précieux papier ni la reliure... Mais comment faire si le livre mesure près de 2 mètres de hauteur ? A projet inhabituel, réponse inhabituelle : Comment numériser l'atlas géant de Klencke ?  Le défi est relevé par la British Library qui vous propose sa réponse en images :

Le fameux Klencke Atlas, en position verticale

3) Voyager : l'ancêtre d'une liseuse numérique ? 

Idboox rapproche les époques et nous propose sa relecture amusée du passé avec cette ancienne "bibliothèque de voyage", portative, d'un notable anglais du XVIIe siècle, conservée à la bibliothèque de l’Université de Leeds, au Royaume-Uni. Tous les détails dans l'article d'Idboox : "On a peut-être trouvé l’ancêtre du Kindle ou des liseuses numériques."

Bibliothèque de voyage du XVIIe siècle, source : idboox.com

4) Editeurs et imprimeurs : des "livres fabriqués à les mains" 

Voici une maison d'édition qui propose des créations originales, faites à la main : les Editions "Derrière la salle de bain", à retrouver en images via Twitter et Instagram.

5) Pédaler tout en révisant ses livres à la bibliothèque ?
C'est le pari d'une bibliothèque de l'Université de Windsor : l'opération s'appelle "Ride & Read" et fait marcher... la tête et les jambes 🙂 Infos complètes ici.

Source : cbc.ca

6) Des poèmes sur des feuilles d'automne

Des feuilles d'arbres collectées sur le sol puis griffonnées de poèmes... pour être disséminées à nouveau dans des parcs new-yorkais : voici une expérience de partage toutes en teintes automnales, proposée par la graphiste Elena Zaharova et racontée par ActuaLitté dans ce billet.

Source : Actualitté

Et vous, avez-vous d'autres expériences de lectures insolites à partager ?

Bibliobus insolites

bibliobus BY Jorge Torres (CC BY-NC-ND 2.0)

bibliobus BY Jorge Torres (CC BY-NC-ND 2.0)

De part le monde, on fait circuler les livres et la lecture. Les bibliobus cheminent depuis de nombreuses années sur les routes de campagne de nos régions françaises. Et si on allait voir ailleurs.

Un peu d'histoire des bibliothèques itinérantes dans cet article sur le site ActuaLitté : La bibliothèque itinérante, un accès à la culture qui traverse les âges / Joséphine Leroy

Ile de Java

Kuda Pustaka est le cheval-bibliothèque sur l'île de Java. Avec Ridwan Sururi, son compagnon bipède, il parcourt les campagnes pour amener des livres aux enfants vivant dans les villages les plus reculés de l'île. Pour se faire connaître et se faire aider, Ridwan Sururi a ouvert un compte Facebook où il explique son projet de lutter contre l'illettrisme. Il a ainsi récolter des dons.

la photo de profil de Kudapustaka Gunung Slamet
Pour faire la connaissance de Ridwan Sururi et de son cheval-bibliothèque, retrouvez-les dans cet article paru sur la site Archimag :
"Mieux que le biblio-bus, le cheval-bibliothèque" / Bruno Texier (02/03/2016)

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Etats-Unis

La Floating Library ou radeau-bibliothèque vous propose de lire sur l'eau. Cela se passe aux Etats-Unis sur l’Echo Park Lake (Los Angeles). Sarah Peters est à l'origine de cette idée. Elle voulait créer un espace de vie, de rencontre, de création autour du Cedar Lake de Minneapolis. L'idée a fait recette car elle s'exporte.

floating library_by_Sarah Peters _CC BY-NC 2.0

Si vous avez envie de lire au gré des flots, voici comment "Lire au milieu d'un lac dans un radeau-bibliothèque", article de Clément Solym paru sur le site ActuaLitté (03/03/2016)

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A Madagascar

Un biblioPousse : une  bibliothèque itinérante en pousse-pousse, le moyen de transport local le plus répandu et l’emblême de la  jolie ville d’Antsirabe.

C’est un pousse bibliothèque itinérant accessible gratuitement aux enfants et adolescents des quartiers excentrés et donc plutôt défavorisés d’Antsirabe, qui n’ont pas accès aux livres en dehors de l’école, faute de moyens. Le BiblioPousse est en circulation depuis le 21 décembre 2010. Il fonctionne avec un tireur de pousse et une animatrice malgaches, et c’est un succès : une cinquantaine de lecteurs par quartier, en couvrant 10 quartiers (1 par demi-journée).

bibliopousse

Ce projet a fait l'objet d'un appel à don sur le site Kisskissbankbank.

Journée internationale de la lenteur : 21 juin

lenteurEt si nous prenions le temps...

