Homophobie, une journée pour en parler

Une journée internationale contre l'homophobie et la transphobie ? On aimerait que cela soit dépassé, comme d'autres journées de lutte. Pourtant aujourd'hui l'homophobie tue encore. On observe surtout en France depuis quelques année une recrudescence importante de l'homophobie.

En ligne aussi, la violence a des effets concrets. Commentaires de rageux sur youtube, harcèlement sur instagram, stalking via facebook, tout jeune (et moins jeune!) pratiquant les réseaux sociaux a déjà été témoin ou victime de cyberhomophobie. La difficulté est que la vie numérique ne s'arrête pas en quittant l'école, le travail ou la rue. Elle se poursuit jusque dans notre intimité, au creux de nos mains, car nos téléphones connectés nous accompagnent en tout lieu. "Il ne faut pas regarder!". Plus facile à dire qu'à faire.

La situation de harcèlement est au coeur du manga Eclat(s) d'âme" : "un adolescent provincial victime d’homophobie depuis que ses camarades ont surpris des vidéos de porno gay sur son smartphone". (source : Le Monde). La série est disponible à la BU Sciences au rayon BD/Manga.

Le Magazine L'Equipe a récemment proposé un dossier spécial sur l'homophobie dans le sport. Retrouvez-le en ligne dans notre abonnement numérique Europresse (accès "Espace PDF", précisez l'édition du 4/5/2019, repérez L'Equipe Magazine et validez).

La BU Droit-Lettres propose également une sélection d'ouvrages sur la question, à retrouver dans le hall d'accueil.

En ligne, vous trouverez de nombreux articles de recherche qui abordent les violences genrées, les leviers d'action des politiques publiques, les aspects légaux (travaux de Caroline Mécary), sociologiques (Eric Fassin, Didier Eribon notamment) ou encore les travaux sur les questions de genres et d'identités (Judith Butler). Ce sont des exemples parmi d'autres.

On trouve également sur internet d'intéressantes initiatives pour aller au-delà de nos représentations habituelles, grandes pourvoyeuses de clichés. Par exemple dans la communication, on sait que les visuels choisis perpétuent les dominations sociétales : surreprésentation des hommes (il suffit souvent d'1 femme sur 3 ou 4 personnes pour que l'on considère l'image comme "mixte"), surreprésentation des populations blanches, des situations hétéronormées, des classes supérieures, etc. Tout cela souvent sans en avoir conscience. Pas facile d'en sortir ?  BroadlyGenderPhotos propose des images libres de droit qui élargissent notre regard sur le genre.

Echanger avec une association ou des professionnels de la sensibilité à l'Egalité aide également beaucoup à varier ses sources et proposer des communications plus inclusives. > Découvrir le Pôle Egalité de l'Université de La Réunion

Toujours sur le web, SOS Homophobie propose un rapport annuel clair et documenté avec des témoignages. Violences, médias, éducation, famille, travail, justice, les entrées sont multiples pour dresser le portrait de ce douloureux problème de société.

Des lectures proposées par Gwenaëlle Marchais.

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