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Depuis la fin des années 1990, le contexte énergétique global[1], [2] stimule la recherche de technologies innovantes pour l’optimisation de la production d’énergie.

La problématique : épuisement des ressources fossiles et protection de l’environnement
Les questions énergétiques recouvrent à l’heure actuelle deux enjeux. L’un est lié à l’épuisement des ressources fossiles et fissiles, l’autre concerne la protection de l’environnement menacé par l’exploitation de ces ressources. S’agissant des ressources utilisées aujourd’hui, les combustibles fossiles (pétrole, gaz, charbon...) comme les combustibles fissiles (uranium), nous disposons, à l’échelle de la planète, de stocks finis (limités). Sur le plan environnemental, l’utilisation de ces sources d’énergie engendre des effets secondaires indésirables : émission de gaz à effet de serre dans le cas des hydrocarbures, et production de déchets difficiles à traiter dans le cas de l'énergie atomique.

Une solution : l’hydrogène pour stocker l’énergie issus des flux
Face à la diminution de ces stocks d’énergie, il est indispensable de valoriser des sources alternatives, issues de la conversion des flux d’énergie du soleil, du vent et de la mer pour produire une ressource stockable. Parmi celles qui présentent des propriétés comparables à celles des hydrocarbures en termes de stockage et de transport, l’hydrogène s’avère être une solution prometteuse.

Mais l’hydrogène ne constitue qu’un vecteur énergétique et non une ressource primaire.

Pourquoi un vecteur ? Parce que l’hydrogène n’existe pas à l’état naturel. Il doit être synthétisé, à partir d'hydrocarbures ou par électrolyse de l’eau par exemple. Si la production d'hydrogène électrolytique représente une réponse durable, son expansion repose sur un couplage avec des sources d’énergie renouvelables. Un couplage qui présente un double intérêt : la production de stocks d'énergie et la valorisation des EnR, par nature dispersées, intermittentes et sujettes aux variations des conditions climatiques (donc aléatoires).

 

A l’Université de La Réunion, à travers des recherches traitant de l’optimisation de la conversion photovoltaïque de l’énergie solaire et de l’intégration de systèmes de production et de stockage d’énergie décentralisés, le projet du LE2P s’inscrit dans ce contexte d’utilisation rationnelle des énergies renouvelables. Un projet qui s'inscrit dans les problématiques énergétiques régionales, abordées dans le cadre du Master de Conversion des Energies de l'UFR ST, à travers la physique des Transferts, les Procédés et les Systèmes Energétiques et les principaux types de conversion d’énergie.

 


[1] Réserves fossiles largement entamées, croissance exponentielle de la demande en énergie et aggravation des problèmes environnementaux.

[2] A l’échelle de la planète, presque 90 % de la production d’énergie reposent sur des ressources fossiles (pétrole : 34,9 %, charbon : 23,5 %, gaz : 21,1 %, nucléaire : 6,8 %). La part des EnR dépasse à peine les 10 % (Feidt, 2006). Transport et pétrochimie font partie des secteurs les plus dépendants du pétrole. En 2007, la part des produits pétroliers dans la consommation d'énergie des transports représentait 97 %.