  • ...de regarder l'herbe pousser
  • ...de suivre la route des nuages
  • ...d'écouter le vent
  • ...de relire des contes
  • ...de savourer le moelleux d'un coussin

Ce mardi 21 juin 2016 est l'occasion de célébrer la lenteur. Ce sont nos cousins québécois qui sont à l'origine de cette journée (la 1ère a eu lieu en 2001).

Nous ne pourrons pas nous rendre à Montréal mais le programme de la journée donne quelques idées pour faire de cette journée, une journée lente et belle.

Célébrons aussi la musique.

"We can't wait!" Une journée pour les toilettes

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Aujourd'hui 19 novembre est la "Journée mondiale des toilettes" ! Derrière le côté insolite d'une telle journée, de réels enjeux sont au cœur de cette journée de sensibilisation relayée par divers organismes internationaux, dont les Nations Unies.

"We Can't Wait !", un slogan qui vise à interpeller l'opinion et les pouvoirs publics sur l'assainissement, présenté par les Nations Unies comme l'une des "cibles les moins avancées des Objectifs du Millénaire pour le développement" :

Avec pour slogan « Nous ne pouvons attendre », cette Journée est l’occasion d’appeler à l’action et de souligner l’urgence de mettre fin à la défécation en plein air, notamment pour les femmes et les filles qui sont particulièrement vulnérables.
(source : Nations Unies)

Parce que les toilettes comptent dans l'hygiène et la santé des populations, des organismes œuvrent donc pour favoriser la création de dispositifs sanitaires adaptés dans le monde. Santé publique, donc, mais aussi écologie (copeaux pour les toilettes sèches, ou réutilisation de la biomasse, par exemple) ou encore égalité des sexes.

Suggestions de lectures. Pour faire le tour du petit coin, ou autres WéCés, commodités, toilettes, etc., voici quelques lectures disponibles dans vos bibliothèques.

Quelques titres dispo dans vos BU

Quelques titres disponibles dans vos BU

Il y en a pour tous les goûts ! (NB : les liens mènent à la liste des 9 documents)

Selon les ouvrages, vous les retrouverez à la BU Sciences, à la BU Droit-Lettres, à la BU Tampon, à la BU Santé etc. Faites donc venir dans votre bibliothèque habituelle ceux qui n'y sont pas !

Aller plus loin :

Source des images : Nations Unies et Banque mondiale

J'ai 114 ans... qui suis-je ?

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"J'ai 114 ans
Je me renouvelle chaque semaine,
en pavé ou en pixels.
On me voit partout :
dans les tribunaux, à la fac
...et même au cinéma

Rouge comme mon père,
identiques dans nos caractères,
pourtant moins rigide et moins cher,
à la fac, j'ai de quoi plaire.

Indispensable à votre activité,
enrichi, mobile et connecté
pour l'expert, je suis toujours
d'actualité."

QUI SUIS-JE ???

Que se passe-t-il derrière les portes d'une BU fermée pour inventaire ?

bus_exterieur

Que se passe-t-il en BU Sciences quand elle ferme ses portes durant 5 jours pour effectuer une mystérieuse opération : le récolement ?

 

Derrière ce vocable technique, se cache tout simplement un travail d'inventaire effectué à peu près à la même époque par de nombreux magasins de l'île. Armée de scanners portatifs, toute l'équipe "lit" les codes-barres des quelques 29000 documents que la bibliothèque abrite.

A quelle fin vous direz-vous peut-être ?
Pour des raisons de fiabilité des informations fournies aux publics : en vérifiant ses collections, la BU peut constater si des documents d'une autre BU ont été rangés par erreur sur ses rayonnages, si certains ouvrages ont été déclassés ou si d'autres ont disparu.
Ainsi, elle réalise un travail de nettoyage de son catalogue qui permet de garantir au public que lorsqu'un livre ou un DVD est indiqué comme disponible en BU Sciences il pourra le trouver sur les tablettes !

La fermeture est aussi une occasion rêvée de procéder à des mouvements de collections, à des réaménagements des espaces... non pas dans l'intention de perturber les repères des étudiants lors de la rentrée, mais au contraire pour rendre plus accessibles, plus aérées les collections. Cette année, nous avons ainsi réorganisé les collections de plusieurs disciplines des 2 niveaux suite au transfert à l'ESPE, en novembre dernier, des manuels d'enseignement secondaire et des ouvrages de préparation au CAPES.

Enfin, ce temps de fermeture offre un moment d'échanges autour des projets à lancer dans l'année et à réaliser... lors du récolement 2015 par exemple !